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Rackham le Rouge

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About Me

UN AUTRE ENDROIT SI JE NE SUIS PAS LA
Sans les autres, je ne suis rien...
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Couchée dans la paille
C’était un été où je circulais en Lozère ( Mon Dakota à moi ! On fait ce qu’on peut !). Allant de village en village, de plaines avalées en vallons dévalés, je m’éclatais comme un adolescent les cheveux dans le vent ( Ou du moins, ce qui me reste..). Au détour d’un virage, je vis, sur un magnifique pré, une ferme en ruine et une grange qui rappelait celle de l’Ouest américain. Je m’approchai de la grange quand j’entendis comme un murmure. Pourtant, il n’y avait personne dans les alentours. Cela venait de l’intérieur du bâtiment. J’ouvris la lourde porte qui grinça. Je passai ma tête dans l’entrebâillement… Il y avait quelques ballots de paille, une fourche tordue, du bois et dans le fond, appuyée sur une charrette cassée, une vieille moto toute rouillée. C’était un Latéral Harley-Davidson de la guerre de 1945. Je le reconnus immédiatement. Quelle ne fut pas ma surprise quand je m’aperçus que c’était lui qui parlait…Oui, oui, vous avez bien lu, cet engin parlait ! Je m’avançai et m’assis alors, sans rien dire, respectueusement, devant lui. La voix sanglotait. Voici ce que j’entendis : « Au début, il y eût le cul de Fanny…Ferme, deux petites fesses rebondies, qui sentait bon l’herbe fraîche. Elle avait pour habitude de venir, tous les jours, à la ferme chercher des ,,ufs et s’asseyait sur moi, des heures durant, pour bavarder avec ma patronne, Léontine. Que j’aimais ces moments ! Ces jambes fuselées caressaient mes repose-pied, sa robe d ‘été affolait mon réservoir ; je me serrais le plus possible contre elle…J’attendais impatiemment ce moment de la journée : c’était ma récréation, mon petit moment de bonheur, il fallait que je sois au meilleur de ma forme à cette heure là. Fanny devait se sentir bien sur moi. D’ordinaire, il faut dire que je n’étais pas bien gâté. Léontine, était, certes, une brave femme, mais ces chaussettes trouées, sa blouse en nylon, son hygiène approximatif ; rien chez elle, ne m’incitait à la rêverie. Son mari, Louis, était quelqu’un de rustre qui m’attrapait, violemment, par le guidon, en proférant des jurons inaudibles. Et là, le calvaire commençait : le bougre devait bien peser ses 95 kilos et je devais résister tant bien que mal à son gros fondement toute la journée, quand nous allions aux champs. Chaque soir, je revenais, fourbu, en tirant une petite remorque de fruits, de légumes ou de bois. Je ne revivais que lorsque Fanny passait le petit portillon. Un jour, le drame se joua. Je ne sais quelle mouche piqua mes patrons, mais ces deux idiots décidèrent d’adopter un style ( Prononcez staiiile !) plus moderne dans la ferme…Voulaient-ils péter plus haut que leur cul comme on dit en Cévennes. Toujours est-il, qu’un lundi, débarqua, au beau milieu de la cour,…Une Honda !…Une Honda rouge !!! Mordious de damned ! Dès les premiers instants, je sus que cette ’empaffée’ me causerait beaucoup d’ennuis. Elle trônait dans la cour et n’avait jamais aucun mot aimable à mon encontre. Elle m’ignorait. Elle était le centre de toutes les conversations. Tout le monde n’avait d’yeux que pour elle. Quand Fanny, le jour de sa visite, se jeta dessus, je crus défaillir. « Comme elle est belle ! Comme sa selle est douce !! » Disait-elle à Léontine Elles discutèrent encore plus longtemps que d’habitude. Les jambes bronzées de Fanny caressaient les chromes de la nippone. C’est à cette époque que je commençai à déprimer…Mon moteur se grippa. Quelques trous apparurent sur ma selle. Un jour, l’axe d’une de mes roues cassa net… Depuis ce jour maudit, Fanny ne s’assit plus jamais sur moi. On me transporta invalide dans l’arrière cour puis dans la grange. Malgré ma ferraille, je sentais le sapin. Aujourd’hui, la ferme est délabrée. Je ne sais pas si les vieux sont morts ou s’ils sont partis à la ville. Ils m’ont oublié là. J’entends, souvent, le vent glacial, souffler à travers les vitres cassées. Heureusement, Gaston passe de temps en temps…Gaston ? Gaston, c’est un chat errant qui vient dormir sur ma selle fatiguée. Bah ! C’est vrai qu’il sent moins bon qu’une jeune fille, mais son doux ronronnement me réchauffe le c,,ur et m’aide à m’endormir… Alors, heureux, je rêve, encore, au joli ptit cul de Fanny… »Je restai bouche-bée, perdu dans cette 4 ième dimension. Puis, ne sachant que faire, je me surpris à le consoler en lui promettant de revenir le chercher... Ce que je fis, six mois après. Ce bon vieux Laté vit, à présent, une seconde jeunesse aux bras d’une superbe frangine qui a craqué pour son charme inné. Bizarrement, celui-ci ne me parle plus maintenant. Mais, quand quelquefois, je roule à ses côtés, il me semble entendre, alors, comme un long rire de joie non dissimulée…

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Un autre endroit si je ne suis pas là
Extrait : ‘’ Je suis à priori contre tous ceux qui croient avoir absolument raison…Je suis contre tous les systèmes politiques qui croient détenir le monopole de la vérité. Je suis contre les monopoles idéologiques…Je vomis toutes les vérités absolues… Prenez une vérité, levez-la prudemment à hauteur d’homme, voyez qui elle frappa, qui elle tue, qui elle épargne, qui elle rejette, sentez-la longuement, voyez si ça sent le cadavre, goûtez en gardant un bon moment sur la langue- mais soyez toujours prêt à recracher immédiatement. C’est cela, la démocratie. C’est le droit de recracher’’ ROMAIN GARY 1957.
Voilà pourquoi ma moto est noire….
C’est une moto noire qui respire, qui boit, qui fume, qui rote, qui joue, qui baise…qui vit…
C’est une moto noire, minerai de charbon issu de Ladrecht, en terre cévenole.
C’est une moto noire, ‘ latine portoricaine, qui roule dans le spanish Harlem, les reins cambrés au bon endroit’.
C’est une moto noire souillée par l’Amoco Cadix.
C’est une moto noire de rat’sseur mais surtout pas de rat’ciste.
C’est une moto noire qui broie du noir, parfois.
C’est une moto noire optimiste car, contrairement à ce que chante Mireille Mathieu, quand ‘ Noir c’est Noir’, il y a encor’ de l’espoir.
C’est une moto noire qui pense ‘qu’il est grand temps de rallumer les étoiles’.
C’est une moto noire avec, sur le réservoir, une étoile rouge, celle de Farèm Tou Péta, frangine de l’étoile blanche ‘EZLN’ du sous-commandant Marcos et des paysans du Chiapas.
C’est une moto noire qui, chaque fois qu’elle est perdue dans le désert, demande à St Exupéry, de lui dessiner un piston.
C’est une moto noire épicurienne, qui roule tranquillement, qui n’a pas beaucoup d’argent, mais qui a du coeur.
C’est une moto noire tolérante, qui roule avec les Solex, les ‘M’ bleues, les ‘103’ Peugeot, les Malaguti, les Flandria, les Tupperwares et les Moucrènes à la Glaviouze.
C’est une moto noire, solidaire, noire comme le peuple africain, laissé pour compte par le monde dit’civilisé’.
C’est la moto noire, libre, de Martin Luther King, William Burroughs, Emilio Zapata, Salvador Allende, Ian Pallach, empêcheurs de tourner en rond.
C’est la moto noire en folie qu’auraient pu chevaucher Jake and Elwood Blues.
C’est la moto noire qui fait rire ma famille, mes copains et mon fils Almir.
C’est la moto noire fleshtonienne qui swingue des deux roues quand les Gabba Hey jouent du rock.
C’est une moto noire dont le bruit des échappements rappelle la voix gutturale de Joe Strummer.
C’est une moto noire qui ne sera jamais sur un podium à Daytona, Amsterdam, Hambourg ou ailleurs.
C’est une moto noire qui pisse sur les podiums de Daytona, Amsterdam, Hambourg ou ailleurs.
C’est une moto noire qui, la nuit venue, quand tout est calme, s’en va boire à une mare avec les grands fauves de la jungle, pour se ressourcer.
C’est une moto noire qui dit toujours qu’elle fera tout péter, et qui part travailler tous les matins à la ‘mine’.
C’est une moto noire qui croit encore que la vie est belle et qui le hurle à chaque démarrage.
C’est une moto noire qui a du caractère, qui ne te laisse jamais tomber, fidèle, sur qui tu peux compter.
C’est une moto noire, Moto-Guzzi Italienne, qui pourrait filer un coup de tête à Matérazzi.
C’est une moto noire qui se trémousse, qui vibre, qui tremble,’ qui tremble comme une carcasse, mais qui tremblerait bien plus encore, si elle savait où je la mène’….

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UN AUTRE ENDROIT Où J'ECRIS
Posted by on Mon, 03 Aug 2009 03:13:00 GMT

RETROUVEZ LA RUBRIQUE DE RACKHAM LE ROUGE DANS "FREEWAY MAGAZINE"

HELLO!
Posted by on Sun, 09 Dec 2007 03:27:00 GMT

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HELLO!
Posted by on Mon, 13 Aug 2007 05:24:00 GMT

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YO!
Posted by on Mon, 13 Aug 2007 05:23:00 GMT

...

CONCENTRE MOTOS
Posted by on Fri, 25 May 2007 11:11:00 GMT

CHANSON

Les derniers rayons (Gilles Servat) ------------------------------------------------------------ -------------------- -->[if !supportLineBreakNewLine]--> -->[endif]--> Sur l'hiver des cheveux il...
Posted by on Sun, 31 Dec 2006 05:25:00 GMT