About Me
Une émission de télévision baptisée " Qui êtes vous ", dirigée par un Jean Rochefort comme vous ne l'avez jamais vu, tente de faire le portrait dun mannequin en vogue : Polly Magoo. Nous suivons donc Polly dans les défilés, chez elle, un petit studio qui pourrait être celui dune étudiante.
A la couleur des photos viennent sopposer le noir et le blanc. Mais loin de vouloir estomper les traits par le gris, William Klein appuie, joue du noir et blanc en grimant Polly à outrance : ses cheveux (en fait une perruque) contrastent avec sa peau blanchie qui semble renvoyer la lumière jusqu'à la surexposition. Le visage de Polly est comme dessiné au pochoir, animé par des yeux charbonneux, semblables aux ailes dun corbeau. Immuable, son visage est le même dans les défilés ou dans la rue. Ce n'est quen la suivant hors du tournage que le réalisateur amoureux ne nous permettra de découvrir une Polly à l'endroit, comme si nous passions du négatif au positif : cheveux blonds et yeux clairs, elle est presque méconnaissable.
Ainsi, Klein nous donne à voir les deux faces de Polly sans jamais nous donner la transition. Nous passons de l'une à l'autre brutalement, comme un musée nous fait passer d'une photo à l'autre, comme le photomontage de l'exposition nous propose un négatif et un positif possibles.
William Klein joue le rôle de révélateur, comme le liquide magique en photographie. Nous pensons alors à la photo d'Audrey Hepburn prise par Fred Astair dans Funny Face, cet écran blanc sur lequel apparaissent comme des papillons les traits premiers d'un visage : les yeux, le nez, la bouche, juste des esquisses, que seule la bordure de la feuille emprisonne, comme apparus par magie, loin de la figure qui devait les soutenir.
Cécile Giraud
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Polly Maggoo est mannequin, c'est Dorothy Mac Gowan, cover girl en vogue dans les 60's. Polly Maggoo, c'est le top model. Femme mythifiée, femme déifiée, femme objet, comme objet de culte. Objet sacrifié à un culte du paraître, glorifié par une société du spectacle dont les médias sont la vitrine. Une équipe de télé fait un reportage sur elle, tandis quun prince tombé amoureux de son image en couverture dun magazine veut lenlever
Klein qui était photographe pour Vogue, épingle le milieu de la mode et de la télé dans une comédie aussi déjantée que cruelle, retournant contre elles leurs artifices dans un art de la démesure qui vire au détournement. Un film bulldozer conduit avec un gant de velours.
Cinémathèque de Toulouse
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Too bad this European cult film of the Sixties, written and directed by an American whose photo documentary reportage on New York, Rome, and Tokyo is legendary, is all but impossible to track down here in North America. After years of fruitless searching I finally attended two screenings at the Whitney Museum of Art in 1997.
The main draw in this film for me was Grayson Hall, who portrays Miss Maxwell, Editor of Vogue magazine--a character so closely based on Director William Klein's former boss Diana Vreeland, it's amazing Vreeland didn't sue for libel. Grayson Hall was flown over specially from America to do this. Try to get the original French language version--she spoke French and her accent, and delivery, are priceless. (She referred to the experience acerbically as "Hell, honey!").
The film's eponymous star Dorothy MacGowan was chosen at random from a crowd shot of Beatles girls welcoming the Fab Four at a New York airport. MacGowan stands at the center of a wildly gyrating scenario that satirizes pretty much everything in mid Sixties French society that is or isn't nailed down--politics, fashion, the media, the idealization of rural life and French traditions--taking frequent detours into fantasy sequences and even including some animated segments that must have helped inspire the animated interludes in the original Monty Python series. The score by Michel Legrand has some brilliant moments, particularly during the opening sequence featuring sheet metal fabricated fashions; the rest of the film never quite lives up to the promise of this inaugural tour de force.
Still, as a time capsule of Sixties effulgence, it's well worth tracking down. Let's hope somebody "rediscovers" it and brings it out on video, pronto! With the original letterbox ratio, bien sur.
Gothick from Boston, Mass.
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