« L'art nous offre des énigmes, mais par bonheur aucun héros. » Maurice Blanchot - Le Livre à venir
Who is he ?
Edshel Dee© (HLD) is Herve Le Duc
and...
Herve Le Duc (HLD) is Edshel Dee©
What is he ?
- a man a mammal a father an European an hetero'sexual a post-cool artist a son a well-known musician an uncle an anti-dogmatic a non-driver a very-demanding producer a white man a reader a composer a pragmatist a computer user a hard-working student a post-modernist a thinking factory a deconstructionnist an enthusiastic grumbler a differAnce...
©Tony Franck 2007
Turn off the options, and turn up the Intimacy
As Brian Eno says : « Software options proliferate extremely easily, too easily in fact, because too many options create tools that can't ever be used intuitively. Intuitive actions confine the detail work to a dedicated part of the brain, leaving the rest of one's mind free to respond with attention and senitivity to the changing texture of the moment. With tools, we crave intimacy. [...] You can't have a relationship with a device whose limits are unknown to you, because without limits it keeps becomming something else. »
« La réponse est le malheur de la question. » Maurice Blanchot - L'Entretien infini
Hervé Le Duc aka Edshel Dee©
par Enzo Clémot - Scritto productions
Compositeur, arrangeur et producer, Hervé, à peine sorti d'études musicales classiques (Violoncelle, solfège, percussions, analyse et pédagogie de la musique) entreprises dès l'âge de cinq ans au sein de l'ENM d'Alençon et du CNR de Caen, entame une carrière aussi précoce que prolifique. Et dès la fin des années 70, il forme ses premiers groupes tout en composant nombre de musique de scènes pour le théâtre.
Arrivé à Paris en 1982, il travaille en étroite collaboration avec le service audiovisuel du Centre Georges Pompidou, écrivant et réalisant des musiques au service de courts métrages, de ballets ou d'expositions. Le studio du Centre est à cette époque un véritable vivier artistique et créatif. C'est aussi un formidable tremplin pour bon nombre d'artistes.
James Turrel, Raemar Blue, 1968 Shallow Space Construction
Neon, Variable dimensions,
Doris Lockhart Collection, New York
©Editions du Centre Pompidou, Paris 2006
Un an plus tôt, Hervé a fait la connaissance de Georges Rodi. Cette rencontre est décisive pour lui, tant sur le plan humain que musical. C'est d'ailleurs ce dernier qui lui présentera Gabriel Yared, lequel lui permettra de poursuivre et de parfaire ses études d'écriture avec un maître de la musique atonale, le très regretté Julien Falk. Georges et Hervé se retrouveront ensemble autour de Véronique Sanson sur la scène du Zénith en 1993, pour la tournée “Sans Regret“.
Dès 1984, il multiplie les expériences et se fixe une ligne de conduite : avoir la possibilité d'alterner des projets totalement différents d'un point de vue esthétique.
Séances de studio (claviers, programmations, arrangements, réalisations, direction musicale), pubs (campagnes Maxwell, Hollywood, Peugeot, Fleury Michon, Gan), films institutionnels (Total), films TV (Bing, Le vieil ours et l'enfant), habillages radios, chansons ...
Jean François Brieu, dans sa biographie sur Véronique Sanson (Ed. JC Lattès) le définira comme :
« un musicien inventif, doté d'une plume d'une grande précision d'écriture. (...) possédant une palette musicale particulièrement riche, mélange de classicisme et d'audaces formelles qui vous prennent par surprises.»
Quelques lignes plus bas, l'auteur ajoutera : « Ces « arrangements », c'est un métier en soi, assurément son métier, même si, aujourd'hui, le compositeur a repris le dessus sur le styliste sonore. Ce job si particulier, ce job d'habilleur immatériel et abstrait, il (Hervé) le résume en une belle phrase :
« Arrangeur, c'est juste un “emballeur de cadeaux“ lorsque les chansons sont bonnes et un “sauveur de meubles“ lorsqu'elles le sont moins… »
Durant ces vingt dernières années, des dizaines d'artistes le sollicitent et lui font confiance. Son naturel éclectisme lui a permis de travailler avec des personnalités aussi différentes que Barbara, Hélène Ségara (“Cœur de Verre“), H.-F. Thiéfaine (pour lequel il produit et réalise le single “Un automne à Tanger“), Serge Lama (l'album éponyme), Les Charts (les 3 premiers albums), Pierre Bachelet & Yann Kéfélec (pour l'album désormais culte "La ville ainsi soit il"), Richard Gilly (“Rêves d'Eléphant“), Alain Chamfort, Philippe Lavil, Alain Goldstein (“Epique Epoque“) ou encore Liane Foly (“Les petites notes“).
A la fin des “eighties“, ses premières amours pour les Rolling Stones le conduisent (encouragé par Vincent Palmer) à reformer le légendaire groupe Bijou, en compagnie de son chanteur, Philippe Dauga. Serge Gainsbourg les retrouvera à Val d'Isère le temps d'un concert mémorable dans le cadre du Festival du Film Rock organisé par Philippe Manoeuvre.
C'est en 1991 qu'il rencontre Véronique Sanson pour laquelle, pendant plus de dix années, il va arranger et réaliser musicalement huit albums qui seront tous certifiés “Platine“ (plus de 300 000 exemplaires vendus). Avec elle, il va parcourir des dizaines de milliers de kilomètres à l'occasion de nombreuses tournées.
Leur collaboration, mêlée d'une indéfectible complicité, contribuera à tourner une nouvelle page de la carrière de la chanteuse. Au total plus de deux millions d'albums vendus et deux récompenses aux Victoires de la Musique dans la catégorie "Artiste féminine de l'année" en 1993 et 1996 !
En septembre 2004, Véronique Sanson déclare dans le magazine Platine : « Hervé est un homme que j'aime profondément, il m'a fait des arrangements merveilleux... Il restera dans mon coeur, dans ma vie professionnelle et personnelle jusqu'à ma mort. »
De Los Angeles à Paris, de Memphis à Bruxelles, l'enfant d'Alençon aura ainsi l'occasion de collaborer et de jouer avec le "must" absolu des musiciens français et internationaux.
En 2001, Hervé écrit, dirige et interpréte la musique de "Le vieil ours et l'enfant", réalisé par Maurice Bunio sur un scénario de Marcel Jullian. Ce téléfilm, déjà trois fois diffusé sur France 3 en "prime-time", est interprété par Jacques Dufilo, Marie-Christine Barrault et son ami Gérard Rinaldi (pour lequel un projet d'album est en cours).
L'année 2003 voit s'installer Hervé Le Duc sous les cieux cléments des bords de Loire. Un nouveau départ pour ce « garçoNomade » qui répète volontiers, mais inlassablement, n'en avoir jamais fini d'apprendre.
Parallèlement à son travail de producer et d'arrangeur, Hervé finalise actuellement un premier opus solo sous le pseudonyme d'Edshel Dee : Expanding Time Project..1, (mélange de pièces instrumentales et vocales) au sein duquel l'esprit de ses « mentors » (Brian Eno, David Sylvian, Malcom Burn ou Robert fripp ) trouve une place légitime.
Par ailleurs, il investit d'autres pistes de travail, notamment en direction de l'enseignement spécialisé (conservatoires et écoles de musiques) en formalisant un autre projet, adapté, celui-ci, à ce secteur qu'il a lui-même longuement fréquenté.
Il s'agira d'énoncer et de définir les champs d'application d'une "pragmatique musicale" : tendant à "adoucir" l'opposition binaire "Théorie-Pratique" et les clivages engendrés par celle-ci.
Cette "pragmatique musicale" visera à une validation de la théorie par l'expérience immédiate et à la création d'autres états dits de "décloisonnement", où les passerelles entre la musique classique, contemporaine et les musiques actuelles deviendront aisées à emprunter, où les actuels clivages s'effaceront de fait.
Une sorte d' Espoir au lieu du Savoir (cf. Richard Rorty) pour les jeunes musiciens…
Élargissant ainsi ses champs d'investigation, Hervé le Duc propose depuis 2004 des formules d'ateliers de création musicale et d'accompagnement de groupes à l'adresse de musiciens amateurs et semi-pros.
C'est dans cette optique qu'il invente le concept de « La Musicale Expérience ® » (L.M.E.). Une première édition de « L.M.E.® », réunissant 250 jeunes musiciens-créateurs, a eu lieu en 2006 à Angers (Maine-et-Loire). «La Musicale Expérience I® », dont Hervé aura été l'initiateur et le directeur artistique et musical, consista en un spectacle musical multimédia placé sous l'égide de la thématique d'une hospitalité. Une « hospitalité » aux visages multiples, mais avant tout une « hospitalité » pensée à partir d'Emmanuel Lévinas (né précisément en 1906) : une « hospitalité » de l' « Autre », dans son altérité infinie d' « Autre ».
En 2007, ce sont les retrouvailles avec Véronique Sanson pour laquelle Hervé Le Duc a.k.a. Edshel Dee réalise un nouveau single (duo avec Clementine Célarié) et repart sur les routes pour une série de concerts prévus jusqu'en décembre 2008.
James Turrel, Skeet, 1990 ©Fondation Cartier, Paris
Juillet 2008 : Hervé est actuellement en train de pré-produire "Où les gens vont...", le premier O.M.N.I. (Objet Musical Non Identifié) d'une Alien : Hellë. L'album est co-réalisé par HLD et Hellë. Et comme le talent respectif de ces deux artistes n'a d'égal que leur potentiel créatif, ce tout premier projet commun est décidément à suivre... de très très près !
Stina N.
©Intramuros, Paris 2008
Photo : Yann Rabanier ©Intramuros, Paris 2008
Alfredo Häberli walk in progress
Enfant de Córdoba atterri en Suisse, Alfredo Häberli façonne des rêves en fil de fer. Auto-décrit comme un puncheur de portes, aimanté par une certaine idée du succès, il s'adonne à mettre en forme, et réinterprète depuis 20 ans l'argot des typologies. Célébré en juin 2008 par une rétrospective au Museum für Gestaltung de Zurich, l'enfant devenu Small Adult cartoone. De ses sauts de puce sur le trampoline géant du globe, il célèbre la Suisse, électrode au milieu de l'Europe, se souvient d'une Argentine enflammée par les palabres familiales au coin du fourneau et remercie Majorque d'avoir mis fin à ses errances arty. Cheveux charbonneux, sourire océan, Alfredo Häberli possède le monde, calfeutré dans son atelier Rhénan. L'ordre, le chaos, la cabane dans l'arbre ou la maison de poupée l'inspirent. L'échelle humaine étant leur dénominateur commun. Cravate, pompes italiennes affûtées arbalètes, gouaille polyglotte, l'homme qui descend au Montalembert conserve le sang chaud latin hermétique au Milka. Il évoque avec amitié Konstantin Grcic, Patricia Urquiola, les frères Bouroullec, Ross Lovegrove et Finn Juhl et quand il bascule dans l'admiration, Achille Castiglioni surgit en éclair foudroyant. Et s'il brandit en guise de leitmotiv un “looking for the luck†tonitruant, la chance, elle, ne l'abandonne pas. […] (Extrait de la rubrique « Portrait », Alfredo Häberli par Yann Siliec, N°136 Mai/Juin 2008).
Alfredo Häberli: A Walk In Progress
A Cordoba kid who landed in Switzerland, Alfredo Häberli uses wire to make the objects of his dreams. A self-described door puncher, he is attracted to a certain idea of success, devotes himself to creating things, and has been reinterpreting the jargon of typologies for twenty years now. Recognized in May 2008 with a retrospective at the Zurich Museum für Gestaltung, the child-turned-small adult has hit the jackpot. From his small jumps on the globe's giant trampoline, he celebrates Switzerland - an electrode in the middle of Europe -, remembers Argentina and family confabulations in the kitchen, and thanks Majorca for helping him to stop his wanderings. With a coal-black hair and a flooding smile, Alfredo Häberli has the world at his feet in his Rhenish atelier. Order, chaos, a treehouse or a doll house inspire him, human scale being their common denominator. Wearing a tie and pointy Italian shoes, the man with a multilingual humor who stays at the Montalembert Hotel in Paris has kept his a warm-blooded nature, a Latin who does not like Milka milk chocolate. He talks about Konstantin Grcic, Patricia Urquiola, the Bouroullec brothers, Ross Lovegrove, and Finn Juhl with affection, and when he switches to admiration, Achille Castiglioni appears like a striking lightning. His favorite phrase being “Looking for luckâ€, good fortune surely has not deserted him. […] (From Intramuros n°136, Alfredo Häberli by Yann Siliec, May/June 2008)
©Intramuros, Paris 2008
Helmo & les topographismes
Au sein du collectif Helmo (anciennement La bonne Merveille), Thomas Couderc et Clément Vauchez pratiquent un graphisme sans frontière, haut en couleurs et foncièrement ludique. La bonne Merveille (Thomas Couderc, Clément Vauchez et Thomas Dimetto) est née en 2002. Une bonne “merveille†comme on dit une bonne “pratiqueâ€. La première bonne merveille que les graphistes commettent est la communication visuelle du Bar du Marché et du Bal perdu de Montreuil. Plutôt que mettre en image la programmation musicale et théâtrale de ces lieux montreuillois, ils préfèrent faire photographier par Bertrand Desprez les habitués du coin dans des situations cocasses. Et chacun à sa manière d'annoncer la programmation. Les graphistes, qui signent Helmo après le départ de Thomas Dimetto, ont bien d'autres tours de passe-passe - et de jeux de miroir - disponibles en boutique. L'exposition Bêtes de mode réalisée pour les Galeries Lafayette leur a ainsi donné l'occasion de métamorphoser en direct d'autres pin-up au moyen d'un film de gélatine. Un filtre bleu sur la photo, c'est la belle qui apparaît, un filtre rouge, la bête. Sauf qu'ici, les graphistes font en sorte que le spectateur déclenche la métamorphose en se déplaçant devant les vitrines du magasin striées par de grandes bandes de film de couleurs. A l'intérieur, la substitution se fait, plus mécaniquement, par des projections sur d'immenses tirages photographiques suspendus sous la coupole… Les graphistes sont experts dans ces changements d'échelle qui transforment d'un coup l'intervention graphique en mise en espace. […] Extrait de la rubrique « Image », Helmo par Annik Hémery, N°136 Mai/Juin 2008).
The Helmo landscape
As part of the Helmo collective - previously La Bonne Merveille - Thomas Couderc and Clément Vauchez have a graphic style that is rich in colour and packed with fun. La Bonne Merveille (Thomas Couderc, Clément Vauchez and Thomas Dimetto) started in 2002. The first 'marvel' that the designers achieved was the visual identity of the Bar du Marché and the Bal Perdu in Montreuil. Rather than just advertising the music and theatre on show, they got Bertrand Desprez to photograph locals in various positions and use them to announce what was on. Since Thomas Dimetto left, they have changed their name to Helmo and they have shown that they have plenty more strings to their bow. The Bêtes de mode exhibition for Galeries Lafayette gave them the opportunity to change other poster pin-ups using a gelatine based film. With a blue filter on the picture, you get Beauty; with red you get The Beast. Except in this instance it is the viewer who creates his own image by changing position in front of the window that has two strips of coloured plastic. Inside, the substitution is more automated using huge projections on gigantic blow-ups of photographs suspended from the cupola of the shop. These designers are experts in changing scale which in one swoop changes the way the graphics operate in the space. . […] (From Intramuros n°136, Helmo by Annik Hémery, May/June 2008).
©Intramuros, Paris 2008
©Fault Magazine
©Fault Magazine
©Fault Magazine
©Fault Magazine
Fondation Cartier
Exhibitions :
©Fondation Cartier, Paris 2008
César Anthologie par Jean Nouvel
8 juil. › 26 oct. 2008
©Fondation Cartier, Paris 2008
Fondation Cartier
261, boulevard Raspail, Paris
+33 (0)1 42 18 56 50
©Fondation Cartier