About Me
Fin 2003, une étrange faune commence à prendre les armes dans les sous-sols parisiens. Une solide bande d’amis se forme alors, des gosses bardés de guitares et portés par une foi nouvelle se rassemblent et répandent la bonne parole : le rock, pur, dur et sauvage, est de retour dans les cœurs adolescents. Génération spontanée ? Non, Ces jeunes garçons et filles, nés à l’aube des années 90, en même temps que la déferlante techno , gavés au R’n’B façon MTV, au rap clean nouvelle vague et aux boys- band, vont, à cet âge où l’on a tant besoin d’absolu, se prendre trois coups de massue définitifs. La Sainte-Trinité Strokes/Libertines/White Stripes et trois années phares, de 2001 à 2003 vont changer leur vie pour toujours. Le mal est fait. L’énergie brute des guitares, l’émotion bancale et urgente de cette vibration les contamine. Ils se passionnent, dénichent de vieux vinyles, découvrent Dylan, les Stooges, les Ramones. Et se lancent. Trois accords discordants et quelques mauvais coups de baguettes plus tard, et c’est l’épidémie. Ils font corps entre eux, cimentés par une forte amitié, c’est le mot d’ordre solidaire du « tous pour tous ». Leurs concerts sauvages sont le lieu de scènes d’exorcismes et de transes collectives. Partis de reprises punk qui leur autorisent le massacre, ils évoluent avec leurs premières compositions vers un rock garage plus tenu, travaillent, s’acharnent, s’améliorent, sans se soucier du qu’en dira t-on. En 2005, bille en tête, ils trouvent chacun leur couleur, se démarquent désormais par des influences plus nuancées. Ils ont découvert la pop des années 60, le rythm’n’blues, la soul et le psychédélisme. Possédés, embrigadés, prosélytes, ces jeunes gens sont désormais habités par une foi irréductible et peuvent clamer comme leurs aînés des Hellboys « Je n’ai plus besoin de rien ! ». Le rock’n’roll est une religion : voici ses nouveaux adeptes. G.T.
