Music:
Member Since: 25/08/2008
Band Members: Gerard Watkins
Frank M Hinrichs est un companion musical de longue date qui joue la basse sur les morceaux que vous pouvez entendre..
Influences: Je définirais, sous menace de mort, cette musique comme de la HONKITONK POP. Pourquoi ? Parce que ça sonne bien, et que folk, rock, blues acoustique me paraît rébarbatif. L’influence est nord-américaine, parce qu’il y a dans cette musique-là quelque chose d’âpre, de non-prétentieux, d’ancré dans la vie, de boisé, de libre, et d’une subversion profondément subtile. J’ai été marqué au fer rouge par un séjour dans les jukejoints du Mississippi, et une résidence mémorable dans la pension de Miss Hill, « Mother Hill » au Riverside Hotel, à Clarksdale, chambre numéro 6, ancienne « clinique » sur les bords de la Sunflower, ou est morte Bessie Smith, (chambre numéro 2) où Ike a filé des baffes à Tina, ou Sonny Boy Williamson II venait parfois, Robert Nighthawk et Howling Wolf, hotel maintenant peuplé de saisonniers magnifiques, où j’ai pu prendre des cours avec Johnny Billington, homonyme du premier pendu de la violente histoire des Etats-Unis, qui s’était cassé les doigts et avait du arrêter sa carrière à Chicago, et qui, aujourd’hui, à 75 ans, essaye de transmettre le blues aux jeunes là -bas, homme sage et merveilleux, qui transmettait avec le corps, et me fit bien comprendre que tout se passait bien là .
J’ai la réputation d’abuser des images, des métaphores, et des fables dans mes textes de théâtre, et le blues a vraiment cette pulsion incontrôlable en elle. C’est le lien le plus sensuel que je connaisse entre nous et la mort. Cette musique sort de moi et me permet d’écrire et de véhiculer des images et des impressions. C’est une musique qui contient aussi la politesse du désespoir, une bonne dose d’humour. J’ai aussi, comme repaires adulés, le grand maître Woody Guthrie, Leadbelly, Lightning Hopkins, le Boss Bruce, Johnny Cash, Bob Dylan, que je vénère comme tant d’autres parce qu’il est ce qu’il y a de plus complexe et de plus simple, et Joe Strummer, qui m’a nourri depuis ma tendre enfance de tout ce qui pouvait émaner de lui, tant au niveau de l’écriture des textes, qu’à l’extrême humanité et générosité qu’il répandait autour de lui comme la dernière nécessité de ce siècle.
J’aime cette musique parce qu’elle n’a rien de bourgeois en elle. Pas une trace. C’est une musique visuelle. Elle est censée faire voir, comme c’est si bien écrit dans ce scénario incroyable écrit par Alan Greenberg, scénariste de Herzog, sur la vie de Robert Johnson, qui n’ a jamais été tourné.
Je chante donc en Anglais parce que c’est ma langue, et que j’aurais tort de m’en priver. Elle a une histoire secrète entre les sonorités et le sentiment.
Quand j’étais gamin j’avais un groupe qui s’appelait les « Western Eyes » qui faisait tant bien que mal la musique qui se faisait à cette époque-là . J’en retiens l’énergie, on avait beau mal jouer, elle était bel et bien là . La peau de Serpent, c’est parce que j’ai joué Val, dans la descente d’Orphée, de Tennessee Williams et que c’est à ce moment-là que cette musique m’a traversé de la tête aux pieds.
Et il y a les mots, et que parfois les mots peuvent créer des cités, des architectures de pensées, des rythmes, des barrages hydrauliques, des têtes de cuvées, des élans d’amour, des résistances charnelles, et crever l’ennui qui parfois semble avoir raison de nous.http://www.pbs.org/riverofsong/artists/e3-johnnie.html
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Record Label: Non signé