[email protected] En 2006, Caminata n’existe pas, seulement deux personnes, deux violoncellistes, Natalia et Camille, amenées toutes les deux, par leur choix individuel à entamer une formation pour être musiciennes intervenantes en milieu scolaire. Elles se rencontrent pour la première fois en septembre, rencontre humaine tout d’abord, sans contact musical. En effet les deux sortent d’un cursus classique en conservatoire où la compétition est quotidienne. Être confrontées à un même instrument dans cette petite formation leur donne plus d’angoisses (intérieures) que d’envies de jeu commun.Un soir d’hiver, Camille croit rester seule à son école, et joue un prélude de Bach. Natalia dans une pièce à côté l’entend et vient timidement lui proposer de jouer avec elle. N’ayant pas de partitions sur place, elles décident d’improviser… Une première dans leur vie d’ « ex-musiciennes classiques ». L’année 2006-2007 se passe dans la découverte de l’une et de l’autre, musicale puis amicale.En octobre 2007, elles se proposent pour jouer sur une scène dans leur ville d’adoption, Sélestat, dans le cadre d’une manifestation contre les bombes à sous-munitions. Il faut un programme, alors elles se creusent la tête, reprennent des thèmes d’improvisation de l’année parcourue ensemble et créent des morceaux, dont Le chemin, Le tube et La conscience qui resteront par la suite dans leur projet de création. Caminata est né.Par la suite,elles sont amenées à travailler ensemble dans leur formation, en binôme(s) dans les mêmes écoles, les liens se resserrent, et d’autres propositions pour le duo s’offrent à elles. En effet, entourées par de nombreux musiciens, dont Didier Christen, membre fondateur de Bal’us trad, ainsi que Lénaïc Eberlin, conteur hors pair, elles sont invitées par ces derniers à jouer pour une manifestation unique en son genre qu’est l’Avide Grenier, mises en théâtre et en musique d’une maison. Elles sont le dernier spectacle de la soirée, une commande musicale de trente minutes. Ayant à leur actif seulement cinq morceaux de leur composition et sachant que la soirée est basée sur le mélange des arts, elles veulent y apporter une touche de poésie : Guillaume Apollinaire, des textes choisis en lien avec leur musique et tirés du recueil «Alcools». A la suite de cette soirée et soutenues de plus en plus par les amis, la famille ou les auditeurs, elles entament un véritable travail sur leurs anciens morceaux, sur la création de nouvelles compositions, ainsi que sur les textes; les poèmes de l’Avide Grenier deviennent des fils conducteurs, des inspirations, et Caminata porte certains textes, non plus en voix parlée mais en chant à deux voix. La motivation de création est telle qu’en trois mois la quantité de morceaux a presque triplé .
Mai 2008: La Révolution Foraine arrive à Muttersoltz avec les troupes Cabadzi, et Autre Direction. On propose aux musiciennes de jouer deux fois dans le week-end sur la scène d’un chapiteau. Avides de jouer, elles le font avec le plus grand plaisir et le public les en remercie. La rencontre avec Cabadzi leurs donne de folles envies de scène, et elles rejouent quelques jours plus tard au parc de la citadelle et au Molodoï à Strasbourg, en duo, et en accompagnement musical sur le spectacle de Cabadzi.Caminata est lancé!
