C'est bercé dans une ambiance musicale que
Dino Mehrstein a vu le jour dans la communauté manouche. Dès son enfance son père
Sonny Reinhardt lui apprend ses premiers accords. C'est avec admiration qu'il écoute ses proches lors des fêtes et des concerts. Il y prend goût et c'est tout naturellement qu'il se met à étudier la guitare.
Le groupe "
Sweet Chorus", titre emprunté à un classique de Django Reinhardt, est composé de son oncle,
Mandino Reinhardt et du poète accordéoniste
Marcel Loeffler. Que de bonheur, de souvenirs inoubliables, de découvertes, de douceur... Il écoute les grands solistes, il est charmé par les solos de son cousin
Tchavolo Schmitt... son coup de médiator et les notes si tendres... et si Jazz de Dorado...
Son oncle, Mandino, l'initie et l'encourage à développer sa technique, son oreille... mémoriser les mélodies, les accords. Dès 14 ans il donne son premier concert professionnel. Il fait plusieurs tournées avec "
Note Manouche" le groupe de son oncle (Florence, Rome, Gênes, Pise, Sardaigne...) puis monte son premier trio en 1993 avec son père et le contrebassiste
Jean Luc Miotti.
En 1994, il forme un nouveau trio avec son frère cadet,
Franco Mehrstein, à la guitare rythmique qui lui permet de diversifier ses horizons musicaux et
Gérald Muller à la contrebasse qui apporte à l'ensemble de nouvelles directions. Le trio part aussi sur les routes pour de nombreux concerts et festivals.
En 2002, Dino rencontre, lors d'un concert, le percussionniste
Simon Pomarat jouant entre autres avec
Biréli Lagrène. La caravane s'agrandit et le trio devient un Quartet, lui offrant de nouvelles couleurs pour ses nouvelles compositions swing et latin.
Entouré et appuyés par cette nouvelle section rythmique qui combine efficacement drive et souplesse, Dino peut s'exprimer, laissant place à ses talents d'improvisateur. Il sort un premier album à son nom intitulé "
Point de départ"... comme une nouvelle route... dévoilant ses talents de compositeur. Dino a un son et un style qui lui est propre, s'exprimant avec volupté. Un phrasé fulgurant à l'articulation, clair et limpide et une recherche très personnelle dans le développement harmonique des thèmes. C'est là le résultat d'un savant mélange entre la touche manouche et l'école américaine (Dino aime particulièrement Dorado Schmitt, Joe Pass, Pat Martino, Georges Benson ou encore Pat Metheny). Il affectionne ces musiques d'une sensibilité et d'une sensualité très latine... la virtuosité qui épouse l'élégance.
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