S'ils ne décident qu'en 2006 de fonder
leur quatuor, Julien Chauvin, Karine Crocquenoy, Cécile
Brossard et Atsushi Sakaï partagent pourtant depuis bien
longtemps un même idéal musical. Tous les quatre
sont en effet intimement liés par une même
passion, la redécouverte d'œuvres des
répertoires classique et romantique parfois
méconnues, qu'ils choisissent de servir sur
instruments d'époque. Cette
nécessité de retour aux sources de la partition -
vécue par chacun d'eux au sein de formations
orchestrales de renommées internationales telles que
l'Orchestre des Champs-Elysées (Philippe
Herreweghe), l'Ensemble Baroque de Limoges (Christophe Coin),
Les Talens Lyriques (Christophe Rousset) ou encore Le Cercle de
l'Harmonie (Jérémie Rhorer) –
est désormais la raison d'être du
Quatuor Cambini.
Choisir
pour nom celui de ce violoniste et compositeur italien (né
en 1746 et mort en 1825) est déjà un engagement
on ne peut plus clair du jeune ensemble. L'enjeu est non
seulement de s'inscrire dans une époque
– le classicisme – et d'en
interpréter quelques-uns de ses nombreux opus
aujourd'hui reconnus de tous (avec bien sûr les
oeuvres de Mozart, Haydn, Schubert et Beethoven) mais
également de se confronter aux œuvres de ceux qui,
comme Giuseppe Maria Cambini, Vachon ou Jadin, ont
été - parfois à tort -
évincés de notre grande Histoire.
Invités
en 2007 par le Centre de Musique Baroque de Versailles, ils publient
leur premier enregistrement discographique (consacré
à Devienne, Vachon, Cambini et Boccherini) en
décembre 2007.
En
octobre 2007, Arte choisit le Quatuor Cambini pour illustrer une
soirée consacrée aux 20 ans du Centre de Musique
Baroque de Versailles.