La Fanfare à Mains Nues

La Fanfare à Mains Nues a été créée en 1998. Direction artistique Jean Tricot.
À l’origine il y a La musique à mains nues, ou le pari qu’on peut apprendre la musique avec principalement ses oreilles, sa voix, et quelques accessoires comme les mains, les pieds …Très vite est née La fanfare à mains nues, qui a fêté ses 10 ans en juillet 2004. On l’a vue et entendue partout où on ne l’attendait pas : dans la rue, dans le métro, sur scène, sur des lacs, dans des grottes, des gares, des festivals, aux balcons, en haut du clocher ou d’un arbre.
Rien dans les mains, rien dans les poches, et l’aventure continue : Peut-être bientôt dans le train, sur la plage, dans les manifs, à l'opéra, sur la lune, dans les soirées mondaines ?
À voix nues, à mains nues, La fanfare à mains nues crée l’évènement dès lors qu’elle intervient sans crier gare, parmi les gens.
Débarrassée de contraintes techniques (sono etc …) ses possibilités d’intervention sont infinies, de la déambulation par les ruelles à la promenade en barque en passant par le métro, les remparts d’Aigues-Mortes, dans une grotte, sur la plage …
Ses instruments sont la voix et le corps – chant – onomatopées – percussions corporelles. Son répertoire trouve son équilibre en puisant dans la tradition du chant populaire — principalement méditerranéen — occitan, français, espagnol, Italien, arabe, grec ancien… et en développant un travail d’improvisation et de création.
Chaque voix est reconnaissable, timbrée, puissante, sauvage parfois.
Les arrangements et les compositions sont de Jean Tricot. Dans la rue, il n’y a pas de mise en condition du public. Le ressort, c’est la surprise. Des passants anonymes, banalisés, se mettent à chanter, à rythmer le chant.
C’est le passage du quotidien au rituel du concert. La transformation d’un lieu public en espace théâtral.
Si la question du public — où le trouver, comment le toucher, les lieux, les conditions, le sens du spectacle — fait irruption, en ce début de millénaire, La fanfare à mains nues, modestement, cherche, explore, trouve parfois des bribes d’idées, de réponses. C’est sa manière de s’inscrire dans son époque.