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"Dans ce monde de brutes truffé de codes et de pictogrammes, il arrive qu'il émerge, au détour d'un arpége de piano, une sorte d'ovni que même David Vincent n'a pas vu. C'est pour dire! On appelle ça un poète, une faiseur de chansons, un raconteur de rêves... Nul doute que Romain Frati est de cette race d'obstinés qui privilégie le verbe, la phrase qui sonne et qui résonne au plus profond de l'âme. Conçu dans le brulot de la bande à Boffo, cet opus sent bon l'aventure romanesque et le carnet à spirale..."
PLOUC MAG, MAGAZINE DU GROUPE ANGE
Etre né dans une famille où l’on baigne dans la musique aura sans le moindre doute été un véritable plus pour cet auteur et compositeur messin et c’est par le piano qu’il débutera son apprentissage à l’age de sept ans, poursuivant son histoire par un Bac de cinéma et d’audiovisuel option musique puis s’essayant avec succès à une fac de musicologie … Dans le même temps, Romain Frati formera ses premiers groupes, connaissant un premier succès avec Les Fous Du Rois et multipliant les rencontres dont celle de Jean-Pascal Boffo pour qui il signera les arrangements de cordes de « Parfum d’étoiles ». C’est donc tout naturellement en s’entourant des musiciens d’Ange que Romain Frati sortira son premier album solo en 2004 et c’est toujours avec Jean-Pascal Boffo aux guitares et Hervé Rouyer à la batterie mais cette fois avec Gautier Laurent à la contrebasse qu’il lui offrait un successeur à l’automne 2007. Entre pop et folk, le pianiste et chanteur n’a pas vraiment envie de faire de choix définitif et il le prouve …Il a à la fois la fibre classique particulièrement développée et une volonté de créer de belles chansons dont on ne parvient plus à se débarrasser une fois qu’on les a en tête, ce petit côté Le Forestier qui témoigne d’une sensibilité à fleur de peau et d’un don d’écriture indiscutable et ces intonations qui rappellent par moments Michel Berger, pas seulement en raison de l’accompagnement au piano … Derrière Romain Frati, c’est une rythmique solidement accrochée qui emmène les morceaux, les guitares se faisant généralement discrètes mais ne manquant jamais de mettre un peu de piment quand le besoin s’en fait sentir. On sent que l’influence du jazz n’est pas innocente dans la qualité des morceaux qui ponctuent ce « 25, Lafayette », un album qui sait chalouper à la demande mais qui sait aussi se parer de ses atours les plus simples pour séduire par la qualité de son jeu plus que par de quelconques artifices. On appréciera plus selon ses aspirations personnelles un « Je sais » ou un « Il paraît », un « Je n’en veux pas » ou un « Looking Up », mais chacun saluera de façon unanime cette adaptation très personnelle de Gabriel Fauré qui vient ponctuer l’ouvrage en lui donnant un cachet tout particulier. L’enregistrement, le mixage et le mastering tout droit venu du Studio Amper et un artwork plutôt inspiré finissent de faire passer un album indiscutablement né sous une bonne étoile dans la catégorie des belles réussites artistiques du moment. A suivre de près …
FRED DELFORGE, ZICAZIC
BR
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