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D'OU IL VIENT Thierry Verger, natif de Nouméa, est issu d'une tribu mélanésienne nommée Saint Louis où il passa une parti de son enfance. Son arrière grand-père maternel était canaque. Il portait le nom d'une pierre "cailloux". il était chef de tribu. Sa mère était la fille d'un guériseur. Son père, descendant des colons belges, était sculpteur d'armes et de bambous, héritiers d'un style de langue propre qu'il a instaurée dans l'artisana mélanésien. Une grande passion de Thierry Verger fut les chevaux dont il partageait la vie dans son ranch "Le Gardian". A 18 ans, il est appellé sous les drapeaux. Il arrive en France où il effectue son service national à la Cavalerie de Saumur. A l'age de 22 ans, il rencontre la danse. Il entame une formation pluridiciplinaire à la recherche d'un style et d'un choix de travail bien précis à travers les particularités de chacun dans le monde de la danse.
Il raconte: " chez moi, en Nouvelle-Calédonnie, il y avait la matière, la rivière, les fruits, les chevaux. Mais au fond, j'ai l'impression d'avoir été un guerrier des sables. Ce qui m'attire chez les Touaregs, chez les hommes bleus, c'est qu'ils ont une écriture symbolique-le métal-où je me trouve. J'ai l'impression d'avoir toujours connu cela. Avec l'Orient c'est pareil : le voile. Et puis encore, dans le langage muet. Quand l'homme est arrivé sur terre, il parlait avec les mains... parce que ce qui est muet se compense dans une écriture gestuele. Alors, quel est l'extrême qui me li à tout cela? Quel est le désert qui m'attire? Je ne sais ce qui guide mes pas."
The curved back (répétitions) - Chorégraphie de Thierry Verger
..OU IL VA Danseur et chorégraphe, Thierry Verger veut aller au-delà de ce que chacun d'ordinaire s'autorise : donner aux danseurs le pouvoir de s' exprimer, d'exister en tant qu'artiste, d'expérimenter tous les styles adaptés au rythme de la danse. L'objectif est, justement fait de libération. A cet endroit exact où le corps cherche son calme : comme une lamentation, comme le cri d'un oiseau, comme l'espace qui fait couler l'eau, stagner le désert ou s'élargir les villes, comme le mouvement d'une aile d'homme sur le repos auquel aspire la femme. La chorégraphie de Thierry Verger montre le mouvement du corps, tendu dans sa quête d'une société idéale, "à partir de l'ordre et du désordre", dit-il. "Toute la question, c'est de savoir trouver les règles pour pouvoir le dire, pour pouvoir échanger, en restant à la fois proche de la réalité et du rêve. Et si tout ce mouvement était un perpétuel recommencement ?... Là où on apprend à remodeler, comme par osmose, seulement pour trouver un reflet de soi-même". Le Modal dans le Underground à la fois technoïde, inclassable et décalé. Fracture entre l'Orient et l'Occident et l'envol d'une paix recherchée. De Danser, encore et encore...