About Me
Désormais seul, il compose de véritables petites tranches de vie qui respirent la joie de vivre et qui donnent envie de croire en un monde meilleur.
Refusant tout pacte avec la langue de Shaekespeare, c'est en vieux françois qu'il façonne ses textes. Formules chocs mais chics, verbe cinglant et mots incisifs sont déposés sporadiquement sur une onctueuse matière musicale imparable qui fait la part belle aux guitares. « il est le contrepied de notre époque » a t'on pu entendre ici ou là ...
Interview:
PP: Pourquoi avoir créer cette page myspace aujourd'hui ?
P: C'est une bouteille à la mer que je lance là . Il n'est pas question pour moi de faire du démarchage. Je ne viens pas vendre des barils de lessive. Je ne veux forcer personne à m'aimer. Si je peux recruter un ou deux fans par an, je serai comblé ! Je suis déjà très content, l'audience est très satisfaisante et j'ai plus de visiteurs qu'il ne m'en faut...
PP: « Vivement la fin de l'été », c'est une boutade ?
P: Non. Tout ce que je dis, je le pense et inversement. C'est la base de mon processus créatif. Dans « vivement », je dénonce simplement le leurre que constitue la période estivale. Chaque année, des millions de gens se précipitent instinctivement sur les plages. Tout ça pourquoi ? Ca finit toujours mal: piqures de guêpes, coups de soleil, radiateurs éclatés sur l'autoroute, accidents de pédalos. Et ça, on ne le dit pas assez souvent...
PP: Je ne crois pas avoir saisi le sens d' « embarqué ». Pouvez-vous m'éclairer ?
P: « Embarqué » raconte cette espèce de relation intime que j'entretiens avec la mer avec ses hauts et ses bas... Je vous rassure, je ne me noie pas, même si je ne le dis pas, le courant me ramène sur la plage à la fin.
PP: Dans « Relache moi », vous n'y allez pas avec le dos de la cuillère. C'est une véritable déclaration de guerre contre la vie à deux.
P: Je ne peux pas vous laisser dire ça. Je constate simplement que la vie à deux est un concept qui est dépassé et qui n'apporte pas satisfaction. « Relache moi » fait l'apologie de la solitude. C'est un morceau assez radical sur le bonheur de se retrouver seul !
PP: Vous avez composé un morceau aujourd'hui introuvable qui s'appelle « Gilberto Gil ». A t'on une chance qu'il soit livré aux oreilles du monde ?
P: « Gilberto Gil » est un morceau très personnel sur les relations couple et le brésil. Je n'en dis pas plus mais je pense pouvoir le mettre en ligne prochainement.
PP: Avez vous des projets de concert ?
P: Non. J'ai déjà donné une représentation cette année. C'est toujours une expérience traumatisante de se retrouver face à la foule. Ces trois quarts d'heure devant une dizaine de personnes m'ont anéanti. Je recommence à peine à ressortir aujourd'hui. Dés cette semaine, je m'enferme pour créer de nouveaux morceaux...
PP: Avez vous déjà une orientation ?
P: Oui... Ce sera très noir... (rire)------------------------------------------------------
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C'est un 11 septembre, et ce n'est pas par hasard, que nous choisissons de rendre visite à P. afin de vérifier si la névrose fait toujours recette et si sa petite entreprise de destructuration musicale ne s'est pas écroulée... Cap sur l'incertitude.
PP: Tout d'abord, comment allez vous ?
P. J'ai une bonne synchronisation des membres, je tousse un peu le matin mais c'est plutôt bon signe, mon dos me fait légèrement souffrir mais j'ai les urines claires. Moralement, tout va bien. Je me suis même surpris à sourire à plusieurs reprises la nuit dernière... C'est dire...
PP: On va peut être alors la reporter cette « fin de tout»...
P. « La fin de tout » a plusieurs niveaux de lecture. Pour le néophyte que vous êtes, la donnée environnementale va s'imposer comme une évidence. « La fin... », c'est un peu l'histoire de Pince-Mi et Pince-Moi qui sont dans un bateau, une brèche est ouverte, l'eau monte et le naufrage semble inévitable. Et ces deux couillons, que croyez vous qu'ils font ? Ils se tiennent par la barbichette et se sourient bêtement. Aucun des deux ne veut céder alors que le seau est à portée de main et qu'un bon écopage coordonné leur permettrait en toute vraisemblance de regagner la terre ferme... Mais « la fin », c'est également un morceau quasi-autobiographique, un testament, un cri d'amour, une lumière dans la nuit, un torrent de montagne, un été pluvieux...
PP: Etes vous conscient q'une fois de plus, on va vous taxer d'artiste prétentieux, lettré et méprisant ?
P. (légèrement agacé) Je vais essayer de faire un effort. Dès cette année, je vais me calquer sur le grenelle de l'environnement. Je vais réduire de 50% mes émissions de mots parasites et incompréhensibles pour le commun des mortels...
PP: Je vous avais interrogé sur votre processus créatif. Y a t'il eu des changements ?
P. Non. J'ai un cahier des charges très strict: je travaille avec une vieille boite à rythmes et deux ou trois guitares. J'écris très vite. J'enregistre également très rapidement, généralement en une seule prise... C'est la garantie d'une certaine spontanéité à laquelle je tiens plus que tout...
PP: Avez vous des projets, des ambitions ?
P. Non, pas dans l'immédiat. Je n'en ai pas les moyens. Je n'ai aucune volonté et ma fainéantise anihile toutes mes envies... Je suis un peu la neurasthénie tranquille (Rires).