(Der Seiltänzer, Paul KLEE)
...L'Héautontimorouménos...
Je te frapperai sans colère
Et sans haine, comme un boucher,
Comme Moïse le rocher !
Et je ferai de ta paupière,
Pour abreuver mon Saharah,
Jaillir les eaux de la souffrance.
Mon désir gonflé d'espérance
Sur tes pleurs salés nagera
Comme un vaisseau qui prend le large,
Et dans mon coeur qu'ils soûleront
Tes chers sanglots retentiront
Comme un tambour qui bat la charge !
Ne suis-je pas un faux accord
Dans la divine symphonie,
Grâce à la vorace Ironie
Qui me secoue et qui me mord ?
Elle est dans ma voix, la criarde !
C'est tout mon sang, ce poison noir !
Je suis le sinistre miroir
Où la mégère se regarde !
Je suis la plaie et le couteau !
Je suis le soufflet et la joue !
Je suis les membres et la roue,
Et la victime et le bourreau !
Je suis de mon coeur le vampire,
- Un de ces grands abandonnés
Au rire éternel condamnés,
Et qui ne peuvent plus sourire !
(C. Baudelaire, in Les Fleurs du Mal, Slpeen et Idéal)
*
"Un noeud de la servitude imaginaire" (Lacan)
......"Fuis la lutte contre les hommes pour retrouver la lutte pure, la lutte contre les éléments. Fuis là -haut où souffle un vent rude et fort." ( Ainsi parlait Zarathoustra, NIETZSCHE)......
Hokusai
"(...) Rejeter les limitations habituelles de l'homme et des pouvoirs de l'homme et à rendre infinies les frontières de ce que l'on appelle la réalité (...)" (Le théâtre et son double, Antonin Artaud)
"Le désordre, c'est l'ordre moins le pouvoir"... (Ferré)