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CHORUS, AVRIL 1994. CRITIQUE DE L'ALBUM: PHILIPPE PASCALE
Philippe comme Philippe Pascal. Pascale comme Pascale Le Berre. Un duo masculin-féminin jailli d'une rencontre, en 1983, sur un album du " mythique " groupe Marc Seberg, né de l'éclatement d'un autre groupe mythique du rock rennais : Marquis de Sade. Exit le cours d'histoire !
Dans cette nouvelle aventure, Philippe et Pascale ne renient pas leurs anciennes amours pour un univers où l'étrange le dispute à l'émotion, le mystère au menaçant. Mais, cette rencontre musicale est aussi marquée par un séjour prolongée au Maroc où, le 1er décembre 90, Philippe Pascale fit ses premiers pas sur scène avant de revenir régulièrement se ressourcer à la lumière du Sud.
Enregistré à Bruxelles, ce premier album est imprégné d'influences musicales aussi variées que l'itinéraire de ces deux musiciens. Avec un net feeling jazzy servi par de belles pointures musicales à la trompette, à la basse ou à la batterie.
Ouvertes à tous les accents du monde, les chansons se nimbent d'une vraie poésie pour nous permettre, en musique, de surfer sur " la vague éphémère et sauvage ", avec une mention spéciale pour la reprise du classique de Marguerite Duras, " India song ".
Cette fois encore, la voix chaude de Philippe sait trouver l'émotion qui fait vivre de belles paroles. Et demeure la plus belle invitation au voyage. Et au rêve...François Levêque. Copyright Chorus1994__________________________________________________
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L'EXPRESS, MARS 1994
L'ÉLÉGANCE DU ROCK
L'éphémère et l'errance de la musique, la fulgurante des mots, une atmosphère chaloupée et sensuelle... C'est la grâce et la pureté de Philippe Pascale, un groupe français enfin parvenu à la maîtrise de son art.
Philippe Pascal et Pascale Le Berre, on les a écoutés quand, en 1979, à Rennes, jeunes gens " arrogants mais désespérés ", ils ont lancé un groupe novateur : Marquis de Sade. On les a retrouvés en 1983 quand ils ont créé Marc Seberg. On les a regrettés lorsque, en 1990, ils décidèrent de s'en aller avec un délicieux album (" le Bout des nerfs "). Après avoir vécu au Maroc, ils reviennent en France nous offrir leur nouvel album, " Philippe Pascale " (Virgin). Soudain, on comprend ce que signifie élégance de l'écriture, séduction de la musique. Faut-il vraiment s'en étonner ? Philippe et Pascale se sont nourris du Velvet Underground, de Patti Smith, de Tom Verlaine et de son étincelant groupe, Television, et ils ont grandi avec un seul souci : " Chercher le contraire de l'artificiel ". Il n'en fallait pas plus pour écrire l'album le plus moderne de ces premières années 90...
S. B. Copyright : L'Express, 1994________________________________________________________
______________ACTUEL, AVRIL 1994
Exit les révoltes Marquis de Sade et le " Quelque chose noir " de Marc Seberg. Philippe Pascal et Pascale Le Berre chaloupent l'Orient d'Essaouira, plongent le groove dans des mélodies claires. Guitares transparentes, always " on the edge " : oui, toujours sur le fil, ténu mais enfin trouvé d'une vraie légende de poète rock ténébreux. Version Mallarmé (blanc et déstructuré) plutôt que Ginsberg. Poète enfin incarné, comme son premier véritable album.
Copyright : Actuel, 1994________________________________________________________
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L'EVENEMENT DU JEUDI, FEVRIER 1994
Elle était en noir. Avec des boucles d'oreilles en or. Elle lui dit, après avoir vu le magnifique portrait que Béatrice Soulé leur consacra sur Arte : " Pourquoi ne sont-ils pas plus connus ?" II ne put que répondre: " Peu de monde sait prendre le temps d'écouter cette musique-là . " En fait, il aurait dû parler de Rennes, de Marquis de Sade, de Marc Seberg. De l'ombre et de cette façon, propre à leur génération, d'avoir voulu être les enfants du Velvet Underground. De la lumière et de ces mots que l'on peut lire chez Charles Juliet. Donc de Philippe et de Pascale. Lui, chanteur et metteur en transe. Elle, musicienne et amoureuse des sons. Il y a de l'amour chez ces deux-là . Après quelques années de silence, tournant le dos au rock tonitruant du moment, ils nous donnent une musique aussi mélodieuse qu'un lever de soleil à Essaouira. La fille aux boucles d'oreilles murmura : " Ferré ? " Tout juste, ma douce, la même âme sentinelle...
Copyright : L'événement du jeudi, 1994