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Vidéo Maison - Rendez Vous de Terres Neuves:
Boeuf Les Hyènes Eiffel @ RV de Terres Neuves
envoyé par RVterresneuves
Voilà plus de trois ans qu’on restait sans nouvelles de Eiffel. Après trois albums (Abricotine, le 1/4 d’heure des ahuris et un double live) fabriqués à l’anglo-saxonne suivant les principes artisanaux du “do it yourselfâ€, le groupe emmené par Romain Humeau avait décidé de se donner du temps pour envisager le futur. Une pause indispensable pour recharger des corps et des esprits éprouvés par six années de création non-stop sur disque mais aussi sur route (plus de 300 concerts), où Eiffel a construit sa réputation d’inusable groupe de scène en portant haut et fort l’idée d’un rock à la française amoureux des essences pures anglo-saxonnes : les Stooges, Buzzcocks, XTC, Nirvana, Pixies, 16 Horsepower, Fugazi… et de la prose passionnée des Brel, Léo Ferré et Noir Désir. Noir Désir, pour lesquels Romain arrangea le titre « Des visages, des figures », expérience prolongée par des collaborations avec entre autres, Dominique A, Divine Comedy, Les Têtes Raides ou plus récemment Alain Bashung. Ce parcours de compagnon lui vaut de concourir au titre de meilleur ouvrier de France…
Le sabbat, chacun l’a vécu à sa manière : en jouant avec d’autres, en bullant ou en cherchant une nouvelle inspiration dans des projets parallèles. Romain Humeau lui, s’est offert une récréation solo début 2005, avec L’éternité de l’instant, un recueil de chansons balancées entre turbulences électriques et divagations blues avec le sublime titre « Toi » initialement écrit pour Jane Birkin. Un disque aventureux qu’il a immédiatement défendu sur les planches suivant l’humeur du moment, seul guitare à la main ou en formation électrique dans le circuit classique des salles rock ou dans des bars dont les dates ont été organisées par les fans. C’est là , entre deux dates de son Tour de France, que Romain Humeau a brossé les premières grilles d’accord et les grandes lignes du prochain album d’Eiffel. Les ébauches prendront corps quelques mois plus tard, pendant trois semaines de vacances studieuses à Bordeaux. La magie des retrouvailles fera le reste. Dès la première répétition, Eiffel retrouve sa force de gang, son sens du combat et cette envie d’en découdre avec la chose rock. « Il y a une petite appréhension légitime lorsqu’un groupe se retrouve de nouveau dans la même pièce. Mais très vite, nous avons eu la sensation de nous re-rencontrer. Il y avait une fraîcheur, une énergie qu’on n’avait plus connue depuis longtemps. C’est un instant très précieux où nous avons tous ressenti la nécessité de s’y remettre au plus vite. » se rappelle Romain.
Pour changer ses habitudes et prolonger la sensation de renaissance, Eiffel va se payer un joli cadeau : contrairement à ses prédécesseurs enregistrés à la maison, ce troisième album a été accouché loin de ses bases, dans les pièces capitonnées du studio ICP à Bruxelles, avec la complicité de l’ingénieur du son de Deus, Michel Dierickx. Bonne pioche. Le son y est plus affûté que jamais. Sec, compact, éclatant et radical, au plus proche de l’intention. Avec Tandoori, le groupe réalise certainement son disque le plus instinctif, le plus homogène et le plus direct aussi. Nu, animal, tantôt félin, tantôt spartiate. Sur le fil, comme ses glorieux aînés qui ont gravé les pièces maîtresses du rock, Eiffel s’amuse, sue et touche au ventre.
Arc-bouté sur une pulsation, le groupe transcende ses influences dans des figures électriques libres : un blues surmonté d’architectures pop atypiques sur Loony Tune to the moon, la fulgurance des bombes punk rock dans Paris Minuit, la beauté d’un chant ébranlé par la peur et la générosité (Shalom, Dispersés et Qu’ai je donc encore à donner), la musculature sonique et la vélocité mélodique de Gnomes on my back, Bigger than the biggest et Ma part d’ombre.
Rarement un groupe français aura fait preuve d’autant d’élégance et d’humour dans l’urgence, montré une telle pureté de composition et exposé à ce point sa fragilité… Eiffel a grandi.
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