About Me
Les Hooligans Metz1, c’est avant tout une belle histoire, la concrétisation d’un rêve, celui de deux jeunes bambins assoiffés de liberté et gorgés de vitalité.
Déjà , en 1986, les deux petits orphelins, Laurent et Jean-Nicolas, avaient un esprit débordant d’imagination. On peut dire aisément qu’ils ont fait les 400 coups, dans ce petit orphelinat sordide, perdu au fin fond de la Moselle. En ce temps-là , le jeune Laurent rêvait de devenir le plus grand footballeur du monde, à l’image de son idole Sylvain Kastendeuch. Le petit Jean-Nicolas, lui, était persuadé qu’il deviendrait une star mondiale, à l’instar de son héros Mickael Jackson.
C’est un dimanche soir froid et pluvieux que le déclic se produisit. Alors qu’ils s’ennuyaient, ils décidèrent de monter un spectacle mêlant football et rock n’roll. Ils travaillèrent dur. Ce fut un échec total. Mais ils ne perdirent pas espoir et se jurèrent de mener à bien leur projet, quoiqu’il advienne. En 1988, à cause d’une comptabilité déplorable, l’orphelinat ferma. Les deux enfants furent placés dans des familles d’accueil et se retrouvèrent séparés par plusieurs centaines de kilomètres.
C’est tout à fait par hasard, qu’ils se retrouvèrent, une quinzaine d’années plus tard, dans un bar miteux de la banlieue sud-ouest parisienne. Ils buvaient de l’alcool, comme tous les hommes, pour noyer leur chagrin. Laurent tentait d’oublier les résultats désastreux du F.C. Metz en première division, songeant au grand club qu’il fut jadis. Il se targuait d’avoir inventé la sociologie de l’extrême. Un concept flou qui consistait à se dépouiller de toute théorie et tout enseignement, pour favoriser l’étude pratique, qui doit se faire dans l’infiltration extrême du milieu social observé. Beaucoup de gens l’accusèrent d’utiliser la sociologie de l’extrême comme prétexte, pour vivre dans le vice et la débauche. Pour faire plaisir à sa mère, il jouait de la guitare dans un orchestre qui faisait les anniversaires, les mariages, les fiançailles et autres cérémonies. Quant à Jean-Nicolas, lui, il préférait ne plus penser aux effets désastreux de la chirurgie esthétique, sur le visage et la carrière musicale de Mickael Jackson. Il se faisait désormais appelé Iohhhannes et s’était récemment autoproclamé poète contestataire urbain satirico-décadent, après avoir fondé le Suicide Social, un soi-disant collectif d’une dizaine d’artistes alcooliques indépendants. Les mauvaises langues disaient que les membres n’étaient en fait que iohhhannes qui changeait régulièrement de pseudonyme. Les oeuvres majeures étaient incompréhensibles, dotées d’un humour plus que douteux et surtout toutes inachevées.
Quelques jours après cette nuit d’été 2003, le duo décida de tenir la promesse faite 15 ans auparavant. Ils fondèrent les Hooligans Metz1, un groupe de rock chantant la gloire du FC Metz. À cette époque, Laurent, rebaptisé Dedess, officiait en tant que compositeur/musicien et Iohhhannes en tant qu’auteur/chanteur. Les débuts furent chaotiques : censure, annulation de concerts, échecs sentimentaux, errance professionnelle et alcoolisme. Mais, après une année de labeur, deux cures de désintoxication, une psychanalyse et de nombreuses séances de méditation transcendantale, ils entrèrent en studio pour enregistrer leur premier album intitulé « première mi-temps ». Très vite, ce premier opus, entièrement autoproduit, se classa numéro 1 des albums donnés à des potes par d’autres potes. En effet, dans un désir de résister aux méthodes crapuleuses de l’industrie du disque, ils décidèrent de donner leur disque et de renoncer ainsi à tout profit. Malgré la chute du FC Metz en ligue 2, ils ne perdirent pas espoir et inventèrent une foule de nouveaux morceaux. Si bien qu’une courte année après, ils enregistrèrent « deuxième mi-temps » véritable pierre angulaire de leur art, contenant de nombreux tubes, tels que Metz in the air, Grenat ska ou Sylvain Kastendeuch. C’est à cette époque qu’ils inventèrent les concepts de concert à domicile et de chansons à la demande. En une dizaine de mois, les Hooligans Metz1 ont donné une bonne centaine de concerts privés et ont acquis une notoriété non négligeable.
C’est en enregistrant leur troisième album, en 2007, que leur vint l’idée d’agrandir la formation, afin de faire de plus gros concerts. Le temps des auditions et des castings était donc venu. Mais aussi étrange que cela puisse paraître et au plus grand étonnement des deux hooligans, les auditions ne durèrent qu’une petite demi-heure. La légende veut que Christophe soit arrivé deux heures avant tout le monde, non pas parce qu’il était un fan du groupe, mais parce qu’il s’était trompé d’adresse, alors qu’il cherchait une colocation. Nos deux compères, amusés de cette erreur, lui proposèrent de boire l’apéro. Un verre en entraînant un autre, les langues se délièrent et les guitares jouèrent des rythmes fous. C’est alors que le déclic se produisit, en plein milieu d’un morceau improvisé, Christophe prit le tuyau de l’aspirateur qui traînait là et se mit à faire un solo de didgeridoo, prétendant que l’acier offrait une bien meilleure acoustique. Littéralement subjugués, Iohhhannes et Dedess annulèrent les auditions et lui demandèrent d’intégrer le groupe, faisant ainsi perdre leur temps à plus de cinquante prétendants venus se faire auditionnés. Il accepta immédiatement et fut aussitôt rebaptisé Mondragon, en hommage à Graouilly, qui, sans aucun doute pour eux, a mis ce musicien hors normes sur leur chemin. Son sens du rythme et ses compétences en électronique l’orientèrent tout naturellement vers la boîte à rythme, la fameuse « groovebox ».
Pour fêter la nouvelle formation, Iohhhannes parvint à convaincre ses compagnons d’arme d’aller à un tournoi de catch amateur, organisé par son frère Jean-Luc, au cœur de la forêt de Fontainebleau. Ce dernier, comme son idole Chuck Norris, croyait que les vertus des sports de combat pouvaient aider les jeunes en difficulté à s’en sortir. Il pensait aussi que cela lui ferait acquérir une musculation digne des stars hollywoodiennes et qu’il pourrait ainsi rivaliser avec le grand Chuck. Seulement le destin en avait voulu autrement. Ce tournoi était le dernier qu’il organisait. En effet, les médecins étaient formels, se déguiser en Vilain Sanchez finirait sans aucun doute par le tuer. Ses nombreuses blessures physiques finiraient bien par se guérir, mais la schizophrénie s’emparerait inévitablement de son esprit. Résigné, il décida de tout arrêter. Les Hooligans Metz 1, qui sont légèrement plus sensibles que la plupart des hommes normaux, ressentirent immédiatement le mal-être profond qui rongeait Jean-Luc. C’est donc spontanément qu’ils décidèrent de lui offrir un concert d’adieu au catch. Ce concert fut loin d’être leur meilleur, mais il fut le premier et l’unique de la première nouvelle formation. Laurent témoigne : « Chuis pas sûr d’avoir joué avec la guitare branchée durant tout le concert. Enfin, euh….chéplu, j’me souviens pas de tout… ». Sans doute l’émotion.
Le lendemain même, Jean-Luc débarqua dans le local de répétition des Hooligans Metz 1 et leur annonça qu’il avait trouvé sa nouvelle vocation. Durant la nuit, Steve Harris (le bassiste d’Iron Maiden) lui apparut en rêve et lui fit une révélation : il devait apprendre la basse et jouer dans un groupe de rock. Encore dans les transes bachiques du concert de la veille, il pensa immédiatement à eux. Nos trois hooligans, qui ont un profond respect pour le bassiste du mythique groupe de heavy metal et une croyance profonde en la prémonition, acceptèrent immédiatement. D’un commun accord, il garda le nom de Vilain Sanchez. C’est ce même jour que Mondragon devint My Dragoon, dans un soucis de rock n’roll attitude. La genèse des Hooligans Metz1 n’a désormais plus aucun secret pour vous, mais leur histoire continue de s’écrire. Qui sait ? Peut-être qu’un jour, vous les verrez jouer au stade Saint Symphorien, devant une foule de fans et de supporters messins endiablés.