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Voilà dix ans aujourd’hui que l’ASBL Les Mourettes développe des activités centrées sur l’épanouissement socio-affectif de la personne en difficulté. Dans cet espace niché au creux d’un vert vallon de la campagne manageoise, elle oeuvre aussi à l’intégration sociale et s’efforce de rompre les mécanismes d’exclusion socioculturelle qui touchent la personne handicapée comme la personne en rupture.L’ASBL Les Mourettes met son site naturel et son savoir faire à disposition d’organismes culturels, d’institutions éducatives telles que IMP, écoles, maisons de quartier, mouvements de jeunesse, CPAS, institutions de soins ou de reclassement des personnes défavorisées ou handicapées. Ses activités reposent en grande partie sur le bénévolat et le mécénat, la participation financière des participants est donc très limitée. Le temps passé aux Mourettes est récréatif et « récréactif ». L’hôte est invité à prendre part à la vie d’un centre équin (ânes, chevaux), c'est-à -dire aux corvées comme aux jeux. L’aspect convivial et chaleureux est particulièrement développé tant dans le contact avec l’animal que dans le contact avec l’animateur. Les responsables privilégient l’amusement et la détente, pour preuve, la musique est parfois intégrée à l’activité. De plus, celle-ci est proposée dans un site naturel et dès que le temps permet, une promenade est régulièrement organisée dans les environs, à pied ou à cheval. Comprenez dès lors que l’apprentissage et l’équitation ne sont pas un but en soit mais constituent la trame d'un travail profondément ancré dans l'affectif. La mise en confiance, le décloisonnement, l’échange, la communication restent les objectifs principaux.
L'objectif essentiel de ce projet est de favoriser l'épanouissement affectif de la personne en vue d'augmenter significativement sa capacité à intégrer son environnement à s'offrir un chemin vers le bonheur. La porte s’ouvre à l’affectif La participation à une activité au centre équin permet à la personne, enfant ou adulte de trouver une respiration, un plaisir (il faut aussi que le loisir soit plaisant et que malgré tout, la vie soit drôle... parfois), un contact avec un univers plus accueillant, une démarche de reconquête de la dignité. Ceci tient à divers éléments : d'abord à un a priori d'ordre éthique et philosophique dans le chef des initiateurs du centre et de tous ceux - bénévoles ou non - qui collaborent à son fonctionnement. L'accueil de la personne est une donnée première. Chez nous, aux Mourettes, il est par essence convivial. De fait, aux Mourettes, l'autre est le bienvenu. Enfin, il y a la présence des animaux, pour la plupart des équidés, qui eux, ne font pas de différence entre les êtres humains. Ils accordent leur confiance, ils accordent leur patience. Et surtout, faut-il le rappeler, les équidés ont le sang chaud et à leur proximité immédiate, on ressent réellement une chaleur et même comme une caresse.
La nature en direct
Evidemment, tout ceci demande un encadrement souple et compétent. Ainsi, dès qu'il est pris en charge au centre équin, l'enfant ou l'adulte est placé dans un monde qui s'ouvre sur l'extérieur, sur un grand extérieur lumineux et aéré. Par le vent, par le soleil, par le bruissement des feuilles, par les hennissements des chevaux, les braiments des ânes, par la saveur de la pluie, par le froid et par la chaleur, on crée des chemins de perception qui ramènent vers des sensations souvent perdues. Permettre à l'enfant souvent enfermé de vivre la nature en direct (plus à travers de la télévision), de sentir le vent, de fouler la paille et de s'y rouler, de manoeuvrer des instruments à sa mesure, à sa portée, lui donner le droit au toucher, la conquête d'une relation forte en chaleur, en odeurs, comme un goût de nature, le familiariser à ces êtres d'intelligence étrange, mais fine que sont les ânes, si doux, si proches. Tout cela, on le comprend aisément, ouvre la voie à un épanouissement affectif et physique qu’il est quelquefois difficile d’atteindre dans la société contemporaine et surtout urbaine.
1. Mise en confiance dans les autres
La relation singulière à l'animal passe à un moment par la prise en charge (au sens propre et figuré) de l'homme par l'animal. Il y a effectivement transfert du poids de l'un sur l'autre, contact direct, physique et mental. Se laisser porter par l'autre, se laisser emporter est toujours une aventure; elle impose de s'ouvrir, de lever ses barrières et d'accepter la société de l'autre; elle rend sociable ou plus sociable. Une telle approche est la bienvenue pour tous ceux qui peu ou prou, souffrent d'un univers limité.
2. Rupture de l'immense barrière de la méfiance
Au cours de sa croissance, l’être humain rencontre nombre d’obstacles, de difficultés qui, de façon plus ou moins profonde, touchent au fondement de la personnalité et l’amène à construire une barrière entre lui et ce qui l’entoure. Cette réaction de défense déclenche tout un processus de méfiance qui, dans ses formes excessives, finit par enfermer l’homme dans la citadelle qu’il s’est lui même édifiée. Faire tomber les remparts, rouvrir les voies vers l’extérieur, faire fondre la méfiance est un domaine ou l’animal est à la fois acteur et moyen de la renaissance. Dans le non-dit, s’instaure une communication immédiate où tout est dit.
3. Confiance en soi
Est-il étonnant dès lors qu'une coopération se met en place et qu'à travers elle, de ce contact rassurant avec un inconnu, par le biais d'un langage primitif, de voir sourdre - rompant les digues de la peur - une confiance en soi d'une étonnante évidence. Pour le développement harmonieux de l'être, la confiance est une donnée primordiale.
4. Vers une communication facilitée
C'est sur cette confiance en soi que peut se (re)bâtir un individu apte à communiquer avec le monde. Ainsi, se dessine une ouverture vers une communication avec l'autre, comme la chanson profonde d'un moi revisité. Il y a là dans ce langage corporel comme une (re)découverte d'une forme de communication instinctive, généralement insoupçonnée et que chaque être porte en lui. Ce degré zéro de la communication est certes mal connu et souvent mal-aimé, volontiers ignoré et parfois, simplement nié. Il y aurait danger à ne pas en tenir compte et avantage certain à lui donner la place centrale qu'il mérite. Fondateur de l'échange, le langage non-verbal s’appuie sur la sérénité retrouvée.
5. Equilibre primordial
Au -delà , la relation singulière à l'animal conduit à la prise en compte du corps et de ses équilibres. C'est dans ce corps à corps que se nouent coopération et confiance ainsi que le jeu des mouvements. D’abord tâtonnants, explorateurs, ils conduisent à une assurance mutuelle, puis à la prise de contrôles musculaires et à la réorganisation spatiale progressive.
6. Respect de l'autre et par l'autre
Ce n'est Ainsi un jeu s'instaure entre l'homme et l'animal où l'apprentissage n’est plus objet de méprise ni de mépris. Cette mise en scène crée la l’apprivoisement réciproque, la synergie, la communication et l'équilibre primordial; elle ouvre la porte au respect mutuel. On pourrait concevoir que pour l'animal tout ceci importe peu, mais pour l'enfant comme pour l'adulte, il est sain, résurrecteur d'être considéré pour soi. Dans le miroir non-déformant qu'est le regard de l'animal, il se découvre comme un homme à part entière. Cela seul vaut qu'on y consacre des énergies
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