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***"si au-moins il y avait une lumiere dans la rue, je pourrais voir la porte et je pourrais dire je passe ou je ne passe pas. Mais maintenant je ne vois meme pas la porte et je ne peux pas dire si je veux ou si je ne veux pas. Je crois que je ne veux pas parce que je ne vois pas la porte, au point que si je ne savais pas qu'il y en a une parce que je la vois tous les jours quand il fait jour, je ne saurais meme pas qu'il y en a une; et que si toi tu ne me parlais pas, je ne saurais meme pas qu'il y a toi ou quelqu'un la, et je finis par avoir tout a fait peur" Claire, Quai Ouest, Bernard-Marie Koltes***
Francegenerosite_VF
envoyé par faya911 ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Isalafee ouvrit les yeux pour la premiere fois un 24 juin. Elle etait un peu fachee parce que quand meme on etait mieux au chaud dedans et puis là il pleuvait. Mais bon, tant pis, quand faut y aller...Elle grandit comme toutes les petites filles, entouree de poupees, de peluches et de la couleur rose. Le dessin, le chant et la danse etaient ses activites preferees, elle pouvait s'enfermer des heures dans sa chambre un crayon a la main, apprenait les poesies en chansons et adorait faire les spectacles de fin d'annee de l'ecole. Les annees passerent, paisibles, entre l'ecole, les vacances au Portugal et un jour...le choc. A 12 ans, elle regarda Cyrano de Bergerac à la tele et compris une chose: c'etait "ça" qu'elle voulait faire. Etre dans un film, etre quelqu'un d'autre, transmettre des emotions diverses comme elle les ressentait, là , devant cette lucarne. Mais trop timide, elle n'osa pas tout de suite se jeter à l'eau. Alors dans son coin elle apprit la piece en entier et commença à regarder les films de facon plus serieuse. La danse, le chant et le dessin la portaient toujours mais il manquait quelque chose. Apres le bac et des etudes superieures dans le tourisme, elle sentit qu'il etait temps de changer sa vie, que "la verite etait ailleurs", et trouva grace à la magie d'internet une ecole, l'Eponyme, qui allait lui montrer ce qu'est le bonheur. Jouer. Etre sur scene, devant une camera. Cette peur de se donner, de se montrer qui devient vite un plaisir intense. Entendre les spectateurs arriver, s'installer et parler entre eux. Observer les lumieres se baisser depuis les coulisses et le silence se faire. Le ventre qui se fait grignoter par le trac, le texte qui disparait d'un coup, cette energie qui nous habite une fois sur scene, ces emotions qui nous traversent, ce personnage auquel on donne forme, l'attention du public differente chaque soir, ce public qui rechauffe quand le froid revient une fois le personnage sur le depart. Etre sur scene pour chanter, danser ou jouer et se sentir vivante, comme devant la camera qui telle une presence bienveillante, observe et prend le meilleur de ce qu'on donne. Il y a les doutes, les peurs, les contretemps, les coups de blues mais tellement de rencontres, de parentheses enchantees, de bien-etre grace au jeu, les mots du public, si doux et le coeur qui bat si fort."si tu veux tracer ton sillon droit, attache ta charrue à une etoile"