Michael

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Alors voilàCe Lundi là, alors que j'ouvrais la porte des chiottes du deuxième étage du bel immeuble de la rue st maur, je vivais les dernières minutes de mon ancienne vie.Il était treize heures et je venais de manger une Kebab délicieusement appétissante en avance sur l'horaire tant la faim me taraudait depuis du Fou, car il ne faut jamais - au grand jamais - oublier d'insérer des grosses blaaaaak bien nulles quand on explique une histoire incroyable. En mangeant ladite Kebab je repensait aux compliments sur ma peau momentanément attirante car colorée. De plus, ce séjour en Alpes me donnait un air fortement sympathique, sportif, fringuant et pur - un peu comme toi en fait - et inspirait l'admiration des mes misérables et nez en moins sein pas tiques collègues.Je pétais le feu.J'étais chaud-boulette.J'étais amour, gloire et beauté.Jusqu'à ce que je franchisasse la porte des chiottes.En effet, suite à l'ingurgitation rapide de la spécialité turque me vint l'idée saugrenue quoique fortement naturelle d'aller déféquer. D'évacuer. De vider mon contenu intestinal.Ca commençait mal. Des gouttes jaunes de pisse sèche maculaient la planche dont la protection tournante plastifiée avait disparu bien avant mon départ vers les sommets helvétiques où le fartage fait loi. J'astiqué donc tant bien que mal ces lieux hautement insalubres que je n'utilise normalement jamais que pour le pipi. Le caca se faisant toujours à la maison.M'asseyant, je compris subitement que le mauvais oeil s'était penché sur mon cas. Cas qui allait devenir désespéré. Tu remarqueras ma finesse d'esprit. La première poussée, me fit comprendre que finalement nous sommes bien peu de choses en ce bas monde.Un pot de fleur, une boule de Bowling, un canard laqué, une souche d'arbre, un téléphone à cadran rotatif, une twingo, une guitare électrique ... mais quelle était donc cette chose incroyablement disproportionnée qui se présentait à mon vierge anus (prononcez annu) ? Je ne saurais vous dire.Toujours est il qu'au maximum du maximum de la poussée et de ma concentration dilatatoire je ne parvins a faire apparaître à l'air libre qu'une mince pellicule de merde. La chose était insortable. Miction impossible.Douleur inouïe.Je commençais à transpirer, mes jambes tremblaient involontairement. J'allais accoucher. Mais jamais je n'y arriverais naturellement.Je cueillais une feuille de ce merveilleux papier que l'on dit « cul », et momifiais un de mes doigts pour toucher la situation. Car on fait de ces choses en ces cas là que l'on imagine pall the people living life in peace.Au toucher le monstre était dur comme de la pierre. Un roc.Que dis je, une péninsule dans mon trou du cul.C'est alors que je l'ai reconnu, l'oiseau roi couronné portait un diamant bleu comme le ciel des hauteurs du valais Suisse en ce mercredi 6 avril, dernier soir de nos vacances, formidable occasion de manger la spécialité fromagère : « la raclette ». au moins 1 kilo à moi tout seul. Tout goulu que je suis.Je n'avais plus fait caca depuis lors.5 jours sans chier, et je ne m'en étais même pas rendu compte. Et le fromage à raclette constipe c'est bien connu, paraît il.J'étais bien seul.Il fallait réagir.Je me levait tant bien que mal, alla au bureau vide à côté et téléphona à Isa pour qu'elle vienne à mon secours (si je t'avais appelé mon ami my space, serais tu venu ?) et m'en retournait sur mon trône, désespéré.Une contraction vint a nouveau. Douleur atroce. Impression de me faire sodomiser par une caravane. Isa arriva, ventre a terre. Je lui explique la situation entre 2 spasmes. Je suis en t shirt. Trempé de sueur. Mon visage est blanc comme la neige que j'arpentais pas plus tard que la semaine d'avant et mes jambes flageolent tristement.La scène est pathétique :Mike - « APPELLE UNE AMBULAAAAAAAAANCE ! BORDEL DE MERDE DE NONDEDJEUH, J'VAIS CREVER !!!! »Isa - « Arrête tes conneries, je vais a la pharmacie. J'arrive »Mike - « GROUILLES TOI . Rhââââââââââ arrrrrrrrrrg »5 minutes plus tard, alors que j'agonisais, Isa m'apporta du Microlax (je crois), remède en gel qu'il faut s'insérer dans l'cul. On en vide le contenu en s'introduisant la longue canule dont est munie la dose.« c'est fulgurant ! » lui aurait dit l'apothicaire.Isa - « tu te met ça. Tu serres les fesses 5 minutes puis tu te rassieds. Excuse moi mais je file, j'ai réunion avec Martin. Je te laisse le portable »Solitude extrême que ce moment d'auto médicamentation anale.Je m'exécutai.Mais rien, nada. Mon trou du cul palpitait, comme une hirondelle blessée dans la neige (bukowski).Après 10 minutes, je re pris une dose (bien qu'il était écrit 1 par jour).Après une demi heure je repris une 3éme dose, j'avais le cul plein de Gel et plein de merde fossilisée, j'allais mourir. Je riais.De désespoir.Impossible de me relever tant la douleur était intense, mal au bide, au dos, au cul et surtout au trou du cul.Il est 14h30, ça fait maintenant une heure et demie que je suis aux chiottes. Le téléphone sonne c'est Isa.Isa - « Alors ? »Mike - « J'SUIS TOUJOURS AUX CHIOTTES. AHAH . J'VAIS CREVER. JE ME SUIS MIS 3 TUBES . ET RIEN ARGGGGGGHHHHH. APPELLE UNE AMBULANCE J'SAIS PLUS ME RELEVER»Isa - « J'appelle Virginie. Elle est toujours constipée «SolitudeJe ris, je m'imagine en civière le froc aux genoux passant devant la caravane sous le regard étonné et la haie de mes merveilleux collègues me faisant de petits signes genre le « v » de la victoire, le pouce d'encouragement, le : « on est tous avec toi ! », « tu vas y arriver ! » « We are together ».Telephone :Isa - "Je viens d'appeler Virginie qui m'a donné le numéro de son gastro-entérologue ; que je viens d'appeler"Merveilleuse isaIsa - « Il m'a dit que tu devais aller aux urgences pour faire un lavement, j'appelle un taxi »SolitudeMike - « JAMAIS, AU GRAND JAMAIS JE NE MONTRERAIS MON ANNU A DES FRANÇAIS ! »Isa - « Arrête tes conneries maintenant, le taxi arrive dans 7 a 8 minutes et tu vas à St louis »Mike - « ALLEZ TOUS VOUS FAIRE ENCULER BANDE DE TAPETTES, JE N'IRAIS PAS AUX URGENCES, JE VEUX RENTRER A LA MAISON VOIR UNE DERNIERE FOIS MA FILLE ET PUIS MOURIR EN PETS »Mais problème, je n'arrive plus a me lever.Rassemblant tout mon courage je me redresse d'un coup PAF !Le peu de chose qui commençait à sortir s'en retrouve alors ré-aspiré dans les méandres encombrées de mes entrailles.Douleur indicible.Tel une victime de viol collectif de la part des all blacks Neo-Zelandais je descendis tant bien que mal les escaliers jusqu'à la porte d'entrée St Mauresque, m'engouffré avec difficulté dans un taxi direction maison. Seul. Il est 15h passé. J'ai mal au cul.Arrivé chez moi, je te passe les détails de la sortie du taxi, des quelque metres du parcours, des explications foireuses à la nounou de ma fille (elle a du me prendre pour un dingue) pour qu'elle quitte mon appart' illico presto.J'appelle mon docteur Belge. Le docteur P. Formidable personnage a mi chemin entre Jean Rochefort et Jean-Pierre Marielle, pour l'humour, le physique et la voix. Un personnage extraordinaire. Un Belge.Je lui explique mon caset ...Dr P. - « Bon ben écoute, statistiquement 36% de la population masculine Parisienne de la tranche d'âge 18-45 ans à connu au moins une fois dans sa vie une expérience homosexuelle »Mike - « mais bon dieu ou voulez vous en venir ? »Dr P. - « Si tu fais partie de ces 36% il y a de fortes chances que tu te sois fait sodomiser. »Mike - « je ne vous suis pas là docteur ??? »Dr P. - « ... Visiblement tu n'en fais pas partie ! AH AH AH AH AH » il part dans un rire incroyable.Je ris aussi. Tu aimes tellement la vie. Marzia.Je ne comprend pas toujours son humour, mais quel déconneur.Dr P. - « Bon, mon grand, tu va chez ton pharmacien tu demandes un remède contenant la molécule gydeuisdgdf (je ne me souviens plus) et tu demandes un FLEED (késako me dis je). Si ça ne marche pas, tu cours aux urgences, car tu risques l'occlusion et ça c'est la mort assurée. AHAHAHAHAH. Allez courage ....et... BONNE MERDE ! AHAHAHAHAH »Quel déconneur.Rassemblant ce qui me reste de force je file à la pharmacie et demande a la nounou d'attendre 5 minutes.Je réexplique mon cas au tenant de l'officine pharmaceutique. Goguenard le type me dit que le côlon est LE lieu d'échange hydrique de l'intestin (c'est là que nous absorbons l'eau), et que si caca reste longtemps là, caca devient sec et caca devient bouchon si en plus on a mangé raclette que l'on a arrosé de boisson froide (vin suisse frais en l'occurrence). La seule solution est la ré hydratation des selles ayant pour effet leur dislocation."Aaaaaaaaaaahhhh" dis je.« La meilleure solution : c'est le lavement » me dit il. Mais "c'est assez humiliant" croit il bon de rajouter ironiquement, en général c'est les internes qui font le lavement sous le regard du médecin chef et des stagiaires car c'est une sorte de rite initiatique pour les bleu ... »« ASSEZ » lui dis je « mais c'est quoi un lavement au fait ? »"C'est CA" me dit il, en me montrant un bidule dont on devine le mode d'emploi des le premier regard.« J'achète ! » et je vous prend également ce dont m'a parlé mon médecin. Je lui explique le FLEED (c'est en fait le bidule pour lavement) et la molécule magique sous forme de pilule (ouf) , qu'il a et qu'il me file - gratos - bien qu'il faille une ordonnance en me précisant de "bien faire attention et de n'en prendre qu'une voire 2 maximum" (mon toubib m'a dit 2).Je rentre, chasse la nounou et couche ma fille.Je regarde perplexe le bidule à lavement. Non non non me dis je.Je prend les pilules, allez merde ! j'en prend 5 !, j'men fous !j'veux pas de lavement !, j'veux pas montrer mon annu !!!Rien ne se passeLa douleur abdominale devient insoutenableJe file aux chiottesLe téléphone sonne au moment ou une poussée survient, heureusement que je l'ai, le téléphone.Mike « ARRRRRRRRRRRRGGGHHHHHHH ALLOOOOOOOOOo GHRPRHRDprffffftt j'racroche aaaaaaaaaaaaie aie » C'était IsaEt là paf D'un coup la délivrance :Le contenu d'un oreiller vient de s'échapper de mes entrailles, ça dégouline de merdasse, c'est horrible, c'est chaud bouillant, mon cul palpite, j'ai mal mais je suis soulagé, tout est sorti.Un beau paquet de merde rempli la cuvette. Je n'ai jamais vu ça.Il me sera impossible de me relever pendant 3 heures, car suite à l'ingurgitation de la molécule, j'ai chié non stop. Jusqu'à évacuer de l'eau limpide par mon annu.Je me relèverai, blessé, une bonne trentaine de fois dans la nuit pour aller faire quelques gouttes.Par mon annu