Sigismonde du Massacre

Si nous vivons, nous vivons pour marcher sur la tête des puissants... Car les puissants ne travaillent qu'à marcher sur nos vies.
«Dear Mr. Vernon, we accept the fact that we had to sacrifice a whole Saturday in detention for whatever it is we did wrong, but we think you're crazy for making us write an essay telling you who we think we are. You see us as you want to see us, in the simplest terms, in the most convenient definitions. But what we found out is that each one of us is a brain, and an athlete, and a basketcase, a princess, and a criminal. Does that answer your question? Sincerely yours, The Breakfast Club.»
« Dans le monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux. »
-Furor arma ministrat -
Nous voici dans un carnaval géant ou le déguisement prime sur la personne qui le porte, ou le cerveau est mis en stand-by pour préserver une humanité bien triste de toute réaction. C'est beau car c'est un monde ou tout est possible. Même les pires dérives mais peu importe puisqu'on peut dériver avec le sourire.
Et tous ces gens et ces sourires, ces attentions si peu touchantes et pourtant tellement touchées, tout ce spectacle d'un grand vide ne fait que lui donner raison. Surtout ne rien dire. Tout encaisser avec des grands sourires. Accepter, pour virtualiser les liens. L'espace d'amitié est confiné à quelques codes informatiques. On se brosse, caresse, signale. Plus de raison de se fâcher puisque les rapports ne sont plus humains. Alors le clavier sourit et tout est reparti jusqu'au prochain orage, mais pas de crainte la prise parfoudre évitera les mauvaises surprises. Je peux tout faire tant qu'on continue à afficher la publicité de nos rapports cordiaux. Entre apprendre et surprendre, comprendre n'a plus sa place. On ne se comprend pas, on ne se connaît pas. Mais on accepte. Oui tant qu'aucun mal ne lui sera fait. Mais le mal est fait mais oui quand même et nions ce qu'il se passe pour mieux s'afficher, pour ne pas affiner. Parlons par voie de presse avec de beaux compliments car on est même plus capables de se parler en face. D'ailleurs on ne voit même plus l'intérêt de se déplacer pour se voir. Alors on annule et puis on fait chauffer du courant dans des fils pour se rattraper. C'est pas grave, on aura gagné un peu de temps à perdre en se perdant dans les poussières du temps. Et puis ce qui compte c'est l'affichage, qu'importe si il s'agit d'un ersatz.
L'amitié est morte. Mais elle s'affiche à chaque coin de rue. Ne pas froisser. Ne pas froisser. Surtout ne pas froisser. Pour ne pas froisser une affiche rien de plus habile que de l'appliquer sur un grand mur blanc.
C'est pas ça qui fait le talent.
Celui qui se sera entraîné pour ne pas froisser son affiche alors qu'il la brandit au bout de ses bras pourra regarder le mur blanc s'effondrer.
Il sera seul. Peut être. Sûrement. Et alors ? Tous ces murs blancs et ces câbles qui surchauffent son la pire expression d'un amère solitude. L'amitié est ailleurs.
Mes vrais amis le savent. Ils n'ont pas besoin d'une vitrine alléchante ni alléchée. Quand ils veulent me voir ils toquent au carreau. Pas à l'écran.
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Johnny : Look Bodhi, people are dead, the ride is over.
Bodhi: Oh no no no. I say when it's over.
Johnny : You gotta death wish. You want to ride to glory, fine. But, don't take Tyler with you. I'm begging you. Tell me where she is, and I walk away.
Bodhi: You walk away?
Johnny : I walk away.
Bodhi: That's beautiful Johnny.
« Le plagiat est nécessaire. Le progrès l'implique. Il serre de près la phrase d'un auteur, se sert de ses expressions, efface une idée fausse, la remplace par l'idée juste. »