Les Goodfellas sont un combo proposant un blues-rock de haute facture nourri au lait du British blues boom des swingin’ sixties londoniennes, avec un zeste d’énergie emprunté aux meilleures formations du genre punk-rock des late 70s, sans oublier d’incorporer la complexité ludique des harmonies vocales des grands noms de l’Americana et l’inquiétante étrangeté (das Unheimlich, chère à Freud) des solis fiévreux des guitar heros du Los Angeles psychédélique post-Summer of love. Voila qui éclairera certainement un peu plus les curieux qui - n’en doutons pas - se presseront dès le prochain concert pour admirer ces nouveaux prophètes de la musique populaire post-moderne nord-occidentale. Les Goodfellas sont ici pour se porter au secours d’un rock’n’roll en perdition, qui dérive de jour en jour un peu plus loin de ses valeurs fondamentales : convivialité, alccol frelaté, approximation harmonique et cassage de corde. C’est le groupe de la rupture, du changement qui se présentera devant vos yeux, et non celui de la soumission aux paillettes et aux trophées de pacotille que quelques plumitifs endogames se décernent avec une complaisance sans cesse renouvelée. Les Goodfellas joueront leur musique - rien que leur musique, mais toute leur musique - sans concession. Ils se présenteront, chauves, bedonnants, mal rasés, les yeux jaunes encore des rêves enivrés de la veille, et sur leurs blousons élimés, le seul badge qui brillera sera celui de leur foi éternelle dans le rock’n’nroll. Le Rock est mort ! Vive le Rock!.
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