"Jadis, si je me souviens bien, ma vie était un festin où s'ouvraient tous les coeurs, où tous les vins coulaient. Un soir, j'ai assis la Beauté sur mes genoux. - Et je l'ai trouvée amère. - Et je l'ai injuriée. Je me suis armé contre la justice. Je me suis enfui. Ô sorcières, ô misère, ô haine, c'est à vous que mon trésor a été confié! Je parvins à faire s'évanouir dans mon esprit toute l'espérance humaine. Sur toute joie pour l'étrangler j'ai fait le bond sourd de la bête féroce. J'ai appelé les bourreaux pour, en périssant, mordre la crosse de leurs fusils. J'ai appelé les fléaux, pour m'étouffer avec le sable, avec le sang. Le malheur a été mon dieu. Je me suis allongé dans la boue. Je me suis séché à l'air du crime. Et j'ai joué de bons tours à la folie. Et le printemps m'a apporté l'affreux rire de l'idiot. Or, tout dernièrement, m'étant trouvé sur le point de faire le dernier couac! j'ai songé à rechercher le clef du festin ancien, où je reprendrais peut-être appétit. La charité est cette clef. - Cette inspiration prouve que j'ai rêvé!"
Une saison en enfer, Arthur Rimbaud
Low on her knees herself she cast,
before Our Lady murmur’d she;
complaining, ‘Mother, give me grace
to help me of my weary load.
And on the liquid mirror glow’d
the clear perfection of her face
‘Is this the form,’ she made her moan
‘that won his praises night and morn?’
And ‘Ah,’ she said, ‘but I wake alone
I sleep forgotten, I wake forlorn.
Mariana in the South, Alfred Lord Tennyson