« Animés de la foi au progrès, en une génération nouvelle de créateurs et de jouisseurs, nous appelons toute la jeunesse à se rassembler, et parce que nous sommes la jeunesse porteuse de l'avenir nous voulons conquérir la liberté d'action et de vie face aux puissances anciennes bien établies. Sont avec nous tous ceux qui expriment directement et sincérement leur impulsion créatrice. »

"Twoflowers" par Myrna Minkoff

Gilles étant dorénavant membre honoris causa de Myrna, c'est Aymeric alias Toutou alias Syd Chely alias Rico alias Ricky alias Be quiet and drive alias le copain qui a le plus de surnoms qui devient membre guitariste actif et donc, à l'instar des Fusiliers de Sherbrooke, citoyen-musicien de la horde minkoffienne

INTERVIEW PAR SPIDERLAND
Voilà je commence donc les interviews avec mes tendres amis de chez MYRNA MINKOFF, ou devrais-je plutôt dire la délicieuse MYRNA MINKOFF en personne et sa verve truculine (oui j'aime inventer des mots ... et alors?). Mais attention car le comité de relecture veille. Hey oui être contre la censure c'est devenu ringard donc restons un peu "hype" s'il vous plait.
1 - A la façon d'un roman d'anticipation, pouvez-vous me décrire un monde sans MYRNA MINKOFF? Comment seraient nos vies et quelles seraient les conséquences sur la couche d'ozone?
« Le sable craqua sous la semelle de ma dirty boot, l'effervescence de ma venue ne durera plus très longtemps et il faudra que je réagisse. La confusion occasionnée par le sexe imposé par cette jet-set new-yorkaise me cloue l'esprit . Étrangement, je pense à ce groupe de la fin du XXème siècle qui s'échinait à faire danser les minettes jusqu'à ce que leurs petites culottes soient plus effilochées qu'une serpillère en fin de vie, mais quel était leur nom ? Megabox… non ce n'est pas ça, ah oui, O-zone, ils en tenaient une sacré couche, mais aujourd'hui c'est plutôt vers la couche confiance qu'ils doivent se tourner… C'est vrai que depuis le début du XXIème siècle et la disparition totale de toute créativité musicale, le monde est devenu bien terne, les choses se sont dégradées à une vitesse folle jusqu'à la mise en place de l'interdiction de jouer et d'écouter de la musique dans les lieux publics. Certains groupes ont voulu résister, Myrna Minkoff, quel putain de bon groupe, des tripes, des couilles, de la sueur, une attitude, mais la police du son est intervenue et depuis plus aucune nouvelle, sans doute enfermés dans la citadelle Garnier à Paris Hilton city (l'ancienne capitale d'un pays autrefois appelé France). Mais maintenant il est trop tard pour s 'apitoyer, tout le monde s'interroge sur ma présence, je fredonne un air pour me donner du courage, les regards deviennent agressifs, les dents crissent et une fureur sourde enfle, now I wanna be your dog babe… »
Le comité de relecture tient à encourager l'auteur de ces trois paragraphes empreints d'anticipation, car même si on est très loin de « Spinoza encule Hegel » et de « Babylon babies », on se rapproche néanmoins du célèbre groupe sochalien « No fuck bébé » et de sa vision de la voiture crinolinienne. Courage et persévérance sont gages de succès, allez les copains !
2 - Imaginons que vous êtes questionnés par Nestor Burma à propos de l'origine et la signification du nom de votre groupe. Sachant qu'il ne faut pas le fâcher parce qu'il a des problèmes avec sa 504, que lui répondriez-vous?
De changer de cardan
Le comité de relecture ne souhaite pas non plus s'étendre plus longuement sur le sujet.
3 - Plus sérieusement, quand Marguerite Duras déclare dans son dernier livre: "Un concert de MYRNA MINKOFF c'est un mélange entre une soirée barbecue et une grande partouze." comment réagissez-vous?
Les merguez, quel régal, avec juste un peu de moutarde pour qu'elles rentrent délicatement dans le pain, dans la mie humide d'une soirée estivale, et ensuite la croquer, goulument, se délecter d'un met aussi raffiné, la salive apparente aux commissures des lèvres, les joues réchauffées par le désir et l'excitation , le soleil couchant à l'horizon, voila à quoi ressemble un concert de Myrna Minkoff, alors, une soirée barbecue ? une grande partouze ? un juste milieu entre ces deux plaisirs charnels de la vie comme le pense Marguerite, pourquoi pas une partouze barbecue sauvage et croustillante ?
Le comité de relecture trouve cette réponse tout à fait correct et n'entrevoit pas l'ombre d'un sous-entendu, lu et approuvé.
4 - On le sait tous, il y a très longtemps Ulysse s'est retrouvé malgré lui embarqué dans un grand voyage, passant par toutes les stations essence et bars tabac de la méditerranée, sans oublier les épiceries de nuit et les Flunch (ça ne coute pas plus cher de bien manger). Pourriez-vous me raconter votre périple à vous?
Blaez travaillait comme hôtesse d'accueil dans un bar nommé « Le Madison » à Dijon (Houellebecq y fait d'ailleurs mention dans un de ses bouquins), Nicolas était lui un client régulier de cet établissement mais sans connaitre toutefois les diverses pratiques dévergondées et la gaudriole offertes par Blaez , lui préférant Tatiana dont les atouts étaient loin d'être négligeables (ça ne coute pas plus cher de bien manger).
Gilles quant à lui était un élève surdoué de l'école d'horticulture du coin de la rue, il cherchait néanmoins à s'épanouir de façon moins terre à terre, son chemin l'amena donc au Madison, centre nombrilique dijonnais.
Le petit Benoît, douze ans, aimait les animaux. Sa passion le menait souvent aux limites de la bienséance mais il savait s'arrêter à temps. Comme tout bon jeune, il connaissait les limites que l'on souhaitait lui imposer. Mais, n'en pouvant plus, la faute est facile, ses pas le menèrent au Madison, y croyant trouver des baguettes de bonne facture, il y perdit sa virginité et ses clefs.
Le comité de relecture tient à modifier quelque peu ces propos pour se rapprocher d'une vérité qui n'a rien à envier à la fiction. Effectivement, les faits sont sensiblement différents et en fait, tout ou presque tient en un concert, celui organisé par l'association « La RIME » dans une salle des fêtes nivernaise en 1995 (les avis divergent cependant) POUSSEAUX !!!!. A cette émanation festive se produisaient « Sainte Cécile » refuge noisy punk où officiait Nicolas actuel bassiste de notre chère Myrna, « Pique la lune » sensation poppy british sexy avec Gilles à la baguette mais qui jouait de la guitare et « Weird stuff » carrefour psycho grunge où Benoît tenait lui les baguettes. Ces trois là s'étant trouvé, ils formèrent Mickeyland manège mouvement, abri de leur expression positive. Mais, ce qu'ils ignoraient encore, c'est qu'à quelques pas de là, Blaez développait son mythique jeu de guitare avec « La Dérive des incontinents » la révélation sismique semuroise et qu'il les rejoindrait plus vite que l' éclair. Tout ce petit monde qui se retrouve dans le grand shaker de la vie et c'est Myrna qui sourit.
5 - Je viens de lire dans la presse à scandale que le titre de votre disque "LMKCDRO" est un vibrant hommage à la chanson de Michel Polnareff "LNAHO". Pouvez-vous m'en dire plus sur le sujet ?
Eh bien mon cher Mig, ce que nous pouvons dire c'est que la presse à scandale n'est plus ce qu'elle était, car même si la ressemblance est frappante, et nous reconnaissons bien là l'amateurisme flashé de petits paparazzo avides d'infos trash percutantes, nous ne parlons pas de la même symbolique.
Quel symbole, allez-vous me dire mon cher Mig qui comme Ulysse va nous emmener dans un grand voyage sur l'autoroute du soleil avec peut-être quelques haltes réparatrices à la cabane à frites du coin avec une 8°6 bien fraiche, les rayons du soleil réchauffant nos corps huilés et frémissant de désirs, ah mon cher ami, voyez l'effet que vous suscitez à une jeune fille autrefois si sérieuse.
Mais, revenons-en au message, LMKCDRO n'est pas LMPT ou encore LMROT, Le message est qu'elle aime casser des héros, donc casser des mythes (je laisse toutefois Ulysse roupiller tranquillement dans sa vinasse…), mettre à bas les fondements qui ont édifié notre société, reconstruire un idéal sur les cendres du patriarcat encore fumantes, cela avec jouissance, plaisirs et satisfaction. « L » est dangereuse tandis que LNA a juste chaud, suite à quoi, une climatisation défectueuse, la vue de Michel Polnareff sans ses lunettes, une canicule aoutienne, quoi d'autre?
Le comité de relecture tient à affirmer la sympathie qu'il confère à son grand ami Michel et lui accorde d'amples encouragements dans sa reconquête du public français.
Le comité trouve Myrna Minkoff légèrement prétentieuse et souhaiterait qu'on aborde une réflexion concertée pour trouver de nouvelles réponses en vue d'une prochaine entrevue.
Cependant, n'ayant pas la possibilité d'instaurer un moratoire permettant cette réflexion, nous condescendons à publier cet entretien en dépit d' un contenu totalement approximatif et souvent délirant.
Bisous