Duet

CHRONIQUE adecouvrirabsolument.com JANVIER 2007............................ Que devient Moe Tucker, la mamie que nous aurions tous aimé avoir, sauf quand arrivé le temps des sévices, suite logique à notre mauvais comportement. On pourrait l'imaginer aisément habiter à New York buvant des coups et tapant les fûts quand le couple du dessous se cogne ou s'étreint. Si Moe habitait à Tours elle serait heureuse certainement de loger non loin de Duet, prêt de l'antre de laquelle sortirait des frappes amies, cette métronomique qui a fait aussi la renommée du Velvet. Entre krauttrock et sécheresse animal de Joy Division ou du gang of four, notre duo tourangeau joue sans guitare comme pouvait le faire Morphine (un hasard si le disque se termine par un émouvant et magnifique sandman que marc n'aurait pas renié). Virginie et David ne sont pas un avatar français des White Stripes ou encore des Kills, non car la cour de récréation de nos frenchies est plus dans le dedans, plus à couvert dans l'ombre, sans la furie ou le désir de se frotter, même si cela n'empêche pas une certaine sensualité. Moe n'a plus qu'à déménager, car nous ne voudrions pas nous éloigner nous non plus de la richesse de ce duo qui déménage (for the drummers !) comme Sebadoh loin de la pose, comme un voisinage qui veut simplement exister. Vive la copropriété.Gerald de oliveira ............................................................ ........................................................MAGI C Revue pop moderne mars 2006........."Jeune duo mixte en provenance de Tours, Duet est une bonne surprise, qui propose une configuration instrumentale originale.Soit une fille à la batterie et aux choeurs, et un garçon à la basse et au chant.A partir d une telle description, on serait en droit d emettre des doutes quant aux possibilités musicales du groupe, le registre semblant pour le moins limité.Mais quand on est lecteur de cette revue, on le sait intimement, on peut créer de grands disques à partir de peu.La piste explorée par Duet relève de la transe, et s inscrit dans une lignée tracée par Can et le kautrock.Les sonorités sèches et incisives de la basse s entremêlent à des rythmes répétitifs et midtempo.A ce canevas implacable, et somme toute dansant, s ajoute parfois le sample d une seconde basse, passé en boucle. Une fois apprivoisé ce schéma, on peut apprécier les mélodies vocales, souvent bien trouvées.Pour le décrire, on pourrait rapprocher le chant de celui de groupes anglais des années 1980 (Wolfgang Press, Birthday Party ou même Bauhaus), à l aise dans les octaves les plus basses.Les meilleurs moments se trouvent peut-être dans les passages ou la voix féminine rejoint le chant masculin (Arena).On mesure alors le potentiel de Duet, métronomique et pourtant si sensuel et groovy."Gerome Guibert