A un journaliste de Libération, Minino déclarait récemment "ceux qui trouvaient que le premier album partait dans tous les sens, ils ne vont pas être déçus ! Le prochain ( Kilombo ) c'est pire !". Minino cultive et revendique son côté hybride en France où l'on aime pourtant coller des étiquettes. Est-ce de la world jazzy, du jazz latin, du groove argentin ? Ou du Speaking Tango comme Minino aime à le définir ? Certainement un peu de tout cela. Dix-sept ans de mixité parisienne et européenne, ça laisse des traces. Ajouté à cela le métissage des origines argentines où l'africain côtoie le péruvien, où l'espagnol se marie avec l'américain.
Tout comme dans le premier CD, Minino cultive l'ambiguïté d'une musique qui se veut " exotique " et festive, combinée à des textes engagés ( dont certains écrits par sa mère ). En quelque sorte " sous la plage, les pavés".
Côté scène, ça groove, ça s'amuse, ça fête, ça chahute, en deux mots ça joue ! Cinq tambours et percus devant (dont Minino au milieu et à la baguette) et cinq musiciens derrière (piano, cuivres, basse, guitare et violon) cultivent cette même ambiguïté du festif et de l'engagement. Ce qui conduit le public à une double attitude entre l'écoute et le mouvement des hanches. Et le public de revenir de plus en plus nombreux se posant la même question de savoir ce qui l'attache à Minino ? Minino non ... ?
Un Portrait de Minino Garay
envoyé par Lartmement