Mister Melody profile picture

Mister Melody

About Me


..
"Unique en son genre, Serge Gainsbourg a stylisé avec grâce et délicatesse toutes les modes musicales de son temps.
Jazz, pop, psychédélique, rock n 'roll latino, reggae, funk. Il a su mettre ces influences au service d'une poésie toute personnelle. Faite d'emprunts au symbolisme et au surréalisme.
Son style ironique et nourri d'autodérision était un art de la suggestion, entre émerveillement et désespoir, voilé dans une pudeur qui allait avec un goût enfantin pour l'insolence et la provocation.
Son élégance détachée, sa pudeur adolescente et son talent à évoquer de quelques mots comme d'une touche musicale légère des émotions fugaces et à fleur de peau, mais toujours vraies, restent inégalés."
Gainsbourg sur paroles...
GAINSBOURG à propos de… Régine
"Régine c’est un club privé à elle toute seule. N’y entre pas qui veut. Une nuit elle m’a filé son passe. Il y avait à boire mais pas de musique.
Alors je lui ai enfoncé dans la tête quelques-uns de mes meilleurs titres."
GAINSBOURG à propos de… Jacques Brel
"Brel, je n’ai jamais compris sa prosodie mais il avait ceci d’étonnant qu’il ne vivait que pour son métier. Quand il ne chantait pas, il atteignait le fond de la dépression.
Dans sa loge, quelques minutes avant de monter sur scène, il travaillait à la guitare, il composait de nouvelles chansons."
GAINSBOURG à propos de… Michel Simon
"Michel Simon en couleur, on dirait du quartier de bœuf de Rembrandt."
"Lors d’une scène il fallait que nous nous regardions yeux dans les yeux, Michel et moi. Il s’est marré, parce qu’il voyait bien dans mon expression que je n’y croyais pas, pas plus que lui. On jouait et on se disait : "On est entrain de faire une connerie"...
N’empêche, je m’entendais bien avec lui. Je lui ai piqué des photos porno superbes que j’ai toujours : je les regarde d’une main parce que de l’autre je me ronge les ongles."
GAINSBOURG à propos de… Michèle Arnaud
"J'ai composé pour elle parce que j'en étais amoureux, très amoureux, cette jeune femme me fascinait, il n'y avait pas un gramme de vulgarité en elle...
On pourrait à son propos citer la phrase de Balzac : "En amour, il y en a toujours un qui souffre et l'autre qui s'ennuie"...
Elle a été une des chances de ma vie, elle a eu l'intelligence de percevoir en moi un style nouveau."
"J'ai commencé à souffrir d'être laid vers treize ans. Pendant longtemps, j'ai envié ces beaux gars qui séduisent au premier degré, juste en apparaissant. Moi je plais aussi à certaines femmes, mais quand elles sont déjà un peu intelligentes, ce qui limite le nombre... Ou bien à des... torturées et cela c’est une autre paire de manches.
C’est peut-être pourquoi je m'entendais bien avec mon ex-patronne, Michèle Arnaud, qui n’est pas exactement Greta Garbo. Elle me comprenait quand j'avais le cafard.
Mais elle c'est un autre cas. Une femme, même laide, se débrouille toujours pour tirer parti de ce qui cloche.."
GAINSBOURG à propos de… Gainsbarre sur le divan d'Henri Chapier
"Gainsbarre n'a pas besoin d'être nécessaire, il est là, c’est l'être vivant qui est libre de ses sarcasmes, de ses conneries et de ses humeurs.
Je suis celui-ci et l'autre et je m'entends très bien entre nous... je me flingue pour renaître, c'est une quête d'absolu que je ne trouve pas ; c’est pourquoi je prends tout à la dérision."
Gainsbourg parlant du coffret de l’intégrale
(1989 – 9 CD, 207 chansons)
Ce coffret, c’est pas ma compilation, c’est mon sarcophage !
J'ai pas le temps de l’écouter et puis je n’aime pas trop ma voix des débuts, je préfère celle d’aujourd’hui, à la Joe Cocker, abîmée par le tabac, le goudron et les alcools forts...
Le plus dur après cette période d’éthylisme effréné et frénétique, c'est de garder sa lucidité parce qu'à jeun on s’aperçoit qu’on est cerné par des cons, on voit la réalité telle qu'elle est.
Dans l’alcoolisme tout est gai.
Vous imaginez sortir en boite sans être pété ? C’est impensable…
Bien sûr, à la télé j’ai fait des prestations assez nulles. Mais je n'ai pas de regrets, ce serait une lâcheté. J’aime les scandales en direct, ça crée des turbulences, ça m'empêche de me faire chier dans la vie. A jeun je me suis aperçu que je suis bien plus marrant, sinon c'est les trous de mémoire, les beuheuheuheu où je marmonne des trucs inintelligibles… ça va pas, ça c’est pas bien.
Mais rien ne m’empêchera de balancer des vannes bien crapuleuses...
Paroles et Musique, 1987
Quand on a, comme moi, l'âme plié en fœtus, on a besoin de provoquer pour la dégourdir.
Interviewé par Elisabeth D. pour Libération, 1979
S.G : Bon, cet été j’ai fait un truc disco, pour faire du blé. C’était cynique.
E.D : Faire du blé, c’est cynique ?
S.G : En tout cas, si cet album marche, j’en tirerai une autre satisfaction que "Sea Sex And Sun" dont le succés m’avait déprimé tout l’été. Peut-être parce que ça ne m’étonnait pas. C’était trop fait pour.
Mais à présent, je me sens heureux, pour une fois. C’est rare, généralement, j’écoute et je rejette. Mais là, il y a une telle puissance dans cette rythmique. C’est tellement dynamique.
Pourtant, si je me rappelle les angoisses de ces six jours, les interrogations...
C’était six jours à 400 km/heure.
Interviewé par le Magazine Elle, 1978
S.G : Je ne tiens pas du tout à être psychanalysé. Je n’admettrais pas qu’un de mes semblables s’immisce dans les tréfonts de mes pensées ; je trouve cela inconcevable.
Aucun artiste n’en a besoin : a priori, c’est dans leur œuvre qu’ils projettent leurs malformations. […]
Ça fait trente ans que je prends des barbituriques pour dormir. Sans cela, je rêve, je gamberge, je me raconte des histoires.
Elle : Qui deviennent des films, des chansons ?
S.G : Pas du tout, c’est l’évasion, la fantaisie, l’imaginaire pur.
Les chansons, je n’y pense jamais, sauf quinze jours avant l’échéance.
France-Soir, 11 mars 1976
F.S : Vous aimez-vous ?
S.G : Non, je n’aime pas mettre dans ma bouche ce que je viens de sortir de mon nez. […]
F.S : Snob ?
S.G : Le snobisme, c’est une bulle de champagne qui hésite entre le rot et le pet. […]
F.S : On vous dit sceptique ?
S.G : L’homme a crée les dieux, l’inverse reste à prouver.
F.S : Vous parlez sérieusement ?
S.G : Non, c’est une plaisantriste.
F.S : Quand vous arrêterez-vous de faire votre cinéma ?
S.G : Vous rigolez, je viens juste de commencer.
Samedi et Compagnie, 1969
Je ne suis pas un cynique comme d'aucuns le prétendent, non, je suis un romantique, je l'ai toujours été.
Tout jeune garçon, j'étais timide et romantique.
Je ne suis devenu cynique qu'au contact de mes prochains qui m'aggressaient sur ma laideur et sur ma franchise.
Interview, 1967
Je suis conscient de pouvoir me juger. Ces dernières années je n'ai écrit que peu de bonnes chansons.
J’ai du succès mais pas en tant qu’auteur, chanteur, acteur.
Uniquement parce que je suis un personnage. Celui qui me voit une fois ne m’oublie pas.
C’est drôle : je suis tellement laid.
Tout le mérite, je le dois à cette vilaine gueule que je déteste.
Gainsbourg Tel Quel, 1965
Quand les gens venaient me voir chanter, ils disaient que je n'avais pas de tenue scénique.
Maintenant, j'ai une tenue scénique et on dit que je suis prétentieux...
Il faudrait savoir !!
sources : © 2001-2005 gainsbourg.org

..

My Interests

Music:

Member Since: 9/21/2008
Band Members:

Jane Birkin

Il nous a pardonné à toutes de l'avoir quitté, aussi bien Bardot que moi, il était très très fidèle, il avait décidé de faire une image de nous que personne ne toucherait, une sorte de perfection, qu'on ne parlerait pas de trahison, non, c'était convenu que lui était insupportable et que moi j'avais sauvé ma peau et qu'il n'y avait pas de déshonneur à cela, il se disputait avec les personnes qui disaient du mal de moi, c'est très rare quand même, de ne pas vouloir ternir l'image de l'autre personne.
extrait d'une interview réalisée par Monique Giroux pour CBC.

Catherine Deneuve

Comme acteur il était formidable parce que sous toutes ses réserves ou cette façon qu'il a de se protéger derrière la fumée de sa cigarette, on sentait sa fragilité. Il devait craindre aussi de ne pas être à la hauteur de ce qu'on lui demandait. […] Serge est quelqu'un de très torturé mais en revanche il jubile pour de petits détails et c'est là qu'il est renversant.

Quand on le connaît il a des côtés irritants, provocateurs et puis il vous sort une phrase bouleversante… Et il termine toujours gagnant.

Sa gentillesse profonde le trahit.

source : Gilles Verlant

Alain Bashung

Ce monsieur qui avait fait des chose magnifiques se disait prêt à tout refaire, tout reprendre à zéro.
Il pensait à sa vie. Il était le mec le plus seul au monde, et nous avions un rapport père/fils très beau.

Avec moi il tenait à être à la hauteur…
Il avait l'orgueil de faire un truc immense. […] C'était un prince, il m'a conforté dans le fait d'aller plus loin, sinon ça ne vaut pas le coup d'être vécu. Il m'a donné l'envie, même si on n'est pas compris par tout le monde, de faire les choses avec élégance.
Il jonglait avec la pop en la raffinant avec classe.

Je n'ai jamais vu un mec aussi fort et sensible à la fois. Il ne perdait pas le fil, jamais, quel que soit son état ...

source : Gilles Verlant

Jane Birkin

Quand j'ai rencontré Serge en 68 sur le tournage du film "Slogan", on m'a dit qui il était parce qu'en Angleterre personne ne le connaissait, j'ai voulu en savoir plus et j'ai foncé dans la première librairie pour m'acheter un recueil de ses textes. Et avec un dictionnaire, j'ai essayé de me rendre compte de la beauté et de la difficulté de ses chansons.

Une que j'avais adorée c'était "En relisant ta lettre" que j'ai mis un temps fou à déchiffrer avant d'en comprendre toute la drôlerie, parce que Serge écrit sur plusieurs dimensions.

D'un coup j'ai compris le grand talent de manipulateur de la langue de ce mec avec qui j'étais en train de tourner tout simplement comme acteur...

Jane Birkin

Je suis assez contente que les autres pensent qu'il est cynique, comme ça j'ai le côté privé pour moi.

J'ai un chien qui mord tout le monde, sauf moi. ça c'est agréable, j'aime pas les chiens qui lèchent la main de n'importe qui. J'aime que les autres disent : "vous avez un chien affreux!" et puis il vient vers moi et il est tout doux. Voilà, c'est unique.

interviewée par Denise Glaser / source :
Gilles Verlant

Brigitte Bardot

Gainsbourg c'est le meilleur et le pire, le yin et le yang, le blanc et le noir. Celui qui fut probablement le petit prince juif et russe qui rêvait en lisant Andersen, Perrault et Grimm est devenu face à la tragique réalité de la vie, un quasimodo émouvant ou répugnant selon ses ou nos états d'âme.

Au profond de cet être fragile, timide et agressif, se cache l'âme d'un poète frustré de tendresse de vérité , d'intégrité.
Son talent, ses musiques, ses mots, sa personnalité en font un des plus grands compositeurs de notre triste et affligeante époque.

source : Brigitte Bardot "Initials B.B."

Jacques Dutronc

C'est quand même un des rares de ce métier qui ne parlait que de lui, mais bien quand même. […]

Tu pouvais te casser les deux bras, les deux jambes, tomber du sixième et lui dire "Je pourrais pas te voir". Et lui te répondait : "Oh, moi c'est pareil, j'ai une écharde". Bon, c'est sympathique…

Et je crois que c'était un vrai artiste en tout cas. Il a eu quand même le talent de n'être jamais sa caricature.

Parce que c'était pas dur, hein. Des fois, ça frôlait… […] Et ce que beaucoup n'ont pas compris, c'est qu'il a jamais été détruit par le gorgeon, ni par la cigarette, ni machin.

C'était autre chose sa destruction.

interview de Jean-Marie Perrier / source :
Gilles Verlant

Brigitte Bardot

Je crus mourir lorsque j'entendis l'enregistrement de cette chanson interprétée par Serge et Jane.

Mais c'était dans l'ordre des choses ! Je n'en voulu jamais ni à l'un ni à l'autre.
Au contraire je m'en voulus à moi, de ma lâcheté, de mon manque de décision, de ma façon de croire que tout m'était dû, du mal que j'ai pu faire inconsciemment et qui me retombait, comme un pavé sur le cœur.

source : Brigitte Bardot "Initials B.B."

Brigitte Bardot

Il était une fois "Gainsbourg", prince fou d'un monde trop étroit pour lui. Il su nous séduire, nous enchanter par la beauté de son âme et de son cœur. Il cachait sa vulnérabilité derrière une insolente agressivité qui à l'image de son corps et de son visage ne réflétait que la partie superficiellement visible de cet iceberg bouillant et généreux.

Il sera toujours Gainsbourg !

source : Brigitte Bardot "Initials B.B."

Juliette Gréco

Je garde le souvenir de lui quand il était venu à la maison m’apporter ses chansons (1959).

Il était nul ! Il avait peur, il était paniqué. J’avais de très beaux verres à whisky, en cristal gravé. Je lui sers un drink, mais il avait les mains tellement tremblantes et humides que le verre lui a glissé des mains et s’est brisé à ses pieds !

Juliette Gréco

Ce qui m'a plu dans ses chansons, c'est lui.

C'est un homme passionnant, séduisant, d'une grande tendresse. A cette époque [1961] il était extrêmement vulnérable, il croyait à sa laideur, il ne s'aimait pas beaucoup. Il m'a d'abord écrit "Il était une oie", une sorte de portrait, de dessin cruel mais vrai d'un certain type de fille. Ce n'est pas parce qu'il dit la vérité qu'il est misogyne.

Il n'y a pas chez lui la moindre bassesse, mais une grande lucidité. Il m'a donné une toile de lui, l'une des choses les plus tendres que j'ai vues.

J'y tiens comme à la prunelle de mes yeux...

Juliette Gréco

Les gens pensaient :

"Il est moche ! il est laid !
Comment peut-on ?"

Il a eu une revanche exemplaire qu’il méritait grandement. Mais il en est quand même mort, de ce non-amour du départ.

Moi, à l’époque, je disais qu’il était beau. Je le trouvais beau. Ce qui m’a plu dans ses chansons, c’est lui. C’est un homme passionnant, séduisant, d’une grande tendresse. J’aimais Il était une oie, sorte de portrait cruel mais vrai d’un certain type de fille.

Ce n’est pas parce qu’il dit la vérité qu’il est misogyne. Il n’y a pas chez lui la moindre bassesse, mais une grande lucidité. Il m’a donné une toile de lui, la seule qu’il n’avait pas détruite, jetée ou brûlée, l’une des choses les plus tendres que j’aie vues.

Françoise Hardy

Ce qui me sidère c'est que personne n'a lu "Evguénie Sokolov" ou alors en se braquant sur l'histoire du peintre pétomane sans aller plus loin, sans percevoir sa dimension de "conte parabolique".

Je l'ai dévoré, j'ai été époustouflée par le langage. Serge ne croit pas tout à fait en lui, il a toujours ce complexe de l' "art mineur".

Anna Karina

Lors de notre première rencontre, j'ai trouvé Serge très timide, très touchant.

Je n'ai jamais compris qu'on puisse le trouver laid, il a toujours été très beau dans le geste, très distingué, princier dirais-je.

source : Gilles Verlant

Françoise Hardy

Il avait à la fois un grand appétit de vivre et un grand mal de vivre. C’est quelqu’un qui s’ennuyait très facilement , qui avait besoin que les choses bougent autour de lui, qui avait besoin d’agir, d’écrire, de faire des choses. Sinon il était dans le trou.

Il avait une grande délicatesse, une grande pudeur, une vulnérabilité qu’il a essayé toute la vie de compenser en essayant d’être quelqu’un d’autre que ce qu’il était. Pour être moins vulnérable, moins sensible, il a voulu jouer les durs et les cyniques et il a fini par le devenir, en partie...

Il était par moments désarmant, adorable, complètement attachant. Plein de charme. Et à d’autres moments tout à fait odieux et égocentrique.

Régine

À propos de sa relation avec B.B :

[ …] Je pense qu’elle l’admirait beaucoup et lui était flatté car il se considérait comme très moche. Ça l’épatait que la femme qui symbolisait la beauté soit éprise de lui.

Moi je lui disais toujours qu’il était très beau, qu’il était beau par son talent et que les femmes qui attachent de l’importance au physique à mon sens sont des connes...

Régine

Il considérait que je chantais trop de choses sans intérêt. Il voulait que je chante des choses violentes, que je dise des choses vraies, dures, des choses de la vie, il voulait que ce soit cruel et réaliste .

Isabelle Adjani

Je ne l'ai pas vu ces deux dernières années et je me suis fait beaucoup de peine.
Je pensais toujours : "Il est très entouré, tout le monde l'aime, il a sa famille, et moi, je ne vais pas m'ajouter. Je n'ai pas envie de le déranger". Mais c'est trés narcissique de penser des choses pareilles, ça veut dire qu'on veut compter encore plus qu'on ne compte. Et pourquoi n'avoir pas, simplement, une amitié active et fidèle : être là ?
Ces derniers temps, j'étais souvent dans le quartier, c'est trop bête.

Isabelle Adjani

C'était quand même le dernier héritier de Breton, de Queneau, de Vian, de Prévert.
De Rimbault aussi.
Il fait partie des auteurs qui décident de votre vie, qui vous amènent à vouloir quelque chose très tôt, et le vouloir à tout prix. En ça, il était conducteur d'absolu. Pour moi, c'était "l'homme qui a les chevilles au vent". Il ne délirait jamais, c'était les moments qui était délirants. Lui était diaboliquement concret. Ce qu'il avait à montrer était en plein dans la réalité.

Il pouvait être brutalement mégalomane aussi, comme Marguerite Duras. Il a toujours tout dit sur lui, à fond. A travers la connaissance privée que nous avons de lui, les photos, sa vie, ses femmes, ses enfants, ses lubies, ses fantasmes, sa biographie, il l'avait écrite.

En fait, il a tout précédé.

source : VSD

Isabelle Adjani

Un jeudi après-midi, il n'y avait pas école et j'avais été voir "Slogan" et "Les Chemins de Katmandou", dans un cinéma de quartier. J'avais trouvé Serge très beau, sa présence très romantique…

Il avait la beauté de quelqu'un qui peut vous rendre belle : je pense que l'adolescente que j'étais avait repéré sa fibre pygmalionne… Il me faisait l'effet d'un miroir, l'observer me donnait l'impression que je pouvais me regarder librement et me trouver belle. Quand je le voyais à la télé je sentais qu'il s'inventait constamment, il se mettait en scène comme les ados : il agressait avec son look, son regard, cette façon de ne pas sourire.

Les gens de ma génération ont eu envie d'imiter cette marginalité.

source : Gilles Verlant

Isabelle Adjani

En regardant des images de ses concerts, je me suis aperçue tout d’un coup à quel point il était dans le tracé émotionnel de Marilyn : je le voyais envoyer du bout des doigts des baisers au public, sa chemise ouverte lui faisait comme un décolleté, il était offert dans toute son aura érotique et magnifique à son public.

A l’instar de Marilyn il était arrivé à être un personnage de légende de son vivant…

source : Gilles Verlant

Gilles Verlant

En 1985, j'ai eu l'envie de devenir son biographe parce qu'un jour, accidentellement, j'avais écrit cette phrase qui m'avait intrigué :

"Gainsbourg cache son immense pudeur poétique sous un masque de bouleversante obscénité".

J'ai voulu savoir pourquoi je l'aimais tant, pourquoi ses chansons me parlaient mieux que toutes les autres.Pourquoi, à l'époque où je n'écoutais que du rock anglo-saxon, il était le seul Français qui trouvait grâce à mes yeux. Or, tout était résumé dans cette phrase dictée par l'inconscient.

Gainsbourg et Gainsbarre.
Le poète et le provocateur. Le timide et l'exhibitionniste. L'esthète et le scato. Le prude et le pornographe. Le dandy et le voyou. Le milord et l'arsouille. Le pleurnicheur et le matamore. Le farceur et le désespéré. Le bouffon et le tragédien. Le rêveur et l'égotiste. Le génie et le faussaire. Et au cœur de tout ce tumulte, le garçon sauvage, Lucien Ginsburg.

Le mythe Gainsbourg commence ici.

That's it, man.

source : Gilles Verlant

L'Humanité

Un seigneur disparaît et nous laisse avec les saigneurs.

La médiocrité, le mensonge, la laideur ont encore de beaux jours.

Plus grand-monde pour les pourfendre.

Ce monde est ignoble qui fait mourir les poètes et les fous et vivre les présidents assassins.

Adieu l'ami, salut mon pote, embrasse Brassens et Reiser et Coluche et Desproges.

J'irai fumer sur ta tombe.

Patrick Eudeline

Strandé dans un pays aussi vulgaire qu'haïssable, il a su imposer la classe déglinguée, le talent soigneusement négligé, l'humour insane et smart ; l'Elégance de l'Ennui, le jusqu'au-boutisme de la sophistication.

Patrick Eudeline, dans "Gainsbourg un dandy"/ source : Gilles Verlant

Francis Huster

Gainsbourg est un poète de la caméra et un remarquable directeur d'acteurs. Il l'a été lui-même et dans son regard on sent qu'il admire les acteurs.

C'est un grand baroque, un grand hyperréaliste de l'âme...

Je suis très fier d'avoir tourné "Equateur", je le considère comme l'un des meilleurs que j'ai faits, avec ceux de Zulawski...

Lui et moi, c'est comme Cocteau et Jean Marais...

Alain Souchon

Serge Gainsbourg a cherché dans les phrases à tiroir, les mot-clés, les doubles sens, dans le précieux et le sordide, la musique et l'adolescence, à calmer la grande douleur de Huysmans et de Baudelaire.

Jean-Claude Brialy

Je crois que Serge était amoureux d'elle (Anna Karina) de toute façon Serge ne pouvait pas travailler avec des gens sans être amoureux d'eux. Il me disait même qu'il était amoureux de moi !

Il venait me voir sur le plateau avec un petit bouquet de fleurs, il était très affectueux, très tendre.

source : Gilles Verlant

Sounds Like: ..

Record Label: Mercury
Type of Label: Major

My Blog

SIMONE TASSIMOT "au dessus du jardin"

Simone Tassimot
Posted by on Sat, 31 Jan 2009 09:56:00 GMT

Serge Gainsbourg et Jane Birkin, « Le gris du cSur »

Serge Gainsbourg et Jane Birkin, « Le gris du cSur », photographies de Francis Giacobetti pour le numéro 131 de « Lui », décembre 1974.
Posted by on Thu, 25 Sep 2008 13:25:00 GMT

SLOGAN

La culture pop française des années 60 était un peu à la traîne, et on n'avait pas connu beaucoup d'icônes qui incarnaient à eux seuls l'esprit d'une époque. Il y avait Bardot, bien sûr. Godard et l...
Posted by on Thu, 25 Sep 2008 06:56:00 GMT