Précédé par une conférence intitulée « Esthétique autour du roman noir », proposée par Jean-François Jung( scénariste et réalisateur), « Mad Dogs », ou « Triggler Happy », ou encore « Mad Dogs Time » selon les pays, est la pratique parfaite ajoutée à la théorie conférencière. La connaissance, et la reconnaissance, de ces codes a permit une meilleure appréciation du long métrage.Vic, petit parrain de quartier chic, a laissé sa « famille » sans chef quelques mois, le temps d’une cure en hôpital psychiatrique. Situation peu courante pour un homme qui se veut d’une telle importance, généralement obtenue par la force et le meurtre. Autant dire qu’une telle faiblesse met ses hommes de main en position délicate : doivent -ils profiter de cette aubaine pour monter en grade , doivent-ils rester fidèles à Vic ou encore doivent -ils monter des alliances et avec qui ?Quelque soit leur décision, Larry Bishop nous plonge au coeur de se dilemme en plaçant sa fiction dans le cadre du retour de Vic, attendu avec plus ou moins de conviction. Les positions et les liens des personnages sont habilement dévoilés au long du film par des dialogues aussi ancrés dans l’humour noir que dans les références mafieuses.En premier lieu, l’histoire, l’intrigue est typique : querelles de pouvoir, alliances et manigances en tout genre dans un but qui dépasse le financier, sachant qu’en période de crise, la durée de vie moyenne d’un « ami » sans se faire « descendre » par son entourage dépasse rarement une semaine. L’aisance et la sérénité avec lesquelles la mort est abordée, le sang froid des hommes de main face à la faucheuse nous plonge dans ce microcosme sans pour autant paraître exagéré ou invraisemblable.Tous les membres d’une famille mafieuse normalement constituée au cinéma sont présents : du bras droit de Vic pratiquement muet (Henry Silva), à la femme fatale moulée dans une robe fourreau prête à tout accepter, sans l’avouer bien sûr, par amour (Ellen Barkin). N’oublions pas le « juste » au calme remarquable (Jeff Goldbloom) ou encore l’ennemi juré, dirigeant d’une autre famille, ici interprété ici par Burt Reynolds dont le sourire machiavélique sciait parfaitement au rôle.Pourtant, la palme du meilleur mafieux reviens ici à Gabriel Byrne qui nous prouve une fois de plus sa capacité d’adaptation en tant qu’interprète. Il campe ici le rôle de Ben London, sous fifre de Vic. Byrne réussi un savant mélange pour obtenir la note juste de son personnage : alliant ici toutes les grandes caractéristiques des différents parrains issus des oeuvres homonymes de Coppola, l’acteur nous livre un Ben London aussi dominateur qu’un Vito Corleone (De Niro), aussi impulsif et dangereux qu’un Santino Corleone (James Caan) et aussi calculateur et précis qu’un Mickael Corleone (Al Pacino). Empruntant parfois jusqu’aux mimiques, le port de la cigarette par exemple, de Marlon Brando, le personnage de London rythme le film et nous invite à imaginer, seule possibilité que nous ayons, son raisonnement et les causes de ses actes.Des expressions telles que « J’te raconte pas » ou « fais voir ! », alliées à un décor, à des lieux d’action et à des costumes dignes de Bonnie and Clyde (Arthur Penn, 1967) nous ancrent dans ce monde fictionnel durant toute la projection, et même en dehors.Suivi de Sin City et de A History of violence, Mad Dogs nous ouvre partiellement l’univers du film noir mais intègre totalement celui du polar mafieux, ajoutant un brin d’humour qui ne gâche absolument rien à l’oeuvre. Larry Bishop y laisse sa trace par des procédés techniques inédits : Passant par des fondus aux couleurs soulignant l’évolution de tensions au cours de la projection, ou encore par des procédés cycliques qui nous habituent aux lieux et aux personnages (le rituel de la pilule de Nick, interprété par Larry Bishop lui même). La réalisation nous rassure en tant que spectateur quant au monde fictionnel dans lequel nous nous trouvons et nous invite à y entrer sans concession. A voir…Marian ALEX
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