Surfing Leons(aka Gass & matmat)electro-house-minimal-funky discoNés sur les plages aquatiques de la ville perlées de Spa, bien loin des étendues sablées californienne, l’histoire des Surfing Leons est avant tout le récit d’une amitié de deux campagnards belges, aux destinées opposées, frappés par la foudre électronique à presque dix ans d’intervalle. Rien ne portait à croire que ces deux potes réuniraient un jour leurs délires autour d’un projet DJ à quatre mains entremêlant technique précise et sélection pointue. À l’instar des duos DJ comme 2 many dj’s ou The Glimmers, les Surfing’s proposent un voyage dans l’ère électronique sur de longues planches en surfant principalement les tubes electro (surtout allemand) mais n’hésitant pas à monté sur des crêtes plus rock où à redescendre dans des sillons plus house.Il y a d’abord le vétéran Gass. Travailleur de plein jour au c--ur de la nuit, Gass traîne ses caisses de disques depuis plus dix ans. D’abord touché par l’arrivée house new beat belge début 90’s, le jeune DJ de l’époque se fraye vite un passage entre les meilleurs clubs du moment et enchaîne les soirées, notamment au Montini (où il est résident en 93 et 94) et à la célèbre Chapelle de Liège (où débutent alors Charles Schillings, CJ Bolland, …). Gass tombent ensuite dans la house plutôt frenchy et démontre son talent dans de nombreuses soirées, notamment à la Techno Parade de Paris où il ouvre le cortège devant des centaines de milliers de personnes. Aujourd’hui, la musique de Stéphane (de son vrai prénom) oscille entre electro chaude et vieux fantômes house.Il y a ensuite le blondinet matmat, déposé par une cigogne au pays électronique dans le milieu des années ’90. Adopté par la capitale bruxelloise assez vite, puis diplômé en journaliste (un peu moins vite) et surtout pilleur et ressasseur de catalogue des disques électroniques, matmat a trouvé refuge auprès de platines parisiennes et écrit aujourd’hui dans les Inrockuptibles. Certainement moins vécue que Gass, mais assurément aussi intense, l’histoire de Mathieu est plutôt classique. Amoureux de Detroit et Chicago, matmat se passionne vite pour l’histoire de la musique électronique, avant de flasher sur Berlin (et Cologne) et surtout de s’installer à Paris où il expérimente à de nombreuses reprises les diamants de clubs tels que le Rex (dont une soirée mémorable avec Daddy G de Massive Attack et Justin Robertson, fondateur historique de l’Hacienda de Manchester), le Twin’s, l’île Enchantée ou encore le Point Éphémère.À quatre mains, Gass et matmat brisent les clichés d’une musique répétitive sans âme. Un de leurs sets peut passer de Miss Kittin à Depeche Mode ou Matthew Johnson tout en embarquant au passage un Kraftwerk ou un Tiefschwarz.Mathieu Fonsny (Les Inrockuptibles)
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