Au commencement était le verbe et le verbe était…Chapitre 1, chapitre 2, chapitre 3, chapitre 4… Je ne vis pas ma vie : je l’écris. Espérant secrètement avoir encore assez de force pour tenir la plume quand viendra le jour d’en écrire la dernière page... Et si la fourbe n’enfreint pas mes projets, alors les dernières lignes devraient approximativement en être : « Je peux désormais apprécier ce que le hasard a fait de moi. Je peux désormais fermer les yeux sur mes croyances et sur ce que le lecteur peu averti aura certainement perçu comme une démence encore toute juvénile. Je ne ressens une quelconque amertume à l’égard de la vermine, dont je sais pourtant que son ouvrage va me rendre encore moins désirable pour l’étranger qui passerait et daignerait lever le regard sur ma pauvre masse. Je lui suis au contraire déjà reconnaissante : je vais bientôt être attractive, car l’extrêmement laid , qui emplit d’effroi, a au moins le mérite de provoquer de vives réactions. »Les derniers mots qui concluront des pages et des pages d’un long et insipide prosélytisme , d’anachronismes irritants , d’abjections et d’arrogances devant la faune grouillante, insipide et grégaire, d’une hébéphrénie frivole, d’une fiévreuse instabilité, d’un caractère imperturbable, d’une litanie affligeante et affligée.Je suis ce livre. Vieillie. Objet d’attention. Salie. En chagrin. Traînée. Captivante. Cataloguée. Perdue. Un oxymore incarné. Le tout et son contraire. Noir sur blanc. MyGen Profile Generator
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