to listen to our music, to contact us, to get our tour dates, please, instead of myspace, go visit our website http://louisemitchels.free.fr or go check out Dogmazic.net which is a great not-corporate alternative to myspace and you can download our albums there for free. We don't need commercials to share free music.
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Cordes, fer à souder, gel douche, tabac froid, un Côte du Rhône.
friends :
* les potagers natures
* Stonehenge records
* Plan-It-X records
* Friends & Relatives records
* Harlan records
Myspace appartient à Ruppert Murdoch, milliardaire, ami de la famille bush, propagandiste politique par le biais de son empire médiatique (dont Fox news, la première chaine d'info américaine) et soutient actif des interventions militaires des usa à travers le monde. Durant la préparation de l'invasion irakienne, les journaux et publications que possède Murdoch à travers le monde ont toutes largement défendues l'entrée en guerre américaine. Les revenus de myspace proviennent de la pub. Ainsi, plus il y a d'affichage, plus les publicitaires payent. Cet argent ne sert qu'à renforcer le pouvoir et le contrôle social sur les populations. Mais bon, c'est facile, simple, tout le monde en a un, c'est à la mode et puis tant pis si on alimente les caisses d'une pourriture ultra puissante pour faire connaitre ses chansons. Le manque de temps ou de compétences techniques a bon dos. Comment faisions nous avant myspace? Et bien, on créait des sites internet nous-mêmes, on s'envoyait des mails, on s'écrivait même des lettres et on s'envoyait des colis! Bientot on distribuera des catalogues Dell ou des dépliants promo pour le crédit agricole à l'entrée des concerts. Excusez-nous par avance de ne pas être convaincus par ce site.
lire aussi : http://www.dynamite.lautre.net/antimyspace/AntiMySpace.pdf
copier/coller venant de chez Kliton :
La situation actuelle nous rend quelque peu perplexes. La quantité de groupes qui tournent en France et à l’étranger est devenue exorbitante. Une origine évidente de cette évolution est l’utilisation de l’interface « myspace » qui rend tout plus facile. La présentation de soi, la recherche des dates, la communication, sont autant d’aspects d’un groupe que ce site propose de synthétiser efficacement. Nous qui sommes plutôt partisans des réseaux constitués de bouche à oreille, avec l’affectif, les rencontres et les ramifications naturelles et progressives, voilà que tout se mélange et se standardise.
Peu d’utilisateurs se posent réellement des questions sur le mode de fonctionnement de myspace, beaucoup se satisfont d’un « c’est quand même plus facile », « ça ou autre chose », « que peut-on y faire ». Résultat, une majorité écrasante de groupes s’appuie sur ce CV préfabriqué, qu’ils soient plus ou moins engagés politiquement, « indés », marginaux, ou alternatifs, amateurs ou professionnels. Cet engouement sans faille est angoissant. D’autant plus que l’utilisation (souvent exclusive) de myspace engendre plus qu’une manière particulière de structurer un réseau ou d’influer sur nos manières de fonctionner : l’interface myspace inscrit ses utilisateurs dans une logique de simple autopromotion spectaculaire, où l’on ne parle que de soi et de ses amis (s’ils sont utiles), de ses tournées, de ses productions discographiques, de ses interviews, des critiques de « goût »…
Dans ce qui, à force, correspond à une décontextualisation totale du milieu de la musique (tout se vaut, tout se confond, toutes les manières de fonctionner se ressemblent), la possibilité même d’un parti pris s'efface, disparaît. Surtout pour les protagonistes d'une scène de musique a priori alternative (ou en tout cas informelle) à cheval dans certains cas avec une professionnalisation qui s'accomode bien de cette absence de parti pris, tel un nième avatar de la pensée dite libérale, ennemie déclarée du politiquement correct qui effraye (il aurait beaucoup à dire sur cette notion de "politiquement correct" qui, sous prétexte d'être moralisateur et rétrograde, est un épouvantail régulièrement mis en avant pour escamoter le débat).
Quels sont les enjeux d’une telle évolution ? Dans notre milieu, qui est celui de l’amateurisme « artistique » où l’on essaye la mise en place d’une éthique qui puisse définir la dimension alternative de nos pratiques, le vague est total. Et ce que suggère l’utilisation d’une interface telle que myspace (ce registre de la présentation de soi, ce souci de la communication efficace, cette compromission dans l’artificialité des réseaux), se traduit insidieusement dans beaucoup de cas par une approche décomplexée de la musique à la dimension exclusivement artistique : dénuée de tout autre contexte, l apratique artistique est associée à des démarches et des exigences de fonctionnement expurgées de toute dimension politique. Concrètement, tout est sacrifié à la musique, comme si l’objet artistique se situerait dans un au-dessus inexpugnable et hors de toute corruption. Que connait-on des gens, à part qu'il cherchent des dates, qu'ils se présentent à travers les chroniques et les concerts "mémoriaux", qu'ils s'agrémentent de "tourneurs" à l'occasion, qu'ils enchaînent à la mode stakhanoviste américaine des dizaines de dates, qu'ils sortiront bientôt un disque, que tout est fun ?
Lorsqu’un tourneur s’adresse à nous pour organiser un concert, on l'accueille avec suspicion. Surtout qu’on sait (comme il nous est arrivé encore récemment) qu’il s’adresse aussi bien à des structures institutionnelles (qu'elles soient idéologiquement ancrées dans un consensus commercial comme le Point Ephémère à Paris, ou dans un registre plus "contre-culturel" comme les Instants Chavirés à Montreuil), qu’à nous.
D’où vient donc cette duplicité : de l’hypocrisie, de la méconnaissance, ou du cynisme ? On a envie de dire qu’une grande partie des groupes en tournée actuellement (qu'ils soient inscrits ou non sur myspace) ne sont que très peu regardants en ce qui concerne l’endroit où ils jouent et comment ça se passe. L’ « outil » myspace n’est peut-être qu’anecdotique, il n'est sans doute qu'un symptôme. Mais son utilisation massive et sans réserve balise le niveau d’engagement extra-artistique que l’on connaît actuellement et révèle les limites de l'implicite dans le contenu des pratiques artistiques.