Au pays des ‘fils et filles de’, des starlettes de magazines de mode et des dj’s branchés, il serait difficile de ne pas mettre une couronne sur la tête d’Aurore Daerden. Fille de Michel Daerden, styliste et modèle pour les plus grands couturiers, femme du superstar dj Ivan Smagghe, mais surtout elle même djette, Aurore a du répondant quand on lui parle vie mondaine. Propulsée sur les catwalks dès son adolescence, la midinette peut se vanter d’avoir collaborer aussi bien avec Thierry Mugler et Christian Dior, qu’avec Paul Smith ou Chanel. Très vite, la petite préférée de tous les couturiers se met à fréquenter les dancefloors du monde entier. Charles Schillings, puis Ivan Smagghe l’invite alors à rejoindre elle-même les cabines de dj. En se frottant aux diamants des platines de disques, la belle Aurore se laisse assez vite piquer et devient petit à petit la ‘’maître à danser de bien des soirées aux quatre coins de la planète. Aurore (et non dj Aurore), comme elle aime se regarder le miroir, excelle avant tout pour ses sélections (elle sortira d’ailleurs plusieurs compilations) triées avec intelligence et minutie. C’est sur le tard qu’elle affine au fil des sets sa technique qui lui prodigue aujourd’hui, non plus le statut de simple ‘selector dj’, mais bien de véritable orfèvre des platines vinyles.
Les quelques mots de son mari en introduction de la compilation ‘Vanity Case et Record Bag’ résume au mieux ce qu’est l’attachante Aurore Daerden : un personnage hybride aux multiples facettes, tantôt égérie de beauté pour les plus grands de la mode, tantôt djette derrière les discobars des soirées plus branchées.
« Elle me le dit elle-même : vêtements et disques. Le mélange comme style, mode et musique, deux univers qui ressemblent, mais qui, à Paris, ne se parlent encore que de trop loin. Finalement, Aurore est une exception, et elle a un avantage : on lui pardonne beaucoup… (même de ne pas remettre les disques qu’on lui prêté dans leur pochette). ‘Not mixing’… Et alors ? Aurore n’est pas Derrick Carter mais ma femme ».
Ivan Smagghe