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Un jour une jeune fille préparait la conquête de l’Est…
L’Europe de l’Est et, précisément, la Pologne. Sur ce chemin elle allait s’arrêter à Nowa Huta, à Auschwitz et à Cracovie. A ses yeux, la Pologne, et plus particulièrement ces trois lieux, étaient des territoires inconnus, ou presque. Etonnant pour une jeune fille prénommée Natacha !Elle découvre d’abord la Pologne comme une succession de combats. Plusieurs fois rayée de la carte. La lecture du « Culte Moderne des Monuments » d’Aloïs Riegl. Analyse approfondie du concept de monument et de l’évolution des politiques de conservation du monument, depuis la Renaissance. Mettre en évidence les valeurs.
Première étape : Nowa Huta.
Construite, entre 1949 et 1956, époque de conflit. Les raisons de cette implantation étaient essentiellement politiques.
les communistes voulaient changer la structure sociale de la population. Modèle d’urbanisme prolétaire, elle est l’emblème architectural et social de la Pologne populaire. La valeur historique ? Pour l’homme le monument est une partie de sa propre vie, la représentation d’un stade particulier, unique, dans le développement d’une activité.
Deuxième étape : Auschwitz.
le plus grand des complexes concentrationnaires Nazis. 1.100.000 personnes y ont trouvé la mort.
Des juifs mais aussi des Polonais, des Tsiganes, des prisonniers de guerre soviétique, des noirs...
La valeur de remémoration intentionnelle empêche quasi définitivement qu’ un moment de l’histoire ne sombre dans le passé.
Dans l’esprit de Natacha demeurait l’idée du « plus jamais ça ».
Troisième et dernière étape : Cracovie.
Centre industriel et culturel de la Pologne du Sud. Sortie presque intacte de la Deuxième guerre mondiale, trésors d’architecture. La valeur d’ancienneté ? Elle se manifeste au regard par son aspect non moderne. Imperfection des ,,uvres, tendance à la dissolution des formes. Pas d’intervention humaine de rénovation pour assurer une valeur d’ancienneté.
Les lieux de prédilection de Natacha seraient pourtant le quartier juif et le vieux cimetière de Cracovie.
La découverte de l’Est
Aéroport de Charleroi à 8h30, Varsovie à 10h30. Le train pour Cracovie de gigantesques étendues de neige immaculée, d’une lumière blanche qui perçait ses yeux. Par-ci par-là , des petits villages, des petites maisons aux couleurs multiples, tantôt froides ou chaudes. L’arrivée à Cracovie, et sur les autres lieux par la suite, tous inconnus, fit grandir la curiosité de la jeune fille.
Visite à Auschwitz…
Elle entra, la peine au ventre. Une question lui vint à l’esprit : Etait-il permis de fouler ce sol de pèlerinage ou de recueillement vis à vis de tous ces gens morts et torturés sur place ? Elle ne trouvait pas de réponse…
La rage lui submergea l’esprit. La violence de personnes sur d’autre personnes innocentes de surcroît.
Ils étaient stockés comme du bétail prêt à partir à l’abattoir.
Visite à Nova Uta…
Cette ville lui apparu construite comme un bloc de béton. La ville est construite aux abords d’une zone industrielle.
Elle se rendit compte que les valeurs ne disparaissaient pas malgré l'agrandissement de cette ville industrielle.
De petites parcelles de différentes couleurs sont mises à la disposition des ouvriers de Nova Uta. De petits jardins secrets qui les ramènent vers la sérénité.
Visite à Cracovie…
Le début de son exploration pu commencer. Cette ville est remplie de valeurs… La grand place, sa cathédrale, son château, le musée du Manga et bien-sûr le quartier juif, son cimetière et bien plus encore… Tous ces lieux sont d’une spiritualité immense grâce à leur vécu, aux différents passages entre les siècles remplis de mémoire, aux souvenirs ces lieux. Toutes ces découvertes remplissaient sa soif de connaissance. Dans les rues les affiches publicitaires sont très rares, peut-être à cause de l'ancienne situation politique.
Pour conclure.
Durant tout ce périple la jeune fille pu rassasier sa faim de découvertes. Plusieurs choses l'avaient étonnées comme la richesse de l’église, des seigneurs ou bien encore la présence d’un certain manque de couleurs.
En ce qui concerne la richesse de l’église et le culte que les Polonais lui vouent malgré un passé parfois atroce durant lequel l’église était totalement absente, elle avait eu l'impression que les Polonais donneraient jusqu' à leur dernier zloty pour obtenir la bonne grâce de leur seigneur. Quant au manque de couleurs, il est sûrement accentué par l’absence d’affiches ou d’enseignes publicitaires. « C' est sûrement une trace de leur ancien régime » s'était-elle dit. Même si pour elle la publicité n’est pas toujours bénéfique par le fait qu'elle contribue à une consommation abusive, elle avait simplement observé que l’absence d’affiches diminuait la présence des couleurs . Là bas, il y a beaucoup de murs gris. L’existence de fresques artistiques permettrait à la ville de recouvrir plus de peps. Mais peut-être n'était-ce que la présence de la neige qui avait influencé ces perceptions. Natacha gardait en elle tous ces souvenirs, toutes ces images et s’imaginait un jour y retourner...peut être l’été venu.Hymne à la beauté
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Viens-tu du ciel profond ou sors-tu de l'abîme,
Ô Beauté ! ton regard, infernal et divin,
Verse confusément le bienfait et le crime,
Et l'on peut pour cela te comparer au vin.
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Tu contiens dans ton oeil le couchant et l'aurore ;
Tu répands des parfums comme un soir orageux ;
Tes baisers sont un philtre et ta bouche une amphore
Qui font le héros lâche et l'enfant courageux.
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Sors-tu du gouffre noir ou descends-tu des astres ?
Le Destin charmé suit tes jupons comme un chien ;
Tu sèmes au hasard la joie et les désastres,
Et tu gouvernes tout et ne réponds de rien.
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Tu marches sur des morts, Beauté, dont tu te moques ;
De tes bijoux l'Horreur n'est pas le moins charmant,
Et le Meurtre, parmi tes plus chères breloques,
Sur ton ventre orgueilleux danse amoureusement.
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L'éphémère ébloui vole vers toi, chandelle,
Crépite, flambe et dit : Bénissons ce flambeau !
L'amoureux pantelant incliné sur sa belle
A l'air d'un moribond caressant son tombeau.
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Que tu viennes du ciel ou de l'enfer, qu'importe,
Ô Beauté ! monstre énorme, effrayant, ingénu !
Si ton oeil, ton souris, ton pied, m'ouvrent la porte
D'un Infini que j'aime et n'ai jamais connu ?
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De Satan ou de Dieu, qu'importe ? Ange ou Sirène,
Qu'importe, si tu rends, - fée aux yeux de velours,
Rythme, parfum, lueur, ô mon unique reine ! -
L'univers moins hideux et les instants moins lourds ?
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____________La mort des artistes
Combien faut-il de fois secouer mes grelots
Et baiser ton front bas, morne caricature ?
Pour piquer dans le but, de mystique nature,
Combien, ô mon carquois, perdre de javelots ?Nous userons notre âme en de subtils complots,
Et nous démolirons mainte lourde armature,
Avant de contempler la grande Créature !
Dont l'infernal désir nous remplit de sanglots !Il en est qui jamais n'ont connu leur Idole,
Et ces sculpteurs damnés et marqués d'un affront,
Qui vont se martelant la poitrine et le front,N'ont qu'un espoir, étrange et sombre Capitole !
C'est que la Mort, planant comme un soleil nouveau,
Fera s'épanouir les fleurs de leur cerveau !