www.myspaceeditor.itAhmed Ben Dhiab
Artiste tunisien
Vit à Paris
Auteur, Poète, compositeur, chanteur
Peintre et metteur en scène
Directeur artistique
du Festival international Celebrazione, Italie 1998/2008
Discographie
-Chant et percussion A.A.A. Club du Disque Arabe, Paris 1978
-Célébrations, Ed. Hiwar Amsterdam 1980
-Conversation, Orient Occident CD SAM Production, Milan 1991.
-Le Grand Passage, avec André Velter CD Cavale, 1994.
-Passion, CD SAM Production, Milan 1994.
-Planète, CD Radio France Internationale, 1995.
-Trasmigrazioni, avec Paolo Fresu CD Ed. Il Manifesto, Rome 1996.
-Souffle, ABD Production, Paris 1997.
-Nour, CD SDA Production Milan 2002/2003
-Safar, CD SDA Production Milan 2005
-L'oeil du coeur ,DVD SDA production Milan 2007
Mise en scène, scénographie, musiques
une dizaine de créations dont:
-Va ma terre quelle belle idée†de A. Laabi, Centre George Pompidou, Paris 1983.
-Les Mille et une Nuitâ€, Milan 1996.
-Vulcani†création avec F. Limoli, Italie et Maroc 1999/2002.
-Musique originale pour le ballet “Between desert and Sea†de l'Université de Floride, U.S.A. 1998.
Italie 2002 et Floride 2004,2006,Italie.
-L’oeil du coeur,spectacle total chant musique danse et calligraphie, Castano.P,Milan 2007
Ahmed Ben DHIAB
chant soufi et musique orientale contemporaine
Avec des rythmes audacieux, innovateurs, défiant la musique arabe classique, ses modes rigoureux, pour la mêler pleinement dans la modernité musicale contemporaine. Il la bouscule en dynamisant la rythmique et en lui ouvrant l’espace de la recherche et de la rencontre internationale. D’où cette ouverture et ce vrai dialogue heureux, avec cette palette musicale, qui ne craint ni le jazz ni la musique indienne, dans une liberté louable. Ahmed Dhiab réussit cet exploit de faire de son chant une célébration du langage musical qui soumet la tradition vocale arabe et musulmane ancestrale à l’acoustique la plus récente dans ses performances électroniques et technologiques menées si magiquement par son complice Ruggero Tajé. Se mêlent ainsi Orient et Occident, tradition et modernité pour le bonheur de l’oreille et de l’âme.
A PROPOS de la musique et du chant d’AHMED BEN DHIAB
Le chant qui recoud les mondes
On entre dans la voix de ce chanteur comme on entre dans une cathédrale: même majesté, même amplitude, même rythme des colonnes porteuses, même légèreté au sommet de l'espace ouvert soudain éclairé par les anges des vitraux. Même mono-tonie splendide qui n’est pas monotonie mais épanouissement mesuré et tout à la fois démesurée d'une architectonie vigoureuse, de nature mentale et vocale comme si l’esprit puisait dans la voix et vice-versa. Etonnant Ahmed Ben Dhiab qui ne chante de psaumes d’Islam, qui ne prête à la parole soufi - si profonde, si mystérieuse, si brûlante d?intériorité ravagée - la puissance de son thorax que pour affirmer, dans un scintillement stellaire, la convergence de toutes nos aspirations d’une rive à l’autre,d’une civilisation à l’autre, mais aussi d’une musique à l’autre. L’homme est un quêteur d’unité et, pour Ahmed Ben Dhiab, l’unité ne peut être rejointe véritablement que par les chemins de l’art - qui sont de l’âme. Rilke, le Rilke des Elégies de Duïno a, selon son propre aveu, emprunté l’Ange formidable et terrible de son poème majeur à l’inspiration coranique. Rilke aurait aimé, voix et intention, le chant noir et doré d’Ahmed qui dit la splendeur intime de l’Esprit et, ce faisant, qui recoud les mondes.
Salah Stétié, poète et écrivain
Ces envoûtements sont d’autant plus humains qu’ils jaillissent du dialogue. Le langage chanté d’Ahmed Ben Dhiab est parole, la musique électronique de Ruggero Tajé est langage. Le dialogue se donne, ici et maintenant. L'écoute, elle, ne connaît ni limite ni frontière si elle est ouverte et consentante. L’écoute [sama en arabe] se fond dans l’extase. Humanité primordiale, mais jamais plus actuelle. Jamais mémoire humaine n’a été plus présente, ici et maintenant.
Que nous est-il proposé? Ce qui nous concerne au premier chef. Le dialogue entre Ahmed Ben Dhiab et Ruggero Tajé nous concerne directement, nous, qui que nous soyons. Il se situe, ce dialogue, aux sources. Ne vous y trompez surtout pas; ces sources-là n?ont de sens qu’au plus profond de l’actuel. Pourquoi? Écoutez plutôt!
Ahmed Ben Dhiab et Ruggero Tajé révèlent à l’individu éphémère sa permanence. Ils sont notre dialogue amoureux avec l’espèce humaine.
Rodrigo de Zayas, écrivain
Quand il chante les poètes, il est soudain possédé par leur voix toujours vivante. Il devient Ressusciteur. Ce n’est pas lui qui chante mais une voix. Une voix qui appartient à la grande voix des hommes.
[...] Il est l’hériter, le réincarné dans la voix, le possédé anonyme des poètes soufis et antéislamiques.
Serge Pey, poète
...Alors la voix se fait braise d’amour, partage substantiel du sens et du son, évidence d’une singularité qui puise dans les rencontres, en particulier autour et avec la Méditerranée, le bon grain énergumène de l?incantation, ne serait-elle un jour qu?une seule syllabe mystérieuse, et inconnaissable, éperdument fleurie du plexus aux lèvres, transmuée colombe dans l’espace et le temps...
Ghislain Ripault, écrivain
Ahmed Ben Dhiab a la science, le coeur et le magnétisme d'un grand maître, ce qui fait de lui un des rares vocalistes chanteurs du monde arabe actuel. Artiste inspiré, façonne à son gré la poésie qu'il chante par des improvisations modales agencées et subtiles avec une voix généreuse et poignante d'une parfaite précision. Le maître Ahmed Ben Dhiab explore et réinvente l'art vocal et le chant arabe à travers différents modes de l'esthétique musicale orientale et autres, célébrant les plus beaux textes de la poésie arabe. .
A. El-Mansour, poète
Chantant les poètes, et en priorité le grand Hallaj, Ahmed Ben Dhiab reprend à voix porteuse de résurrection tout l’élan magnifique, envoûtant, d’une parole mystique abouchée à la source de la lumière divine. Le chant de Ahmed Ben Dhiab est celui de notre sagesse ancestrale. Il vient de l’Age d?or de notre histoire. Il contient les palpitations des reliefs de notre terre et de notre mémoire, déserts et ergs, steppes et rives, campements nomades et harmonieuses cités. Lorsqu’il donne le choral de ses prières musiciennes aux vers admirables de Al-Hallaj, il emporte et ouvre le ciel pur dans l’esprit du pèlerin endolori. Mais un écho qui remonte à plus loin que la station mystique du poète reconduit sa voix tournoyante, troublante, vers d’autres époques et ?d’autres espaces, et jusqu’aux litanies pharaoniques de Ruth, la Mort, traversant ses pénombres, ses cendres, et ses eaux de nuit. Et, en même temps, l’Afrique, mère du soleil et de la danse aérienne, apparaît sous la forme que nous connaissons le mieux de son art nostalgique, le jazz du Duke ou d’Ella renversant l’ombre dans les caniveaux du Memphis d’aujourd’hui.
Moncef Ghachem, poète et écrivain