Once upon a time... l’histoire du Krishna Band commence au 74 boulevard Kennedy à Créteil. Pascal( Guitare ) et Eric ( Bontempi ), voisins de palier, décident de monter un groupe. Nous sommes au debut des années 80 et le répertoire se composent de reprises de Police et Madness dont ils ont changés les paroles pour pas qu’on reconnaissent les morceaux. Le duo s’appelle alors Mach 9, contraction de leurs noms de famille respectifs, Macaigne et Moulineuf. Année scolaire 81/ 82 : entrée au collège Pasteur et la rencontre avec Stéphane Chavy, également musicien. Le duo devient alors trio, oui mais voila Stéphane est aussi clavier ( il vient d’acquérir un synthétiseur avec plein de boutons qui font plein de bruits bizarres ), ce qui oblige Moulineuf à passer à la batterie. L’argent de poche ne permettant pas l’acquisition d’un vrai instrument, la batterie sera constituée de barils de lessive, cartons de déménagement et autres couvercles de casseroles en guise de cymbales. Les baguettes sont cueillies dans les arbres et taillées au cutter.
Et puis c’est l’arrivée de Frédéric Fortuny, Fred est batteur et attention, il a une vraie batterie...exit les barils de lessive, Moulineuf repasse au clavier... il y aura donc deux claviers dans ce groupe, mais c’est pas grave, puisqu’on est en pleine période new-wave donc c’est normal.
Un jour, à la sortie du collège, traînent des disciples de Krishna. C’est la révélation : le groupe s’appellera désormais The Krishna Band - TKB pour les intimes.
Juin 1983 : arrivée de Bertrand Ricard à la basse et premier concert historique dans le gymnase du C.e.s Pasteur. L’acoustique est excellente, à condition d’aimer la reverb. Premières compos instrumentales, tous styles confondus. Le groupe obtient un franc succès devant 300 ados boutonneux surexcités.
A partir de ce concert, les choses deviennent sérieuses. Les répètes s’enchaînent à un rythme effrénés. Nos jeunes amis s'entrainent toujours au 74 bd kennedy, repoussant sans cesse les limites du volume sonore... bientôt détesté par tout le voisinage, le groupe migre vers le garage de Bertrand Ricard à l’autre bout de la ville. Arrivée de Romuald Jay, guitare/chant. Premières compos chantées (enfin). Un deuxième concert a lieu au lycée Saint-Exupéry au dessus du c.e.s Pasteur. On joue dans la cour des grands.
Un jour, c’est le drame : Bertrand Ricard, visiblement pas satisfait de la partie batterie jette violemment son médiator sur Fred. La riposte de Fred ne se fait pas attendre et s’en suit une grosse baston. La rupture basse - batterie est consommée, Bertrand quitte le Krishna Band et c’est l’arrivée de Fabrice Dumont, ami d'enfance de Fred qui devient bassiste du TKB. Plein de musiciens vont alors intégrer le groupe, David Ellyezer /Sax, Christophe Colombelle/Chant, Vlad Trandafilov/ Choeurs, Georges Méderic/ Guitare et Denis Froger/ Clarinette ( il faudra un jour que quelqu’un m’explique le rôle exact de la clarinette dans la pop). Et aussi Valérie à la flûte traversière - d’ailleurs Valérie, si tu lis ces lignes, aucun membre du groupe ne se rappelle de ton nom de famille ( la honte ), merci de nous le préciser à l’occase.
Pourquoi tant de monde dans un seul groupe ? The Krishna band devient un collectif dont les membres pensent que pour mieux sonner il faut être nombreux - erreur.
Premières fêlures internes au niveau du choix du style : le groupe hésite entre morceaux chantés simples format couplet-refrain-pont-merci au revoir et rock progressif sauvage avec un milliard de parties. C’est finalement la deuxième option qui s’impose, la première option étant jugée comme trop "commercial"
Les textes se veulent revendicateurs, d’une profondeur que peu de gens arrivent à saisir, encore aujourd’hui..
Dans The Krishna Band, les morceaux font souvent plus de six minutes et il est parfois difficile pour le groupe d’arriver à la fin d’une seule traite.
Les répétitions se déroulent désormais dans des vrais studios de répétition professionnels pas toujours disponibles hélas. The Krishna Band va même jusqu’à répéter au fin fond du monde, à Villebon-sur-yvette, dans le sous-sol d’une... boucherie, recu par le boucher local en personne et vous m’en remettrez une tranche horaire du dimanche matin 9h -12h (c’est moins cher le dimanche matin).
Le premier vrai concert a lieu au Théatre Noir à Paris, une petite ville au nord de Créteil, en 1984. Hélas, les plombs sautent au troisième morceau et le régisseur ne parvenant pas à rétablir le courant, adieu le rêve brisé d’un concert entier. Dommage, car le groupe avait préparé une magnifique reprise trashy de besame mucho en francais et espagnol chantée à deux voix en simultané.
1985, départ de Moulineuf pour la province suite à la mutation de son père.
Après tout est allé très vite, y’a même eu des téléphones sans fil et des ordinateurs portables.
Pour retrouver qui a fait quoi depuis, cherchez dans le Top friends ci-dessous. Tout le monde devrait y être, logiquement.
Mouli, 03/08
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