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MyGen Profile GeneratorQu’est ce que l’Orient ?Devons nous considérer l’Orient comme le pendant de l’Occident, son opposé ? L’Orient n’est il pas réinvesti par l’Occident comme un exutoire ?En Occident, l’Orient est très souvent ramené à ce qui est différent de soi-même, caricaturé sous forme d’exotisme. L’Orient devient ce vers quoi l’on peut ou l’on veut fuir. On le fantasme. On le préjuge, on le banalise, afin de s’échapper.L’Orient d’aujourd’hui lorsqu’il ne rejette pas l’Occident, marche sur ses pas. L’Occident est ce que les orientaux cherchent à atteindre.Ce que l’Orient convoite dans l’Occident c’est à la fois le mythe du progrès et celui de la consommation. Et c’est dire toute l’ambiguïté de cette fascination puisque c’est ce qu’il rejette en même temps.De plus, depuis le XIXè siècle l’Occident se présente comme une culture d’expansion, colonialiste, face aux cultures orientales. Les cultures orientales semblent plus que soumises : elles sont occidentalisées.Un rapport consumériste s’instaure, fait de fascination et de répulsion. Au cœur de ce rapport, la femme semble cristalliser tous les stéréotypes : La femme occidentale passe pour libérée, tandis que la femme orientale subirait tous les interdits.Aussi bien du côté de l’Orient que de l’Occident, chacun semble être victime d’un paradoxe : Assumer sa propre identité, son histoire, sa culture en étant à la fois attiré et méfiant vis-à-vis de l’autre.L’Occident donne l’impression d’être la norme culturelle du monde. Le rapport Occident / Orient tourne souvent à la caricature, comme l’opposition manichéenne de « l’axe du bien » et de « l’axe du mal. »Devons-nous nous contenter de cette impression ? Devons nous séparer le monde en deux : l’Occident et l’Orient, L’Occident face à l’Orient ?La mondialisation n’a t elle pas tendance à broyer nos identités ? D’un côté, elle uniformise nos comportements ; et, de l’autre, elle nous enferme dans des stéréotypes identitaires et culturels. D’un côté on nous veut des consommateurs modèles, dociles ; et, de l’autre, on nous enferme dans des cases communautaires.D’où suis-je ? Qui suis-je ? Comment savoir d’où je viens ? Comment choisir entre ce que l’on appelle « l’Orient » et « l’Occident » sans se trahir ? Pourquoi choisir ? Si un retour aux sources a du sens, ce sera pour faire dialoguer mon passé et mon présent, afin de mieux appréhender mon futur.Assumer ce que je suis avec tout ce que cela comporte : Faire de mon métissage non pas un compromis, mais une force : à la fois ce que je suis et ce qui me porte dans ce que je porte.Une quête identitaire, une identité qui se fait voyage, un voyage initiatique.Mes créations sont des témoignages. Je cherche à témoigner de mon histoire, de mon parcours, pour partager ce que je suis avec l’autre, comme un don de soi à l’autre, le message d’une identité assumée.Le vêtement est ce que l’on donne à voir à l’autre. Il est l’enjeu d’une présentation. Je veux que le vêtement dise celui que je suis, pour révéler mon identité et l’offrir à l’autre. C‘est à travers mon vêtement que je convoque mon Orient et mon Occident.MAZARI Hocine