__Bêafrika__ « Cœur de l’Afrique » en langue Sango_« La terre va trembler, les pauvres vont rêver » Bêafrika propose un rap inédit où se mêlent les mots de France et les langues d’Afrique. Le groupe est né de la rencontre entre HP, un jeune français qui a grandi au Cameroun et Afro R, un africain qui vit en France depuis l’âge 4 ans. Ensemble, ils évoquent Brazza la verte, Bangui la coquette, et Kin la belle… Ils nous font découvrir l’Afrique de Gabino le pêcheur, d’Ynnocente la prostituée, de Jean-Luc Mandaba, professeur assassiné et des enfants soldats armés de Kalach AK47________________________________________________________ ____________________________________________________________ __________ _Afro R_
32 ans : auteur / interprète. Afro R (Bertrand), est né à Bangui en Centre Afrique. Il a également la nationalité tchadienne. Ses parents l’ont amené en France à l’âge de 4 ans.Elevé à Mantes La Jolie en région parisienne, il se passionne très vite pour le rap. À 13 ans, il joue dans une pièce intitulée Big Bang Banlieue avec Richard Bohringer. Plus tard, il travaille avec le label « Djedaï Production » en collaboration avec la Brigade, la Clinique et X Men… Il crée une compilation intitulée RIP (Rest in Peace)
, en hommage à Abdoulaye, l’ex manager de la Clinique, puis un maxi 5 titres, intitulé « le prix de ma liberté »
________________________________________ Actuellement associé au LABEL 6'4REKORDS, il a sorti la compilation « devoir de vote »
____________________________________________________________ ____________________________HP_
30 ans : Auteur / compositeur / interprèteHP (diminutif de Henry-Pierre) est né en région parisienne. Alors qu’il n’est âgé que de quelques mois ses parents l’emmènent à Douala au Cameroun où il vivra jusqu’à 14 ans. Il séjourne ensuite à Bangui en RCA, à N’djamena au Tchad , à Brazzaville au Congo et enfin à Kinshasa, capitale de l’ex Zaïre. Il peu s’exprimer dans trois dialectes africains (le sango de RCA, le lingala du Zaïre et le pidjin, un argot anglophone utilisé notamment par Fela Anikulapo Kuti). Après avoir obtenu son baccalauréat à Bangui, il suit des études de commerce en France à Sup de Co puis passe un master à l’école Centrale Paris.Il vit toujours entre la France et l’Afrique où sa famille est implantée depuis 1950________________________________________________________ ____________________________________________________________ __________La rencontre
HP et Afro se croisent un matin près de la fontaine des Innocents à Paris. Ils réalisent au cours de leur conversation qu’ils s’expriment l’un et l’autre en Sango, un dialecte parlé seulement par 3 millions de personnes dans le monde. C’est le déclic : ils feront du rap ensemble. Le groupe prend bientôt son essor avec la rencontre de Kamel Baibout, compositeur et directeur artistique. Son expérience et ses compétences ont permis de créer l’identité sonore propre au Bêafrika. Le groupe s’est déjà produit sur scène au Triptyque à Paris, au Zénith à Caen, ainsi que dans le cadre de nombreux concours de « slam »._________________________________________________________ _________________Extraits___________________________Titre 1 – YakaLe mot yaka désigne un champ cultivé en Sango. C’est aussi le titre d’un chant scandé par des générations de paysans centrafricains lors de la récolte du manioc. Le refrain reprend intégralement le texte traditionnel et les couplets évoquent la vie quotidienne africaine. Ce titre est l’occasion pour Afro R d’exprimer sa nostalgie pour un pays qu’il a trop peu connu. HP, enfant de centrafrique, l’aide à se souvenir…_________________________________________________ ________________Afro- H Pic, j’t’explique ce qui me reste de l’Afrique, cette mélopée je la fredonne, une odeur émane, le parfum suave de l’huile de palme éveille en moi l’enfant qui sommeille encore. Terre rouge de l’Oubangi rougit mes yeux, une larme perle, s’écoule le long de ma joue ébène, aux rives du fleuve Chari, dans mon cœur c’est la grande saison des pluies… Entends-tu le pilon dans les mortiers au rythme des balafons ?___________________________________________________________ ______HP- J’te parle de Bangui la coquette, de Kin la belle et de Brazza la verte, j’te parle du monde qui a le dos tourné, j’te parle de ceux qu’on préfère oublier. En brousse, ambiance magico mystique, un pygmée de la lobaï m’explique que l’eboga sert à voyager, à percer le secret des cieux afin de conseiller l’humanité… À Bangui, Gabino répare ses filets. Calme et appliqué, ma présence le distrait.Il me dit H pic, largue les amarres, sousou aké da mingui (y’a beaucoup de poissons). Le dieu poisson, lui n’a pas fui l’Oubangui.Allez chante, Afro. Chante ce refrain qui te hante…____________________________________________________ ______________Titre II- Ynnocente________________________________ Ynnocente est une amie chez qui HP a vécu lorsqu’il avait 17 ans à N’Djamena. Magnifique Tchadienne, celle-ci vendait alors ses charmes aux militaires français basés dans la région. Ce titre est un hommage aux femmes qui se sont résignées à suivre ce parcours difficile. HP dit à Ynnocente son respect, l’amitié sincère qu’il lui porte et la poésie intacte qu’il voit en elle._______________________________________________________ __________HP- Ce soir t’as mis ton complet sexy. Ouaï ma chérie. Aïch t’es jolie, t’es pas une go a fab Kolo (t’es pas une fille à 5000 francs CFA), t’es pas une Wa qui cherche les do (t’es pas une femme qui cherche les dollars).___________________________________________________ ______________Afro- Nom de code Sonia, plus venimeuse que le black Mamba, à la vue de cette go, tes deux p’tites maracas dansent le mambo mon gros. Trop d’mes gars disent Akuna Matata (y’a pas d’problème)._____________________________________________ ____________________HP- C’est l’histoire d’une petite momie ya diamants (c’est l’histoire d’une petite gamine qui brille), c’est l’histoire de celle qui rêvait au prince charmant, c’est pour toi la fille du Sahel, du sable et du vent, c’est pour toit la fille de l’Harmattan (vent du désert) » ____________________________________________________________ _____« Walli ti mbi, mbi kpe apé Ita ti mbi, mbi ga fadé Pupulengé ake dapé Bololo farcha à pied À N’Djamena on nous connaît. »
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