Membre du GENEPI, opération infiltration de l' "Art de Rue" aux Baumettes, animation d'ateliers d'écriture,Rap,Slam,Graff aux Baumettes (maison d'arrêt Marseille)
Le regard de l'artiste sur la prison, le regard du détenu sur sa réclusion, le regard du citoyen et même des plus jeunes sur la détention…
Pour dire la prison mais aussi pour l'entendre, pour rapprocher le dedans du dehors, pour informer, pour sensibiliser, pour un jour espérer véritablement réinsérer ces hommes et ces femmes incarcérés, quel meilleur support de rencontre et de réconciliation que l'Art et la Culture?
Groupement Etudiant National d'Enseignement aux Personnes Incarcérées
Le GENEPI est une association de loi 1901à but non lucratif, sans affiliation politique ni religieuse. Il est composé de 1000 étudiants bénévoles répartis sur une cinquantaine de groupes locaux et intervenant dans une soixantaine d’établissements.
L’objet du GENEPI est de « participer à l’effort public en faveur de la réinsertion sociale des personnes incarcérées par le développement de contacts entre les étudiants de l’enseignement supérieur et le monde pénitentiaire. » (Art.3 des Statuts)
A ce titre le GENEPI met en place des interventions en milieu carcéral et des actions d’« Information et Sensibilisation du Public » .
L’action du GENEPI s’exerce :
A l’intérieur
La volonté du GENEPI est de mettre en place des interventions de qualité, originales et complémentaires des cours et activités dispensés par les professionnels, sans se substituer à ceux-ci:
· Soutien scolaire : enseignement général, enseignement supérieur, enseignement spécialisé complétant les cours dispensés par les professionnels.
· Activités socioculturelles : revue de presse, théâtre,ateliers d'écritures,ateliers musicaux…
· Formations pratiques : code de la route, informatique…
· Activités ponctuelles : rencontres sportives, spectacles…
A l’extérieur
L’ « Information et sensibilisation du public » a pour but de participer à l’amélioration du contexte économique, social et psychologique de la réinsertion des personnes incarcérées en France. (Art.4 des Statuts)
Le GENEPI fait part de son expérience, de ses réflexions et de ses positions afin de lutter contre les phénomènes de peur et d’exclusion vis à vis des sortants de prison (conférences, débats publics, interventions dans les collèges et les lycées).
Le GENEPI et ses principes :Le GENEPI, association citoyenne, attachée au respect des Droits de l’Homme, a le devoir de rendre compte de leurs violations éventuelles.
Le GENEPI, considère que toute peine doit nécessairement permettre la réinsertion dans la société.
Le GENEPI contribue à l’exercice du droit au savoir des détenus.
Dans toutes ses activités, le GENEPI est indifférent au passé pénal des détenus.
Dans le cadre de l’Information et de la Sensibilisation du public, le GENEPI rappelle que son devoir de témoignage s’accompagne du souci de la plus grande honnêteté.
L’action du GENEPI nécessite la formation des membres de l’association.
L’action au sein du GENEPI est indissociable d’une réflexion sur le système pénal et judiciaire.La prochaine rentrée du GENEPI se prépare
La rentrée est déjà passée, au GENEPI aussi...Mais la prochaine se prépare
Nous recherchons activement des bénévoles !! Le recrutement qui va bientôt commencer concerne l'année 2008/2009.
En effet, les démarches étant conséquentes avant de pouvoir entrer en détention, cela peut prendre plusieurs mois. Nous ferons donc un recrutement anticipé aux mois de mai/juin, avec probablement une formation en juin.
De cette façon les ateliers pourraient commencer dès septembre.Nous vous rappelons que le GENEPI est un engagement lourd où on doit mettre les pieds en connaissance de cause. Il faut une demi journée d'intervention en détention, les temps de préparation, les réunions, les formations obligatoires, etc.
pour nous contacter : Sarah (Draguignan, Gap, Arles, Tarascon): 06 79 61 09 95,
[email protected]
ou Marseille : 06 88 69 50 80
Aix : 06 88 30 90 10
Avignon : 06 88 30 94 21
Nice : 06 33 00 77 05
MERCI !
Depuis 1975, l'association du Génépi jette des ponts entre étudiants et détenus en vue d'une meilleure insertion de ces derniers dans la société et l'inverse : favoriser la compréhension de la société à l'égard du monde carcéral.
Qu'est ce que le Génepi ?
Le Génepi est le Groupement Etudiant National aux Personnes Incarcérées, c'est une association qui regroupe 1300 bénévoles sur toute la France.
Suite aux violentes émeutes du début des années 1970, l'Etat réfléchit à la manière de proposer une meilleure insertion des détenus et d'ouvrir les prisons aux intervenants extérieurs. Un conseiller économique à la présidence de la République M. Stoléru, propose alors d'établir des liens entre les élèves des Grandes Ecoles et les détenus : c'est la création du Génepi. Progressivement ces liens se sont élargis à tout l'enseignement supérieur.
Quelles sont nos actions ?
Notre action se divise en deux branches.
D'une part les activités en prison : le soutien scolaire et les activités culturelles qui sont proposées en rapport avec les moyens de la prison (des ateliers d’écriture, musique, théâtre, conte ou initiation à la BD). Nous avons par exemple mis en place dans le centre d'aménagement des peines de Marseille un atelier création de textes à thèmes pour amener les détenus en voie de réinsertion à réfléchir et à s'exprimer sur des sujets divers et variés de la vie en société. Nous intervenons avec le SPIP (Service Pénitentiaire d'Insertion et de Probation), les travailleurs sociaux, les chargés d'activités culturelles. Il y a un suivi pour s'assurer qu'ils puissent continuer l'activité même en dehors de la prison, afin de maintenir une certaine cohérence.
Nous menons d'autre part des actions d'Information et Sensibilisations du Public (ISP) : il s'agit d'essayer de faire changer les mentalités par rapport à la prison et aux détenus : arrêter de voir un ex-détenu comme un délinquant potentiel par exemple. Nous intervenons dans les écoles, les collèges, et nous aimerions les développer en entreprise. L' autre moyen que nous utilisons pour sensibiliser au maximum les gens passe par ce qu'on appelle les ISP événementielles.
En quoi consistent-elles?
Ce sont des conférences, des ciné-débats, des concerts ou des spectacles de théâtre de rue pour que les gens réfléchissent sur la prison. Nous mettons par exemple en place des conférences sur la place publique avec l'installation d'une cellule pour faire prendre conscience au public ce qu'est véritablement la prison. On se rend compte que les gens pensent connaître mais on observe en fait beaucoup d'ignorance. Un stand d'information permet à ceux qui le souhaitent d'en savoir plus et on distribue un questionnaire "la prison en France".
Lors de ces manifestations, le public est confronté à l'aspect humain du problème. Les gens se demandent : "et moi comment je réagirais à leur place ?" Ils sont impressionnés par le travail que nous faisons. Certains considèrent aussi que le prisonnier n'a pas forcément droit à ça, que c'est un privilège.
Qu'est ce qui motive les étudiants à s'engager comme bénévoles au sein du Génepi ?
Parmi les bénévoles on compte beaucoup d'étudiants en droit qui estiment nécessaire de voir ce qui se passe derrière les barreaux, et important de connaître la réalité des prisons pour leur avenir professionnel.
Moi personnellement, je suis bénévole depuis septembre et par ailleurs j'étudie la conception et la mise en œuvre de projets culturels, ma conviction est que la culture peut avoir une utilité, elle donne une ouverture sur les autres, elle peut contribuer à sortir de situations difficiles.
Comment réagissent les détenus ?
Ils ont beaucoup de respect pour nous et cela les touche que l'on s'intéresse à eux. La difficulté est d'instaurer un rapport basé sur une certaine complicité et sur la confiance. Certains, selon leur profil, cherchent à mesurer nos limites, ils essayent de nous déstabiliser, il faut prendre les choses avec humour,- eux en ont beaucoup paradoxalement- en respectant certaines règles. C'est sûr que pour tous, la première fois, cela fait un effet bizarre, on comprend mieux la tension des gardiens. C'est un milieu sclérosé, on leur apporte une bouffée d'oxygène !