Khanh profile picture

Khanh

About Me

Biographie

Il est des naissances qui ne sont pas tout à fait banales.
C’est un jour de 1946 que je vois le jour. Lequel de ces jours ? Personne ne le sait vraiment. Croyez vous qu’il s’agisse d’une maternité qui accueillie mes premiers « chants » ? Du tout, je vous ai parlé de naissance pas tout à fait comme les autres. Une barque ? C’est l’endroit que choisit ma mère pour accoucher. Tout près de Saïgon, que mes parents fuyaient, c’est le fleuve, puis quelques villages le long des berges, qui nous reçûmes. Pour faire bref et arriver plus vite au sujet qui nous occupe, soit la musique, on m’a raconté que lors de ma prime jeunesse, que dis je, dès ma naissance pourrait on dire, le moindre son à connotation musicale, me faisait bouger la tête. Etait ce un signe ?
Je suis arrivé en France à l’âge de 4 ans, et déjà j’arrivais à chanter toutes les chansons que mes parents avaient sur disques. C’est vers 7 ans que je pris des cours de piano, mais notre retour sur Saïgon, ne me permit de n’en prendre que 4 ou 5. Nous sommes restés 3 ans au Vietnam, avant de revenir en France une seconde fois. Après une traversée sur un paquebot qui dura des semaines, nous avons débarqués à Marseille pour la nuit. Que de souvenirs, cette traversée. Ces enfants qui chantaient et auxquels je me joignais bien évidemment pour former une chorale qui égayait nos jours, et j’ose imaginer, ceux qui nous écoutaient. Dès le lendemain de notre débarquement à Marseille, nous partîmes sur Paris, direction le 14eme arrondissement.
Pour être armé dans la vie, mes parents, nous envoyèrent, mon frère Thaï et moi en pension en Angleterre à Walhampton School. Autant dire que le système éducatif anglais, n’avais rien à voir avec le français. Il nous a fallu une adaptation aux méthodes, rendez vous compte, que même le latin n’était pas le même qu’en France. Il fallait bien que nous nous y retrouvions. Nous rentrions chez nous, en France, qu’une fois par trimestre. En compensation, nous avions, outre les études, des heures de sport. Les vacances à cheval, les exercices de survie dans le New Forest avec carte et boussole, la construction de radeaux qui devaient être assez efficace pour pouvoir nous emmener sur les rivières. Il y avait des avantages à être dans cette High School, c’est qu’entre chaque cours, lorsque l’..ait de classe, il y avait forcément un piano qui nous tendait les bras (4 pianos et l’orgue à tuyau de l’église). Le prof de piano après 4 années m’a inscrit à un concours et j’ai obtenu le premier prix en musique classique. Tous les matins c’était un bonheur d’aller à l’église….chanter. C’est donc en Angleterre que je découvris le Rock et c’est à partir de là que j’ai su, quelle musique je voulais faire.
A quinze ans, retour en France, à Sceaux. Hélas dans la maison, plus de piano et pour compenser ce manque évident, mon père m’acheta une guitare classique, la moins chère des moins chères. Pour pouvoir parfaire ma technique, je pris des cours, enfin un cours, puisque je ne suis jamais retourné, je préférais apprendre en écoutant les autres sur les disques que j’aimais. L’année suivante, avec mon frère nous formions notre premier groupe : The Monsoons. Au tremplin de l’Ile de France à Sceaux, nous remportâmes le premier prix ! Il faut dire que les trois années qui suivirent, également !!La maison de disque Pathé Marconi voulait nous signer, mais nos parents voulaient que nous obtenions nos bacs pour pouvoir aller en fac par la suite. Il faut dire que le maire de Sceaux nous laissa comprendre, qu’il fallait peut être laissé leur chance aux autres. C’est ce que nous fîmes.
Après le bac et quatre années de médecine, je ne pensais qu’à une seule chose, la musique ! En faisant un stage chez Barclay, où je travaillais 15 heures par jour, bénévolement, j’ai vite fait le tour de tout ce qui se rapportait à un enregistrement de disque. Certains mettent des années à apprendre, mais il est vrai qu’avec 15 heures par jour, j’étais forcé d’apprendre beaucoup plus. C’était tout à fait volontairement que je faisais ces 15 heures, comme si, une force intérieure me poussait à apprendre encore et encore et à mettre à profit tout ce que je voyais. A force d’enregistrer les chanteurs et les groupes, l’idée de remonter le groupe avec mon frère germa dans mon esprit. La différence essentielle avec les autres groupes de l’époque, c’est que j’avais la connaissance et le potentiel pour réussir et c’est fort de tout ça que nous avons passé des annonces dans les journaux Rock’n’folk, Best et même Melody Maker en Angleterre. On a du auditionner des dizaines et des dizaines de musiciens pendant 4 ans à raison de trois heures, trois fois par semaine. Beaucoup n’ont pas pu tenir le choc, car ce qu’ils voulaient c’était jouer en public, mais mon frère et moi nous voulions vraiment être prêt avant de nous lancer, et ne pas faire dans l’à peu près. Les deux premiers chanteurs n’ont pas réussi à tenir, mais, un soir dans notre cave, un certain Jean Jacques Goldman assiste à la répétition et nous dit : « Je n’ai jamais vu un groupe aussi au point que vous et j’aimerai essayer ! »
C’était le début de Taï Phong.
Tant de choses ont jalonnées la vie du groupe, qui seront sans doute relatées un peu plus tard.
Khanh


My Interests

Music:

Member Since: 19/03/2008
Band Website: http://www.taiphong.com
Record Label: warner
Type of Label: Major

My Blog

The item has been deleted


Posted by on