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OCEAN BITCH

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About Me

MyGenProfile GeneratorC’est avec un appareil numérique taxé à mon petit cousin, un smile permanent scotché sur la face, et mon fucking french accent, que j'ai ridé le sud de la Californie à la quête du Saint-Cool. En samplant la pensée de Norman Mailer j'ai rencontré des white niggers. Non pas des wiggers, les blancs singeant les hip-hopers blacks, mais de ces Américains ayant décidé de vivre différemment, des enjambeurs de règles évoluant souvent dans la marge. L’Amérique bien pensante les considère comme des nègres blancs. Moitié losers, moitié winners, d'autres les appellent aussi “beautiful losers”.Je suis arrivé à “l'Ocean Beach Hostel” après trois nuits passées en mode Gonzo au “W hotel” de downtown San Diego.Vlà le grand écart ! Ou comment passer d’un design hotel à 250 dolls la nuit à une auberge de jeunesse à 20 dollars la night. Cette grosse différence, c'est le prix de mon indépendance, mec. Nan, je déconne pas, le plan chouette hotel chic c’était un voyage de presse aux frais d’une big compagnie de jeux vidéos, le genre à inviter cinquante journalistes venus des quatre coins du monde pour le lancement d’un nouveau titre à San Diego. Après avoir “couvert” l'évènement – et largement abusé de cet univers pré-payé-surbalisé – ne me restait plus qu’à décaler mon billet de retour pour 100 de mes $$$. Soit un bonus de dix jours pour triper ma terre promise en toute liberté, by myself. Yes, i do love America. Depuis tout kid, je suis fasciné par l'Amérique et ses contre-cultures. Après plusieurs reportages dans les ghettos black de Chicago, Detroit, Houston ou encore Baltimore, je me retrouve pour la première fois en Californie. Située tout en bas de la côte ouest, San Diego est la deuxième ville de l'état, la huitième du pays. À 20 minutes du centre, collé au Pacifique, Ocean Beach est un ancien bastion hippie au même titre que le Haight-Hasbury du San Francisco des sixties. Très loin de l’Amérique de Bush et de la Californie de Schwarzenegger, OB est un petit îlot de liberté au royaume du grand n’importe quoi.À Obi, comme disent mes copains Cainri, le “California dream” existe encore. C'est un paradis pour le surf et le skate. Le climat est magique. Il est possible d'y vivre pour quelques dollars la semaine. La différence est la bienvenue. Sans oublier la proximité de la frontière mexicaine… Si tu vois ce que je veux dire.Du coup, les ambassadeurs des différentes tribus de l’underground américain se croisent dans la rue principale, stylés à faire se pendre de jalousie une rédactrice de mode de chez ID. Chaque famille a son propre langage, son propre look, ses tatoos, ses drogues... Bref, un folklore très éloigné des dress codes livrés avec attitude par l'industrie du prêt-à-poser. Et bien que ces nu-freaks ne partagent pas de signe distinctif comme les freaks des sixties le port ostentatoire des cheveux longs, ils ont un même héritage en commun : l’ouverture d'esprit. À OB, il n'y a pas de haters. Ici, on est real, entier en VF, et bien qu'à fond dans son kiff, hardcore to the bone en VO, on ne juge pas l’autre sur son apparence. Come as you are, comme dit la chanson.Mon pote Pédro m’avait prévenu : à l’heure du couché du soleil, les locaux les plus dingues ont pour habitude de squatter la plage et d’applaudir le truc. Fuck. Je me réveille le soleil déjà couché. Pas grave, les kids d’ici sont à fond de feux de plage, soit un phare idéal dans la nuit pour trouver every kinda chéper en pleine activité : drinking beer, smoking weed, et roulage de pelle occasionnel. Un jeune local me dit avoir pris un trip ce soir car il a un cours d’astronomie demain. À la recherche d’un dérapage cosmique… Yeah, 40 ans après le summer of love, le LSD reste omniprésent en Californie.- Put your Vans off.Le kid m’invite à retirer mes shoes pour capter l'énergie locale, les positives vibrations de la Southern California. Sur ses indications, j'enfouis mes pieds dans le sable. Bang ! Et bang ! Ou la sensation géniale de pénétrer deux petits vagins jumeaux. C’est frais et c'est chaud à la fois. Life is a beach, not a bitch !XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXEt vlà que l'astro kid me fait tourner deux grosses lattes de california weed. Tu seras pop comme un chocopop, qu’il me dit. Puff Puff Pass, c'est comme ça que ça se passe et... Transformation radicale de l'humeur, je me souviens des paroles de Peter Pan : aies des pensées heureuses, elles t'emporteront dans les airs. Ride on, trop je me sens from OB, baby ! Mais attends : le kid a matché son sweat-capuche avec son sac de beu ! Ici, même les pochons sont lookés en mode all over, celui dans sa main est recouvert d'un imprimé diablotin (...)Le deuxième soir, Oaktree était le seul black de toute la plage. Checkance de hands session. À fond de ghetto culture, je voulais absolument découvrir de quelles façons paumes de mains et poings fermés se rencontrent dans son hood de South Carolina. Après m’avoir fait expérimenter des positions de doigts insoupçonnées par mes mains de whitee, Oaktree me présente AJ.Un pur look de street geek, paraît que c'est le nu-chic aux Etats-Unis. Alors qu’il était sur le point de se faire interner dans un hôpital psychiatrique de son Colorado natal, ce kid de 18 ans a pris la fuite pour OB. Il me raconte être père de trois enfants ! Ocean beach est un point de ralliement pour les paumés de l’Amérique. Si tu n’as pas de quoi te payer une chambre pour la nuit, il te reste la plage. Le long d’un petit muret, les beach bums font la loi. Ces mecs sont des clochards des plages, des homeless, des sans-domicile préférant se fixer sur une plage plutôt que sur le trottoir d'un downtown. Si beaucoup choisissent cette vie sous influence “Endless summer”, d’autres comme AJ ou Oakthree se retrouvent sur la plage parce qu'à la rue. Oaktree s'est fait dépouillé de tous ses $$$ par deux toxs à la descente de son bus à downtown. Loser comme un Peter Parker, il venait d’arriver à Diego, lui aussi à la recherche du California dream. Après quelques bières et moult combinaisons de doigts, il me présente son autre beach mate. Indio est un natural born Indian, a real American, un Indien quoi !Originaire du Texas, il s’est retrouvé à la rue après son divorce et le chômage qui s’en est suivi. Son grand kiff : crier ! Des putains d’hurlements d’animaux qu’il pousse aux quatre coins d'OB. Oaktree m’explique que tu n'as pas besoin d’avoir de cellphone quand t'es pote avec ce gars : il sait toujours où tu es et comment te rejoindre dans l’instant. Faut dire, OB c’est petit ! Alors va savoir si Indio a la vision de l’aigle en vol à la Castaneda, mais en tout cas, ce soir-là, il m'a fait découvrir la façon la plus rapide de boire une bière. Shot-gun dans ma tête. Me vlà en plein college movie. Prenez une cannette de 33 ou de 50 cl, pratiquez un trou dans sa partie basse, placez votre bouche sur le trou. Ouvrez la cannette et tétez, tétez, tétez à la manière d'un biberon, la pression dés l'ouverture vous y oblige. Tétez, tétez encore. Entre 5 pour les biéreux, et 35 secondes pour les pussies, vous venez de Shot-guner votre first beer. Gros gros rot et c'est retipar.Après 3 jours à OB, mon principal problème s’est avéré être les deux heures nécessaires pour faire 20 mètres dans la rue principale. Le OB people est tellement varié et facile d’accès que tu passes ton temps à tchatcher. Et y’à de quoi faire avec un peu plus de 12 000 habitants pour cette petite ville qui a très peu changé de gueule depuis les sixties. Une véritable communauté fondée sous le signe du Cool. Contrairement au modèle urbain exporté à travers le monde par l'Amérique, OB est une ville walkable. Rare aux U.S : un spot qui n'a pas été pensé pour les caisses. La rue principale devient d'ailleurs régulièrement piétonne pour accueillir marchés bios et freaks parades. Ici, la majorité des commerces est encore indépendante. Ni Gap, ni Mac Do, ou autres représentants du monde globalisé. Seul un starbeuuurrk est parvenu à s'installer en 2001 après une virulente campagne des anti. On trouve encore, dans certains shops à la cool, de vieux autocollants bien collants : “No Corporate Whores On OB Shores”. We are indie as fuck ! comme ils disent.Et ne viens pas me dire que la contre-culture est devenue culture de masse et blablabla récupération et blablabla marchandisation. Fuck you ! Les hobos, les travellers des rails, se posent parfois quelques jours à OB. Le kiff de ces nomades n’est pas la techno ou les drogues hardcore, mais l’amour des grands espaces.Depuis que le chemin de fer existe aux Etats-Unis, les plus pauvres ont pour habitude de voyager d’une ville à l’autre en attrapant les trains de marchandises en marche. Par nécessité à l’origine, c’est désormais pour le plaisir que certains continuent à voyager comme ça. Beatnik attitude, c’est le On The Road de Kerouac remixé en “On the track”. Les Clochards Célestes du troisième millénaire pratiquent le train hopping (...)Riley a quitté sa copine et Memphis pour venir squatter la plage d’OB en perfecto. Ce mec est l'incarnation vivante du punk rock américain, longtemps centre opérationnel de la contre-culture US. Riley ou la quintessence du Do It Yourself, fais-le toi-même. Fasciné par les kilts, mais trop reuch pour son budget de mec qui ne veut pas travailler, hey ho, let’s go, il m’explique s'en être fait un avec son tee-shirt préféré des Ramones. Pour les tatoos, ceux sur sa main gauche ont été faits par sa main droite, et inversement - Pimp yourself, bitch !Avec trois générations de hippies en Californie, la religion du “be yourself” s'est aussi transmise de mère en fille. À dix mille années textiles des looks H&Misé de l'ado mondial, à OB, pour les filles aussi tout est permis. Vanessa (page ???) avait les cheveux longs jusqu'aux fesses deux semaines avant mon arrivée. Juste après la naissance de son fils, la jeune maman de 19 ans a craqué pour une Mowak en VO, une putain de crête de keupon en cé-fran. Imagine l'effet dans le resto végétarien ou elle taffe. Zéro problème à OB, come as you are, c'est vraiment la bande son idéale du spot (...)Mon dernier soir en Cali, je l’ai passé dans une ruelle d’OB avec Oaktree et Indio entre quelques poubelles et deux grosses bennes à ordures, soit de quoi délimiter leur maison en carton en attendant de pouvoir se louer un vrai truc. On s’est fait un véritable festin à la façon du gueuleton imaginaire de Dean Martin et Jerry Lewis complètement fauchés dans je- ne-sais-plus-lequel-de-leurs-trop-nombreux-films. Mais ici, le vin était bien réel : un cubi de rouge en l'honneur de ma frenchitude. Qui a dit que les Cainris ne savaient pas recevoir ? Cette nuit-là, avec Oaktree, dans un accés d'ivresse jubilatoire, on s'est rebaptisé les candy ravers. Freakitude revendiquée, on s'est choisi le plus bildé de la plage comme leader : AJ. Un Indien, un black, un teubé et un Français, vlà la brochette de white niggers. En plus du vin, ils avaient tout prévu. Yes Oliver, si tu veux te soulager, vlà les toilettes, contre la poubelle, sous l’escalier de sécurité. Après un litre de ce red wine franchement dégueu, je me suis résolu à pisser au beau milieu de leur salon improvisé. Et là, sur le couvercle d'une poubelle je capte un sticker, Ocean Beach : An attitude, not an address. Tu vois ce que je veux dire.Sex on the beach, ou presque. Mes dernières heures à Ocean Beach, je les ai bien passées sur la plage avec une bitch, mais à vomir. J'ai tenté pendant le vol de retour en France de reconstituer la chronologie de mes dernières heures sur le sol américain. À 18h, j'ai mangé deux burritos au Mexicain du coin. A 18h10, beuuurps, petit renvoi, la viande ne devait pas être top fresh. 19h, je retrouve Oaktree, Indio, et leur cubi de vin. Après avoir trinqué aux candy ravers, for ever, je demande à Indio ce qu'il transporte dans le petit sac en cuir qu'il a en permanence autour du cou. Pas touche, it's medecine, qu'il me dit. Puis il rajoute : but you’re real Oliver, i do like you. Et me file quelques-unes de ces drôles de petites graines.- It's gonna clean you.Tu m'étonnes, j'en ai vomi sur la petite Canadienne à qui je roulais des pelles vers 2 a.m. Un truc soudain et violent. Loin des portes de la perception kaléidoscopique d’une hyperréalité hypnagogique, dans mon souvenir, mon trip se résume à 4 heures de gerbe accompagnées de l'insupportable accent de cette meuf venu du grand Nord. L'impression d'avoir affaire à une fille-cochon. Non pas dirty, mais piggy. Grosse carence de courage testiculaire : bien que la baby soit anatomiquement plus que correcte, je l’ai laissée m’abandonner sur la plage, la bitch ! Vers 5 heures du mat’, j'avais enfin fini de vomir ce putain de Mexicain. Je me sens clean, mais totally lost. Entre 5 et 7, j'ai dû lutter pour retrouver l'auberge et ne pas rater mon vol. Je suis maintenant à plus de 10 000 mètres d'altitude dans mon jumbo-jet en solde. Une gentille hôtesse vient de m’apporter ma douzième bière, je plane et me souviens de mes lectures situationnistes : hé ouais mec, moi aussi je suis un renégat. Comme eux, fort de mon OB trip, je mise sur un goût permanent pour la dérision, un refus des limites, un irrépressible penchant pour le ludique et un total refus des convenances… Et pas que. Rest In Peace Jean-Francois Bizot.Moi, je reviens de là-bas où le ciel est toujours bleu, l'air pur et les vibrations harmonieuses. Ding Dong dit l’avion. Une treizième et dernière bière, je m’endors en pensant à mes futurs tatouages : un smiley sur l’avant-bras droit, l’empreinte d’une semelle de Vans sur la fesse gauche, et des confettis sur les épaules.

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POINTS DE VENTE = A Paris, avant tout, et surtout, au Lazy dog (l'original shop à bastille, et l'autre qui brille au citadium) et puis ya également moult spots + ou - cool, genre les deux OFR, Colette, La Hune, Arty dandy, Le 66 Champs Elysees, Les Mots à la bouche, La Friche, Comme un roman, Un regard moderne, Agnès b, auguste, Virgin bd montmartre, Virgin "ouech sincou" la défense, les Fnacs, et meme Issy livre...A Montpellier : Sauramps, FnacA Marseille : Fnac, VirginA Bordeaux : Mollat, FnacA Toulouse : Ombres Blanches, Rice and beans, FnacA Nantes : Coiffard, Idéogram, vent d'ouest, Fnac A Lyon : fnac presque ile, virgin et Grand guignol et même à Nice à la librairie Massena, sans oublier A Bruxelles le Bozarshopgggggrrrrrriiiiiiilllllllllls, et maintenant check my original www.myspace.com/schmito et aussi www.myspace.com/schmitacapuche une page only 4 hoody, bitch !et puis ya aussi le www.myspace.com/fleurgodart c'est les photos que j'ai prise de fleur, mon animal préféré.