La nuit les trains démarrent d’eux-mêmes. Les trams les métros soulèvent leurs vieilles carlingues, sous nos villes, dans cet enchevêtrement de tunnels où demeurent les rats et quelques clochards fous et ivres.
Dans l’ombre, les vieux trains sans conducteur se croisent dans des gares oubliées, rendez-vous absurdes. Puis ils redémarrent, ils cherchent encore une issue, une sortie vers l’océan ou la lune qui peut savoir ? Ils grouillent, ils fouillent, une autre voie, conduit par le gémissement des rails, un tunnel encore inconnu.
La nuit les trains démarrent sans aucun pilote, pas même un fantôme n’ose errer là où ils se rendent. Nos métropoles ont accouchées de gargouilles en ferraille, dinosaures cylindriques à la recherche d’une âme. Ecoute les roder sous les ruelles, penche-toi près d’une grille à côté d’un bâtiment. Ecoute-les errer sur les rails.
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