About Me
www.myspace.com/mchevry Mettant en valeur le haut de leurs corps cuivrés, elles m'inspirent, Je galbe leurs reins entre mes doigts, et à ma bouche les attire. Mes lèvres gercées tirent une longue bouffée d'une substance grise, La rejetant par à -coups, je garde un peu de jus dont je me gargarise. Leur odeur éveille chaque fois, le souvenir de la première prise. Leurs volutes bleutées m'étreignent et puis me tranquillisent. Devant mes yeux rougis, elles dansent, lascives et irrésistibles. Accompagnant jusqu'à ma couche, mes envies irrépressibles. Elles passent leur temps avec moi, du levé au couché du
soleil, Cloisonnant mes journées et perturbant aussi mon sommeil. Elles empoisonnent les heures où pourrait battre mon coeur, Me harcelant encore et encore, me laissant croire au bonheur. Je leur mets le feu, elles m'étouffent, je m'asphyxie, sales gamines. Je les aspire, je les consume et finalement, je les piétine. Regardant leurs dépouilles joncher le sol auprès de leurs semblables, Je suis à mon tour, la victime de ces inhalations incontrôlables. Suffoquant dans de terribles souffrances, hantée du souvenir De ces fines pâlottes qui embrumaient mon funeste avenir. Je m'évapore avec elles, suivant leurs parcours éphémères et légers. De ce destin trop court au goût amer, je m'envole en fumée. 2003On a bastonné le Père Noël, roué de coups ses petits rennes.On a violé cendrillon et par là -même, emporté ses illusions.On a, à l'aide d'un petit pot de beurre, troussé grand-mère.Plus incroyable encore, on va déclarer la guerre à la Terre.A tous ces aliénés, ces traîne-misère, prière d'arrêter les dégâts.D'où vient la haine, où elle va, rien ne peut justifier ces combats.De chaque peau, on va muer pour recommancer une nouvelle ère.A nos coeurs, tirer le jus et concoter un élixir universel de colère.Refusons de croire, que quelques despots vont saigner nos espoirs.Dénonçons, nous qui cachons dans un tiroir, des trésors d'histoires.Une vieille peluche ou un doudou, un peu d'amour à quatre sous.Un frère, un petit bout de choux, à qui l'on aime faire les yeux doux.Non à l'horreur d'un bébé déchiqueté, aux bras et jambes éparpillés.L'humanité entière, projetée dans un cimetière mondial désaffecté.Ne rentrons pas dans le jeu, d'hommes épris de pouvoir et ambitieux.Qui ne rêvent que d'or noir et qu'on devra un jour appeler, "Monsieur".Aux larmes citoyens, ouvrez vos horizons, marchez main dans la main,Pour que jamais plus ne coule le sang innocent dans quelques sillons!.Ne nous chauffons pas à la lueur d'une lampe remplie d'huile de crimes,Ni ne roulons à l'essence de cadavres, défigurés de leurs mains corruptibles. Un matin d'hiver, tant bien que mal, une femme se rendit à l'hôpital.Une petite fille particulière naissait sous le regard attendri de sa mère.Le bébé atteint d'une maladie rare, les médecins le déclara sans espoir.La nature ignorait hélas, qu'elle avait doté l'enfant de pieds de glace.La petite était gaie comme un pinson, malgré ses deux petons glaçons.Sa maman, non sans rancoeur, l'obligea à les tenir dans le congélateur.Elle entendit, dans la ruelle, le cri des bambins qui jouaient à la marelle.L'enfant désobéit, rejoint la rue en glissant et profita de ce bel instant.Au premier rayon du soleil, ses pieds fondirent comme les précieux conseils.Désolée de ne pouvoir jouer avec ses amis, elle sombra dans la mélancolie.
Sa mère folle, la réconforta, après un long discours et de bonnes paroles.Lui restant de chair ses mains, la petite se consola, je deviendrai écrivain !.Je raconterai le plus triste d'une histoire, celle d'un amour sans mémoire.Elle apprit que son père, lui transmit de ses gènes, une anomalie héréditaire.
A l'occasion de sa présence, l'homme croisa le regard de sa descendance.
A la vue de sa fille aucune réaction, le pauvre était privé de toutes émotions.
Lui avait des pieds normaux, son handicap physique, il le portait plus haut.Dans sa poitrine et tout à l'intérieur, une flaque prenait la place de son coeur.
Comprenant qu'il ne l'aimera jamais, la fillette en conclue que désormais,Elle préfererait l'ordinaire pour ses pieds, mais que sa tête fut gelée.. Un petit garçon, pas plus haut que trois pommes, vivait heureux aux pays des songes.Il avait comme singularité, les yeux bleu azurés de sa mère, prénommée Fong.Ceux de la femme avaient une couleur si étrange et si pénétrante, qu'à leur vue,On disait qu'ils étaient si grands et si profonds, que l'univers entier pouvait s'y refléter.Des astronomes arrivaient de tous les pays pour y découvrir des astres inconnus.Des pêcheurs voguaient de toutes les mers pour y trouver quelques espèces rares.Des chercheurs de trésors se ruaient pour y convoiter la plus précieuse des pierres.Quant aux navigateurs, ils y hissaient pavillons, espérant flotter sur son océan.Un jour une violente colère s'abattit dans ses iris et en changea la teinte.Sa fureur fut si intense, qu'elle passa de bleu lagon à un rouge sanguinolent.L'enfant voyant les yeux de sa mère injectés de sang, prit peur et se sauva.Effrayé à l'idée de lui ressembler, il s'enfuit droit devant, en fermant les siens.Des pompiers venaient à grands coups de sirène pour arrêter le feu qui brûlait ses paupières.Des vulcanologues dressaient leurs bivouacs à proximité pour étudier une éventuelle éruption.Des prêtres menaçant de leurs crucifixs, priaient pour exorciser les flammes sataniques.Des forgerons s'y pressaient pour façonner leurs lames de fer, dans la braise encore ardente.Pendant ce temps, l'enfant sillonait le monde, il courait éperdument sans but, affolé.Arrivant près d'une falaise, les yeux toujours clos, il se décida à les ouvrir, trop tard.Précipité dans le vide, la chute fut inévitable, immensément longue et éprouvante.Son coeur sec, se brisa en mille morceaux mais toujours palpitant, en sueur, il s'éveilla.Penché sur lui, sa mère, les traits lissés, les yeux bridés et humectés de miel, lui sourit.A sa vue, l'enfant se rassura, posant une main sur sa joue, il se plongea dans son regard.Apaisé, il se rendormit et rêva d'une merveilleuse princesse indienne prénommée Khâla.Elle avait un corps en forme de fleur, il implora les dieux pour qu'il ne se réveille pas. Mon amieConfortablement logée au fonds de mon jardin,
Elle demeure là , paisible et ne manque de rien.
Je prends grand soin d’elle depuis tant d’années,
Elle est mon amie, elle est surtout ma moitié.Dans ma vie, une place de choix lui est réservée,
Elle vient parfois chez moi pour me rencontrer.
Pour me rappeler, combien la vie était légère,
Mais que dans l’avenir, elle serait éphémère.Elle n’est pas ingrate, elle se souvient de tout,
De nos ballades, de nos premiers rendez-vous.
Les gens me disent que je ne fais pas mon âge,
J’ai un secret, qu’on ne lit pas sur mon visage.Ce n’est pourtant pas un mystère, je vais le révéler.
Elle le connaît si bien, je ne peux rien lui cacher.
Au fonds de mon regard, je cache ma protégée,
Elle m’a quitté pourtant, sur la pointe des pieds.Un jour devant ma glace, elle m’avait remplacé.
Elle tient encore à moi, vous l’avez remarqué.
C’est à elle que je dois le blanc de mes cheveux.
Et puis ces quelques pattes, ridés au coin des yeux.Je ne lui en veux pas, puisque l’on cohabite.
Elle se fait plus discrète, elle se fait toute petite.
Reste encore un peu pour quelques nuits d’ivresse.
Je t’aimerai toujours, ma regrettée jeunesse.