Issu de la scène alternative, K.T.S (Kick The System) s’est forgé une réputation en écumant, depuis 2002, pubs et salles de concerts, en France comme à l’étranger. Avec plus d’une centaine de concerts à son actif, les 4 membres du combo parisien privilégient dans leur démarche tout autant le circuit underground que celui des musiques actuelles. On notera, notamment, des scènes avec Lofofora, Burning Heads, Uncommonmenfrommars, Tagada Jones, Parabellum, Oberkampf, Oxymoron ou encore U.K Subs. Après la sortie de plusieurs maxis et singles (« Légende Urbaine » 2002, « Tapage Nocturne » 2004, « La nuit nous appartient » 2006), le premier album du groupe sort enfin dans les bacs en avril 2007, enregistré et mixé par Pit Samprass (chanteur des Burning Heads) et masterisé par Bill Stevenson (Descendents, Black Flag) au Blasting Room Studio à Los Angeles : 10 titres où s’entrechoquent batterie kalachnikov, rythmiques de plomb et paroles « coup de poings » !
Inspirés de films, de voyages ou de rencontres, les textes évoquent tour à tour l’univers sombre de la boxe (Noble art), le tatouage (Bousillé), la nostalgie d’un quartier (Redlight District) en passant par la biographie chaotique d’un footballeur britannique (Georgie Boy) : « Un condensé de lyrisme urbain tantôt intimiste, tantôt subversif » déclare le groupe. Un album au titre éponyme, à la pochette minimaliste comme pour revenir à l’essence même du rock : vif, subversif et non calculé. « Majors comme indépendants usent, au final, des mêmes méthodes et perdent le côté spontané » explique Frenx, le chanteur du groupe. « Tout finit par être formaté : un logo soigné, la belle pochette, un site web professionnel etc… ». D’où le décalage de la pochette de ce premier album, à la manière d’un CD gravé « symbolisant la piraterie, la copie et illustrant bien le nom Kick The System ». Le groupe profitera donc de ce premier album pour parcourir la France, l’Allemagne et la République Tchèque et ainsi gagner en notoriété.
En octobre 2008, en pleine polémique de la lecture de la lettre de Guy Môquet dans tous les établissements scolaires, K.T.S crée l’électrochoc en proposant une interprétation, pour le moins trash et original, du manuscrit du jeune résistant. Sous fond d’une musique rageuse et sans concessions, l’intégralité du texte est ainsi débitée, sans temps mort, tout au long des 2mn 40 du titre. « Par ce coup de poing artistique, nous rétablissons une certaine réalité et rendons à cet écrit ses lettres de noblesse. Guy Môquet est un punk, un opposant. Celui qui a su dire NON au système » précise le groupe. Dès lors, quoi de plus normal que de le reprendre ? Diffusé uniquement en ligne, dans un premier temps, via le site www.guymoquetestunpunk.com, le single « Guy Môquet est un PUNK » sortira finalement dans les bacs quelques jours plus tard et sera repris par la presse rock mais également par Libération ou 20 minutes qui s’intéresseront, compte tenu de l’actualité, à ce « groupe de rock subversif ». En attendant la sortie d’un second album (celui dit-on de la maturité) prévu pour le début de l’année 2010, le groupe sortira à la rentrée 2009 DVD live retraçant notamment le Kick the Tour 2007. Affaire à suivre…
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