La Troupe du Vieux Théâtre
En 2000, à la suite du spectacle évènement NowHere ici/ailleurs, pièce performance de sept heures pour sept acteurs et sept écrans, qui marquait la réouverture de l’Espace St Jo’, Thomas Adam-Garnung décide de former une troupe de théâtre en résidence. Constituée d’emblée par une douzaine de jeunes clamartois, la Troupe du Vieux Théâtre produit sa première pièce dès 2001 : Grand Hôtel, librement inspirée du Reservoir Dogs de Quentin Tarantino et du Splendid’s de Jean Genet, elle met en scène, sur un plateau en danger couvert de plus de six cents bouteilles de vin, une bande de truands retranchés au dernier étage d’un palace, cernés par la police.
La troupe décide ensuite de travailler sur la pièce d’un jeune auteur contemporain Rémy Slama, La ferme, qui raconte l’histoire d’un couple de fermiers qui ne savent plus bien s’ils s’aiment encore et elle transforme alors l’Espace St Jo’ en un véritable champ de carottes avec pas moins de trente mètres cube de terre.
En 2004, à partir d’improvisations qui reprenaient des scènes de Macbeth, du Songe d’une nuit d’été, d’Hamlet ou encore de Richard III, la Troupe du Vieux Théâtre tentait de s’approprier l’univers de William Shakespeare et composait une fantaisie théâtrale, è viva la pupa, où des fils étaient tendus entre les spectateurs et où plus de trois cents ballons envahissaient l’espace.
Avec La tête la première, en 2005, le groupe s’essaye à la performance sur le thème de l’intimité : chaque soir la scénographie, les vidéo projections, le texte, la musique, les costumes, les actions, les invités surprises changent et donnent à voir une pièce à facettes.
En 2006, la Troupe du Vieux Théâtre décide d’écrire collectivement une histoire, en partant de rien, juste de l’envie de travailler ensemble. Ce sera Papa don’t preach qui permettra d’intégrer à la troupe un groupe de musiciens jouant live les chansons composées pour le spectacle.
En 2007, la Troupe du Vieux Théâtre adapte La tempête de William Shakespeare, faisant de l’Espace St Jo’ l’île même de Prospéro avec pas moins de vingt mètres cube de sable.
La même année, elle présente une performance rock’n’roll qui nous interroge sur les notions de groupe, d’individu et de résistance. C’est le projet vercors. Aujourd’hui elle crée sa propre Orestie, d’après Eschyle, abordant sans préjugé la tragédie grecque.
La Troupe du Vieux Théâtre vient d’ouvrir un atelier théâtre pour adolescents, prévoit d’en ouvrir un autre pour adultes et pense déjà à sa prochaine production : une nouvelle performance ? un film ? Depuis plus de sept ans, elle s’essaye à toutes les formes de théâtre en privilégiant la création et la rencontre de différentes pratiques artistiques dans un souci constant d’exigence et de plaisir.
renseignements :
www.espacestjo.fr