Stella Goldschmit est un duo d’artistes franco-italien.
À partir de 2007, ces deux artistes se réunissent pour travailler ensemble.
Ils travaillent sur plusieurs supports (vidéo, photos, peinture, musique), leurs installations sont proches du spectacle vivant.Pour eux, pas besoin de trouver un langage commun pour entamer la continuité d’un discours, puisqu’ils partagent la même essence, les mêmes univers symboliques.
Les idées exprimées dans ce même langage, rebondissent de la pensée de l’un vers la pensée de l’autre, elles se structurent et prennent forme par l’action de ces rebondissements.Le travail de Stella Goldschmit épouse les frayeurs de l’enfance, cette réponse que l’innocence donne à la rumeur du monde.Avoir peur, se faire peur…
Leur univers n’est pas à proprement parlé onirique, il prend sa source dans la répétition, la ritualisation des gestes de tous les jours et nous renvoie à une mise en abîme de notre propre quotidien.
Les rites, ici, sont loin de la religiosité, plus proches d’une réaction naïve devant le mystère, d’une forme de syncrétisme encore une fois enfantine.
Une réponse joyeuse et iconoclaste à l’inexplicable.Ces artistes visuels jouent avec la vie des objets comme si soudain le silence de l’inanimé était assourdissant. On retrouve dans leurs vidéos une forme de magie enfantine entre ces fameuses peurs et la fascination qui en découle.
Si leur univers n’est pas à proprement parlé inquiétant, ce qui se trame oscille souvent entre férocité et ridicule.Ils donnent à voir des stéréotypes, ils jouent avec ces poncifs pour mettre en lumière la fragilité de nos croyances, de nos perceptions, de nos jugements hâtifs…
Chez Stella Goldschmit, la désespérance n’est pas absente mais toujours en lien avec un jeu joyeux à propos du cru et du cuit de la vie.Leurs œuvres picturales sont généralement extraites des vidéos non pas comme une illustration mais plutôt comme une terminaison nerveuse de l’image en mouvement, comme des gros plans, des images devenues planches anatomiques.
Leurs pièces sont marquées à la fois par la monochromie, l’utilisation d’assemblage de couleurs de matières improbables et l’absence voulue de profondeur.
Elles nous donnent à lire des formes qui ressemblent plus à l’ombre des choses qu’aux choses elles-mêmes. Comme si le contour des objets ou l’empreinte des êtres étaient plus parlant que les objets ou les êtres eux-mêmes.
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