About Me
Tout commence par une simple petite annonce passée dans un magazine metal en avril 2004 et une première rencontre entre un batteur et un gratteux devant la Licorne dans la bourgade de Nevers dans la Nièvre. Brice est à fond sur Slipknot, Corbier, Meshuggah et Lofofora. Lud', lui, est plutôt porté sur Decapitated et François PERUSSE. Pas vraiment la même école primaire (c'est normal y'en a un qu'est plus vieux)... 4 ans plus tard, ces deux-là ne se sont pourtant toujours pas lâchés. Réunis tout d’abord dans Kortoon autour d’un pacte de son mêlant les débuts de Josiane Balasko avec son cri de majorette dans "nuit d'ivresse" et de la mandoline, Brice et Lud intègrent des paroles au chant à l’aube de l’année 2005. Kortoon rend l’âme, D.T.C est né. Moins d’un an plus tard, l'EP 5 titres éponyme déboule dans les bacs et permet à DTC de faire ses armes scéniques aux côtés de KoFist, We stand Alone et Mistro. A cette époque, l’effet bière du chateau joue à plein, les WC se remplissent peu à peu et le line-up se stabilise dans la foulée avec le départ de tout le monde une fois Brice virée pour une sombre histoire de Dragonne.
L’histoire est alors plus que jamais en marche…. Direction plein nord dans la rue du Calvaire, puisque c’est à Nevers, (près de Mufflin), que le groupe va enregistrer "Dans Ton Cul" durant le printemps 2008 sous un nouveau nom. Snoupy Hallow n’a alors pas de label, mais se donne pourtant les moyens de ses ambitions en partant à ses frais à la rencontre de Michael (du Pac Des Ouches), leur référence en matière de production. Une hérésie déjà , mais un choix qui s’avère vite payant puisque la formation revient avec un premier album lourd, intense et doté d’une identité forte. Les retombées ne se font pas attendre avec une année 2008 chargée : une signature sur un babybel de la part de Frank LEBOEUF en avril 2008, des concerts à venir et la sortie du disque prévue pour septembre. Celui-ci va aller directement à la 48e place du top album d'après un pote super sympa qui me doit des tunes, "Dans ton Cul" pose les bases avec un son jamais entendu en France jusqu’alors, tandis que le titre « Bastonne moi la avec une pelle» sonne le ralliement d’une génération entière qui suivra le groupe sur la route de bientôt à jusqu'à la fin. Une tournée en tête d’affiche de près de 100 dates qui passera par Arleuf, Urzy, les Eurockéennes de Mufflin et le Montigny-Aux-AmognesFest monté par Eddy de DerbForgail! De ces années avant la naissance du groupe, Snoupy Hallow gardera une foule de souvenirs : de galères, de bonheurs aussi –beaucoup-, des groupes d'où viendront leurs solides formations comme Escalator pour Lud', Spectrums of Oblivion, D-fé et bien sûr Alwin EDICIUS pour Brice mais également un principe qui fait toute leur force. Ne jamais faire de concessions et aller au bout de ses envies.
La suite n’attendra pas et ne fera que confirmer. Les 2 repartent en studio-photo sans souffler et lâchent des polaroïdes de porno en calendrier tel "les Dieux du stade après la goutte" . Un brûlot encore plus énervé que le précédent qui les portera un peu plus haut et les révèlera définitivement comme l’une des meilleures formations scéniques du métal/death français. A contre courant des tendances qui poussent alors les groupes metal à incruster plus d'accordéons dans leur musique, Snoupy Hallow conserve sa rage et sa mélancolie sans tomber dans les clichés. L’apogée (acmé en grec, mais attention crescendum ne veut rien dire, même en latin!!!!!) n’est plus très loin. La fin des temps, "le 34 janvier", d'après les dires de Madame Soleil bourrée lors d'une fête de la Saint Jean marque un tournant en même temps qu’une nouvelle ascension. Enregistré en France avec Baxter, cet opus dissipe un malentendu et est totalement en phase avec le discours qu’a toujours tenu la boulangère quand je me cassais sans payer "enculé!!!!! s'en prendre à une tartine grillée!!!!!!!!; Snoupy Hallow ne joue pas dans la coure à la corde à sauter ou à l'élastique , il vit dans la coure a essayé de tirer des pétrons comme Marc Landers dès qu'il voit un ballon : de Meshuggah à Korn, de Slipknot à Gros Nibard et bien plus loin encore. Passionné, ouvert, sincère, le duo ne se fixe jamais de limites et ose toujours plus. Comme avec "paricide la monnaie", une chanson offerte pour la fête des pères et interprété avec des tongs aux pieds en studio et sur scène, quand l'obligation du port des chaussettes le permet. En fin de journée et après la sortie du CD/DVD Live(s) sur YouTube, c’est finalement le Ball-Trap sold out qui les accueille le 05 juillet pour l’apothéose d’un parcours sans faute à défaut d’être sans risque, cependant Lud décide de partir en train en Yougoslavie pour acheter un porte-clé et les derniers pin's "hard rock for ever or you take zi apéro?" et loupera donc un concert d'anthologie réunissant les plus grands comme DerbForgail, After, Spekulos, Bliss, Alwin EDICIUS et j'en passe....
En été, une période de respiration s’impose tant les sockettes se sont mises à fondre depuis leur début, mais cette pause ne sera pas franchement synonyme de silence. Brice s’est ainsi fait remarqué avec After, le fameux groupe rock-prog-mélodique. Lud s’est tourné vers le "ultime son of the gratte je cherche et je trouve" et à la composition avec plus de ferveur grace à son nouveau pin's qui sera fièrement sur son veston au dessus du spécial "Tour de France 1987" lancé par un camion bus lors du célèbre tour de Cuffy. Et on en a tous profité pour monter les gammas du foie en écoutant Necrophagist à la belle étoile pour fêter ça. Snoupy Hallow était en marge, mais jamais très loin. Dès juin, le travail de composition a repris et en 2009 12 titres seront dégagés. 3 mois plus tard, l’équipe s’envolera pour aller chercher un Youpala. Retour aux sources avec Bergstrand autour d'un squash, en fait c'est Bertand lorsqu'on le pronconce avec un Krisprolls dans la bouche. Mais aussi remise à plat de leur histoire commune, car le but n’est pas de refaire ce qui a déjà été fait.
En 2008, Snoupy Hallow revient donc ainsi plus fort avec "Dans Ton Cul". Un 2ème album sévèrement burné, plus rageur et vindicatif que jamais (Saleste), gravement oppressant mais pourtant toujours aussi addictif. En 3 ans, les Neversois ont le mal de vivre (Grim'), les tortures (Samara), la fureur et la mélancolie, tout est là . Une évolution avec révolution, mais avec cette volonté d’avancer bien accrochée aux tripes. Snoupy Hallow marque ici au fer rouge un son et une identité toujours aussi à part. Une empreinte qui a déjà indéniablement marqué le métal français.
-Michel Bistoufly