Eté 67

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FR
Si on ne parle bien que des choses que l’on connaît bien, Nicolas et ses acolytes du groupe Eté 67 connaissent bien la vie dans le monde d’aujourd’hui.
Celui qui « force à croire sans y croire » , à « dire que tout est bien et à marcher droit ». Un monde d’égoïste où heureusement, il nous reste l’amour et la chanson pour ne pas perdre goût à l’existence.
Eté 67 au cinéma, ce serait la Nouvelle Vague façon « Les 400 coups » pleine de rage et d’espièglerie, de drame et de légèreté, le paradoxe de la vie. En littérature, ce serait une collection de nouvelles ancrées dans un univers rétro-moderniste où la mode elle-même serait démodée, l’image désormais superflue, sans importance, où chacun pourrait enfin suivre son chemin vers la personne qu’il est vraiment.

Eté 67 se moque des superstitions et se raille de l’obscurantisme en 13 titres où se bousculent les désirs noirs, les humeurs bleues, les envies multicolores.

« Viens mon amour et prends ma main », une invitation musicale à se mettre à table autant qu’à l’introspection. Quand la guitare se fait pressante, le vertige vous gagne devant tant de lucidité.
Un manifeste de cordes d’autant plus percutant qu’il reste humble tout en défendant la cause ultime : celle de la liberté. Car Eté 67 est courageux juste ce qu’il faut, cynique juste comme il faut et fort juste quand il faut. Lorsque le clavier s’impose, c’est comme une traînée de poussière d’étoile (stardust) et puis viennent les cuivres et vous faites un bond dans l’espace-temps. Enfin, il y a la voix, comme une caresse de soie.

Les membres du groupe sont nés alors que le vinyle agonisait, sans autre image des Golden Sixties d’où ils tirent leur nom que des photos écornées d’une époque où digital ne désignait qu’une fleur. Mais leur vénération de cette époque radieuse faite d’insouciance et de chefs-d’--uvre pop et rock traverse ce premier album. « La valeur n’attend pas le nombre des années ». Eté 67 en est la preuve magistrale.

Un disque précieux parce qu’il n’est pas prétentieux. Un disque important parce qu’il est vrai, une qualité qui se perd. Un disque humain, et c’est bien !
EN
If it is true that you can speak well only of the things you know well, then Nicolas and the other members of Eté 67 have a sound understanding of what life is like in today’s world, a world that “forces you to believe without really believing”, to say “that everything is ok and keep walking straight”. A selfish world where fortunately we still have love and song to stop us losing our lust for life.
If Eté 67 was a film it would be François Truffaut’s Les 400 coups, a masterpiece of the Nouvelle Vague brimming with rage and mischief, with drama and lightness, in tune with the paradox of life. If it was a book, it would be a collection of short stories steeped in a retro-modernist universe where even fashion would be out of fashion, where image would be superfluous and insignificant, where everyone could eventually choose the path leading to their true selves.
Eté 67 has no patience with superstitions and obscurantism, witness the 13 tracks of the album where dark desires vie with blue moods and colourful urges. “Come my love and take my hand”, a musical invitation to sit at the table and share a moment, a musical invitation to introspect. When the guitar becomes insistent, you’re struck with dizziness in the face of so much lucidity.
A string manifest that is all the more compelling because it remains humble in its defence of the ultimate cause: freedom. For Eté 67 has the right dose of bravery mixed with the right dose of cynicism, and some bluntness for good measure. When the keyboards take over, you’re bathed in stardust. And when the horns come in, you’re thrown into another time dimension. And right up there, there’s the voice, like a silken caress.
The band members were born at the time that vinyl was on its way out. To them, the Golden Sixties that supplied them with a name are a mixture of dog-eared photographs from a time when “digital” only had to do with fingers. Still their album radiates their love of this blissful and carefree time of pop and rock masterpieces.
“There is no need to be old to be good”. Eté 67 is definite proof of that. A record that is precious because it steers clear of pretension. A record that is important because it’s genuine, a rare occurrence these days. A record with the human touch, a splendid start!David Lallemand (RTBF)

Journal Video: épisode 4, Ciney,Tempo festival le 29 juin L.Tixhon

Les épisodes précédents sont en ligne sur www.ete67.be