thomasse

Attention. On nous signale qu’un imposteur circulerait dans l’histoire de la chanson française, sous le nom d’Olivier Thomasse. Timide, solitaire, cet homme à la longue silhouette possède une voix commune et une tessiture limitée. Pendant vingt ans pourtant, aveuglé par sa passion du blues, il s’est égosillé en imitant ses modèles, John Lee Hooker, Johnny Winter et Muddy Waters. Pour parfaire l’escroquerie, il a appris la guitare. Dans les années quatre-vingt-dix, braillant avec un entrain communicatif, il hante ainsi les tripots, joue dans les bars de la côte d’Azur. Successivement mais avec conviction, il massacre Clapton, Hendrix, The Rolling Stones. Curieusement, sa voix commence à ressembler à quelque chose. Mais à quoi, à qui ? Arrivé à Paris, il décide de composer des chansons dans sa langue maternelle. Bob Dylan peut respirer… Olivier Thomasse a compris que rien ne sert de forcer. Qu’il faut murmurer à point. Désormais, il raconte son univers et transmet ses émotions avec « sa » voix. Son style, c’est un timbre reconnaissable instantanément, une manière peu commune de mettre en valeur les textes, les mots, l’essentiel. Vous aimez Gainsbourg ? Vous apprécierez ses cantilènes, le soin apporté à la prosodie, ses mélodies pour mélomaniaques. Il ne reste plus qu’à le faire connaître à la biocénose terrienne.