"Les super héros travaillent rarement seuls à résoudre leurs contradictions et accomplir leurs exploits. Parce qu'il appartient à cette famille, Cascadeur veut être invisible en portant un costume coloré. Il veut exister tout en se dissimulant. Sur scène, coiffé d'un casque blanc marqué au front d'une étoile rouge, accompagné d'un piano et d'une batterie d'instruments jouets détournés, il se lance dans une odyssée à réinventer sans cesse. Il chante à la recherche de la part d'enfance engourdie, endormie par le passage à l'âge adulte. Peut-être même a-t-il proposé un marché à Peter Pan, grandir sans renoncer au jeu, et promettre de réaliser les rêves de l'enfant après la métamorphose en adulte.
Piano et guitare sont les fidèles compagnons des explorateurs de lointains intérieurs. Suivant les pas de Tim et Jeff Buckley, de Chopin et de Schubert. Cascadeur dit à son tour la joie d'être tout entier au moment présent et une mélancolie inépuisable devant les énigmes du monde.
On croise de nombreux personnages dans les deux disques « Mobile » et « The Human Octopus », un indien privé de tribu (Drinking Bull), un marcheur inlassable (The Walker), plusieurs amoureux, des passants dans l'histoire humaine qui nous balaie.
De ce projet ouvert proliférant dans l'espace et le temps, on espère et on attend que des secrets puissent se dévoiler. Entre méditations et musiques de film, le piano se fait tour à tour contemplatif ou fougueux, mais jamais sage car entouré de reliefs électroniques, des accidents, des fantaisies qui ouvrent vers une nouvelle dimension et donnent une vraie légèreté à l'ouvrage.
Réunir xylophone, mélodica, samples émouvants et solennel piano dans la même équipe était un vrai défi relevé avec brio par ce pianiste funambule engagé dans une recherche idéaliste résolument teintée d'humour."Céline
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