About Me
L'art est un leurre CG SexpoZ DOWNLOAD SON # 1 Les Vrais Imposteurs Ecrivain quelconque écrivant des quelconquités.
Ne parle pas anglais.
Neurasthénique.
Vorace.En état de décomposition artistique...
Je voudrais parfois me reconnaître dans le reste du monde.
Je voudrais qu’il me reconnaisse.
Je voudrais parfois ne pas avoir ce regard sur lui, qui m’emplit d’une lucidité annihilante.J’aimerais moi aussi acquiescer aux jeux de mort.
Dire « OUI, j’accepte, je veux bien vendre mes humeurs au nom d’une sociabilité feinte. Je veux bien changer mes pensées, troquer mon amour propre et même mon nom. »Oui, parfois j’aimerais céder, et me prendre moi aussi dans les mailles de cette société laquelle j’abhorre.Mais il me faudrait être aveugle, exorbité, véritablement là .Car, parfois, pendant la pause café, je voudrais (moi aussi) lire les magazines automoto savamment laissés à disposition dans les aquariums fumeurs. Je voudrais (moi aussi) participer de mon anecdote creuse aux débats spongieux, je voudrais parler, (moi aussi) avec intérêt, de la pluie et du mauvais temps qui passe, je voudrais (moi aussi) me plaindre des opérateurs de téléphonie mobile et dire que les chicons de ce midi, quand même, ils sont bons (moi aussi).Parfois, je voudrais être aveugle donc. Cela serait plus confortable, assurément, de ne pas déceler les manipulations de masse qui chaque jour fracassent la plèbe inconsciente, de ne pas comprendre les aboutissants des propagandes que défèquent les grandes entreprises sur leurs clientèles, leur personnel, (comme par extension la société toute entière se chiant dessus).Mais je ne le suis pas, aveugle.
J’ai des yeux pour voir et je m’efforce de ne pas les clore de peur de me laisser endormir.
J’ai des yeux pour voir et je ne veux point les couvrir d’oeillères.
Je vois les fils discrets des pantins animés 'scénifiant' les communications d’entreprises, je vois l’orchestration des rapports humains par les teams managers, je vois l’artefact de pression auquel se soumet de bon gré le personnel, trop heureux de se sentir attitré de
"poste à responsabilité", quand bien même la responsabilité est de maintenir son prochain dans un sommeil létal. Ils sont les clowns tristes aux sourires rasoirs agitant des drapeaux vides devant des consommateurs sans yeux ; tout prêt à se laisser conduire dans le corral avec ceux qu’ils sont sensés les mener à la mort, ils sourient, les avides...Je vois ; et je voudrais parfois me laisser croire que cela est bon.
Je vois ; mais dans mon désir de vie stupide pareil aux leurs, je ne peux qu’assumer mon refus irréductible et silencieux.Silencieux; car dans cette dissociation de moi et de mon environnement, le conflit ne peut que naître, intrinsèque, tacite mais inévitable.
Je refuse cet environnement, il me le rend parfaitement.
Je cherche à le détruire, à le déstructurer ; il me le rend parfaitement.Car les esprits qui ne se meuvent pas pareil à ces ballets de poupées mortes, ces esprits là se voient immanquablement reflués vers l’extérieur du flux auto-siphonique de cet environnement.Les rêveurs d’aujourd’hui se voit dealés sous forme de tapis en véritables poils de poète; c’est chose connue, mais je ne finirais pas ainsi.Aussi, je rends muet la révolte en mon sein et participe à la curée, la nausée à la gorge ; mais lorsque l’on me demandera si j’ai bien signé ce pacte avec le diable je répondrais OUI ; mais la signature sera un faux.