NOS 3 SPECTACLES : PRÉSENTATIONS PROCHAINE CRÉATION avec Jean-Marie Arnaud Sanchez, Edith Amsellem, Olivier Chevillon et Karine Jurquet. Musique Laurent Boudin. Scénographie Francis Ruggirello ..(photo Anne Delrez) Fabriquer des histoires, des fictions pour s’y engouffrer. Si on pouvait, on se ferait un cinéma permanent. Oh le beau monde virtuel dans lequel je voudrais vivre. Si je pouvais passer ma vie à regarder des paysages… Et j’en suis où des mes amours ? Et j’en suis où de mon engament politique ? Et j’en suis où de ma foi ? Et dans quoi je me réfugie ? Et pourquoi se réfugier ? On n’est pas à l’abri de tout, mais on est en danger de rien. Juste vivre. C’est si compliqué ? Prenons notre température pour savoir où nous avons mal. Écrivons nous, dans ce collectif qui crée des spectacles et des images et des chansons. Ce collectif de jeunes quarantenaires qui ont besoin de s’exprimer pour pouvoir respirer. C’est peut-être aussi simple que la respiration ; je prends et je rejette. L’air, la nourriture. Mais ce qu’on rejette physiquement, c’est mort. Du CO2 et de la merde. Mais non le CO2, les arbres le respirent. Et la merde, ça fait de l’engrais. Le besoin de transformer ce qu’on a vu… La poésie… Éclairer de son point de vue… Est-ce qu’on sait mieux regarder les étoiles que son voisin ? Et moi si je pouvais choisir, je resterai bien dans ma chambre… Et ce Robinson Crusoé, libre, enfin seul, qui sombre dans la folie... Tout rentre dans l’ordre pour lui quand il rencontre un autre humain et qu’il peut reproduire le schéma des classes, recommencer le jeu de l’éducation, recréer le circuit de l’oppression et donc de l’enfermement. Quel est ce besoin absolu de recomposer une mini-société de rapport dominant/dominé alors qu’il se trouve au paradis ? Écrire ça. Écrire sur ça ? Et comme dit Morte à Venise - un des quatre personnages qui ont découlé de nos stylos - Écrire oui c’est baisser les bras. Écrire non c’est baisser les bras. Écrire peut-être ce n’est rien. Que veux-tu faire, que veux-tu faire ? L’impuissance. Se fabriquer un oppresseur. Travailler sur la figure du méchant. Il nous fait bien vibrer ce méchant. Il est là ou pas ? En occident, je veux dire. Il faut avancer, produire, de peur... de peur de quoi ? De reculer ? De ne pas avoir posé son petit caillou ? De mourir idiot ? Heureux sont les simples d’esprit, le royaume des cieux leur appartient. Vivre sa vie et puis mourir. Inventer des histoires et puis mourir. Inventer sa vie et puis mourir. Vivre sa vie ça serait l’inventer et puis mourir ? Alors quatre personnages, donc... OPÉRETTE tout public à partir de 4 ans : avec Edith Amsellem, Olivier Chevillon et Karine Jurquet. .. C’est Marseille, 1930. Un “bras-cassé†veut décrocher le titre de champion du monde de boxe et une vendeuse de coquillages imagine être une grande vedette internationale de music-hall... Ils rêvent d’un monde moins dur, ils rêvent d’être des super héros, ils chantent, ils se mentent, ils dansent, ils se battent, ils pleurent et finalement se découvrent tels qu’ils sont. avec Edith Amsellem, Olivier Chevillon et Karine Jurquet. Scénographie Grégoire Martin Bled. (Photos Frédéric Récanzone) ..Prendre le roman “Je vois un loup†d'Olivier Chevillon comme matière-prétexte pour en faire du théâtre, c'est couper en trois ce qui se passe dans la tête d'un seul homme. L'adaptation au théâtre de ce texte est une fantasmagorie ; un art de projeter des fantômes hors de la tête de Pierre. Des fantômes de chair et d'os. Sur scène, les acteurs jouent avec la matérialité de tout ce qui leur tombe sous la main. Ils chantent, jouent de la guitare, de l'harmophone et de la flûte, ils échangent leurs rôles, ils prennent délibérément le parti d'en rire et se détournent de toute esthétique minimaliste. Bien sur, ils peuvent péter si ça leur chante. Un jeu qui collera, de plus, fort bien à l'intrigue, puisque dans celle-ci, on ne sait jamais réellement qui est qui. Qui avance demi-masqué, qui se dévoile, qui se voit dans un miroir, portant un loup ?Avez vous vu â€The incredible shrinking man†(L’homme qui rétrécit) de Jack Arnold ? Vous souvenez vous du rapport démesuré de cet homme aux objets ? Lui, seul, perdu au milieu de cette immense cuisine américaine...Nous invitons le spectateur à rapetisser dans la tête de Pierre. Nous racontons le monde à travers ses huit orifices. Et quand il se sert de ses yeux, ceux ci regardent le monde et zooment sur d'infimes détails, leur donnant une importance excessive. Aussi, Pierre donne aux plus petits dénominateurs communs une valeur universelle.Venez boire un coup dans la tête de Pierre et vous ne banderez plus pour le cul des femmes, mais pour une de leurs dents tordue. mspobj type="application/x-shockwave-flash"
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